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Délicieux : une savoureuse fantaisie historique et culinaire (en DVD et VOD)

DVD Delicieux 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

À l'aube de la Révolution Française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort. La rencontre d'une femme étonnante, qui souhaite apprendre l'art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s'émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution. Ensemble, ils vont inventer un lieu de plaisir et de partage ouvert à tous : le premier restaurant. Une idée qui leur vaudra clients… et ennemis.

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• Titre original : Délicieux
• Support testé : DVD
• Genre : comédie
• Année : 2021
• Réalisation : Éric Besnard
• Casting : Grégory Gadebois, Isabelle Carré, Benjamin Lavernhe, Guillaume de Tonquédec, Christian Bouillette, Lorenzo Lefèbvre, Marie-Julie Baup, Laurent Bateau
• Durée : 1 h 48 mn 06
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : Dolby Digital 5.1 français
• Bonus : Making of (25 mn 44) - bande annonce (2 mn 00)
• Éditeur : M6 Video

Commentaire artistique

Fantaisie historique et culinaire, Délicieux raconte «l’invention» du premier restaurant revisité par son coscénariste et réalisateur Eric Besnard qui déplace cette innovation française sans précédent du Palais Royal à Paris (en 1782) à un relais de poste campagnard (cf. bonus Making of) dans un contexte révolutionnaire hérité des Lumières prônant l’émancipation des classes non aristocratiques. Le thème, très tendance, est amplifié par la création du personnage de Louise (Isabelle Carré), femme solide et opiniâtre, au tempérament éminemment moderne, alors qu’au 18ème siècle la cuisine est une affaire strictement masculine : les sources historiques prouvent qu'une femme n’a aucune chance de devenir apprentie en cuisine à cette époque. Cette licence artistique revendiquée par le cinéaste (cf. bonus) est à mettre sur le compte de faits de société contemporains. Selon le scénario d’Éric Besnard et Nicolas Boukhrief, le premier restaurant sera initié par le cuisinier Manceron (Grégory Gadebois), évincé par son maître le duc de Champfort (Benjamin Lavernhe), et qui développe une suggestion d’accueil proposée par Louise. Si la cuisine, au cœur de l’intrigue, est révélatrice du creusement de la société française (seuls les nobles peuvent s’offrir des repas gastronomiques et ostentatoires dignes de leur identité sociale) et des prémisses du mécontentement (émeutes diverses), les scénaristes ont ajouté quelques épisodes dramatiques au récit, dans un esprit feuilletonesque revendiqué, pour renforcer l’attention du spectateur. Mais c’est bien dans le détail que réside le principal attrait de Délicieux tant pour le soin apporté à la reconstitution culinaire (cf. bonus) que pour révéler des faits méconnus (par exemple l’église condamnant comme diaboliques tous les produits souterrains tels que la truffe ou la pomme de terre !). Le film insiste aussi sur un changement de mentalité en cuisine (qui d’ailleurs revient au goût du jour !) qui consista à abandonner les excès médiévaux pour favoriser la cuisine locale ordinaire et l’usage des saveurs naturelles plutôt que celle des épices exotiques. Délicieux réussit la gageure de traiter des conséquences sociales d’une époque historique charnière tout en brossant le portrait bienveillant d’un cuisinier du passé confronté au modernisme insufflé par son fils Benjamin (Lorenzo Lefèbvre), adepte des Lumières, et par son apprentie Louise. Presque totalement filmé dans un lieu unique, une grange du Cantal, sublimée par la superbe photographie (inspirée de divers peintres dont Chardin) de Jean-Marie Dreujou (qui fait regretter l’absence d’une édition Blu-ray) et le talent artistique de Bertrand Seitz (décors) et de Madeleine Fontaine (costumes), Délicieux est un film au fumet séduisant. Si la partie culinaire du film est sans reproche, digne des excellentes évocations aperçues dans Le Festin de Babette (1987) et dans Vatel (2000), sa légèreté dramatique est franchement moins convaincante : la psychologie des divers protagonistes et leurs attitudes sont trop invraisemblables et anachroniques pour convaincre. Cependant la préparation des plats, imaginés par Thierry Charrier et Jean-Charles Karmann, chefs de cuisine du Quai d’Orsay - qui ont aussi été les conseillers avisés pour la gestuelle des acteurs - rend toutes les scènes de cuisine absolument savoureuses : le plaisir des sens est bien le principal atout de cette fable culinaire.

 

DVD Delicieux

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Commentaire technique

Image : copie SD, bonne définition mais piqué limité en raison du support DVD (tournage en numérique avec caméra Alexa Mini), contraste homogène avec une restitution naturaliste des hautes et basses lumières, noirs soutenus, étalonnage chand et chaleureux, colorimétrie vive aux teintes éclatantes et aux tons saturés

Son : mixage français 5.1, dialogues très clairs et équilibrés, excellente dynamique sur les ambiances (cuisine, carrosse) et la musique élégante et joviale de Christophe Julien, spatialisation hautement spectaculaire et constamment immersive avec des effets surrounds impressionnants, LFE très efficace

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue(5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt10738536/

 

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