Nona et ses filles : une série atypique et plaisante sur la maternité (en DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Amoureuse d'André et libérée de ses trois filles de 40 ans qu'elle adore, Nona, 70 ans, vit sa vie à plein tube au cœur de la Goutte d'Or, à Paris. Jusqu'au jour où le docteur Truffe lui annonce qu'elle est enceinte…
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• Titre original : Nona et ses filles
• Support testé : DVD
• Genre : série télévisée, comédie dramatique
• Année : 2021
• Réalisation : Valérie Donzelli
• Casting : Miou-Miou, Virginie Ledoyen, Valérie Donzelli, Clotilde Hesme, Barnaby Metschurat, Michel Vuillermoz, Rüdiger Vogler, Antoine Reinartz, Christopher Thompson
• Durée : 3 h 49 mn 09 (26 mn 43, 28 mn 43, 28 mn 57, 27 mn 51, 27 mn 39, 29 mn 46, 30 mn 34, 29 mn 06)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,00/1
• Sous-titrage : français, anglais
• Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 et 2.0 français
• Bonus : aucun
• Éditeur : Gaumont
Commentaire artistique
Valérie Donzelli réalise sa première série Nona et ses filles : elle l’a coécrite en cinq années avec Clémence Madeline-Perdriat. Entre semi-fantastique et comédie dramatique traitant de faits de société, les neuf épisodes nous entrainent dans une intrigue particulièrement décalée mais fondée sur une observation naturaliste de la grande question du féminisme tournant autour de la maternité. Menée avec entrain et une bonne dose de malice, la narration n’est pas avare en rebondissements, oscillant entre la franche comédie et l’évocation nostalgique d’une famille française sans père réunissant une militante féministe enceinte à 70 ans et ses filles, de 44 ans, des triplées pittoresques. Sur un postulat déroutant, la série Nona et ses filles explore une multitude de questionnements et de problèmes très contemporains en rapport avec la grossesse, la liberté féminine, le sexe et le genre, etc. Très bien écrite et réalisée avec efficacité, la série dispose d’un casting éblouissant qui est pour beaucoup dans le plaisir qu’on a de suivre les aventures de cette famille un peu déjantée. Miou-Miou dans le rôle-titre est épatante, convaincante, drôle et attendrissante : un personnage en or qui lui va comme un gant. Pour jouer ses filles, la série réunit un trio de comédiennes instinctives et charmantes : Virginie Ledoyen, qui joue Manu, la femme au foyer désirant s’émanciper, Clothilde Hesme est Gaby, la sexologue coincée aux amours contrariés, et Valerie Donzelli s’est octroyée le rôle de George, l’étudiante attardée qui peine à devenir adulte. Malgré ce fort noyau féminin, les acteurs ne sont pas en reste, qu’ils soient allemands comme Rüdiger Vogler, le bienveillant docteur Truffe, et Barnaby Metschural, le très sympathique sage-femme Markus Paounoff, ou français comme Michel Vuillermoz, l’empathique prof et amant André Breton ou Antoine Reinartz, le chercheur ambigu Antoine Marchand. Très bien dosée la série alterne les instants d’émotion, les séquences fantastiques et les moments comiques avec un sens manifeste du rythme. La fable est addictive dès le premier épisode qui séduit par ce mélange rare et particulièrement réussi de naturalisme et de surréalisme : jamais lénifiant ou édifiant, le ton bon-enfant de la série cultive l’art de surprendre (un atout pour une série) en puisant à tous les genres - y compris la comédie musicale - sans jamais perdre son thème central de vue sur la maternité comme pouvoir supérieur de la femme. La réalisatrice Valérie Donzelli, qui avoue ne pas être une grande experte des séries, a trouvé dans ce format l’opportunité de pouvoir développer plus longuement ses personnages qu’au cinéma et de traiter des sujets inédits. Pour sa première série Nona et ses filles, elle a donc pu aborder des sujets foncièrement politiques comme le féminisme et l’émancipation, qui, entre les années 70 (époque de la série) et nos jours, peinent à évoluer. La série Nona et ses filles, qui dépeint avec finesse et délicatesse tous les corollaires de la maternité, est aussi distrayante qu’instructive.
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Commentaire technique
Image : copie SD, assez bonne définition mais piqué moyen en raison du support DVD, contraste naturaliste homogène et bien maitrisé en basse lumière, étalonnage et colorimétrie réalistes sauf pour les séquences fantastiques, teintes chaudes et nuancées, tons saturés
Son : mixage français 5.1, dialogues très clairs au centre, très bonne dynamique sur les ambiances mais qui favorise particulièrement la musique tonique de Philippe Jakko, spatialisation ouverte avec quelques bons effets d’immersion surround, LFE ponctuel mais efficace
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (0/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt13938682/
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