Scream 4K : un film d’horreur culte et astucieux (en UHD et Blu-ray)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Terrorisée par un serial killer s'inspirant des plus grands films d'horreur pour exécuter ses crimes, une petite ville devient le terrain d'une vaste enquête où tout le monde est suspect… Qui se cache derrière le « masque de mort » ? À vous de voir, mais surtout ne répondez pas au téléphone et n'ouvrez pas la porte…
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• Titre original : Scream
• Support testé : UHD
• Genre : horreur
• Année : 1996
• Réalisation : Wes Craven
• Casting : David Arquette, Neve Campbell, Courteney Cox, Matthew Lillard, Drew Barrymore, Rose McGowan, Skeet Ulrich, Joseph Whipp, Jamie Kennedy, Liev Schreiber
• Durée : 1 h 51 mn 01
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HDR 10)
• Sous-titrage : français, anglais, allemand, espagnol, italien
• Pistes sonores : DTS-MA HD 5.1 anglais, allemand - Dolby Digital 5.1 espagnol - Dolby Digital 2.0 français
• Bonus : combo avec l’UHD ete le Blu-ray du film - commentaire audio du réalisateur Wes Craven et du scénariste Kevin Williamson - Un héritage sanglant, Scream 25 ans plus tard (2021, 7 mn 29) - Featurette de la production (6 mn 12) - les coulisses du tournage : sur le tournage de Scream (3 mn 25), Drew Barrymore (2 mn 53) - Questions-Réponses avec les acteurs et l’équipe de tournage : Quel est votre film d'horreur préféré ? (2 mn 44), Pourquoi est-on fasciné par les films d'horreurs ? (2 mn 31)
• Éditeur : Paramount
Commentaire artistique
Alors qu’un cinquième volet se profile pour l’année 2022, Scream, la série B originale signée Wes Craven (mort en 2015), fait son retour, vingt-ans plus tard, en très haute définition. Sorti à l’époque en 1996 quelques jours avant Noël, période durant laquelle les films familiaux chassent les films de genre, Scream doit son immense succès au bouche à oreille. Le scénario «Scary Movie», écrit par Kevin Williamson, en partie inspiré par le tueur en série Daniel Harold Rolling et surtout par le succès d’Halloween (1978) de John Carpenter, mélange sciemment les genres pour mieux déconcerter les spectateurs. Entre comédie d’épouvante à l’humour très noir et slasher bien sanguinolent, l’intrigue est fondée sur une profonde connaissance du genre qui permet au cinéaste de procéder par allusions cinéphiliques et détournement des poncifs de la série B d’horreur. Son tueur en série «Ghostface» exécute ses tueries en copiant des classiques du film d’épouvante et la séquence d’ouverture d’anthologie lui permet de tester les connaissances cinéphiliques de sa future proie, Casey Backer (Drew Barrymore) ! Il paraîtrait qu’initialement Wes Craven ne souhaitait pas réaliser ce film dont le casting comptait tout de même des noms connus, comme Drew Barrymore (E.T.) et Courteney Cox (Friends), ce qui était plutôt inhabituel pour ce genre de film, et qui allait révéler la future actrice Neve Campbell, aperçue dans The Craft (1996), qui décida le réalisateur à lui confier le rôle principal de Scream. Heureusement que le cinéaste changea d’avis car, sans lui, Scream ne serait pas devenu ce film culte exemplaire, largement copié et parodié, qui relança à l’époque l’intérêt pour le genre. Malgré la pression des producteurs (les frères Weinstein), Wes Craven imposa un tournage aux USA pour ancrer son intrigue dans le contexte local véridique d’une bourgade américaine. Outre sa scène d’ouverture de 12 minutes, le tournage est surtout réputé pour celle de la fête (scène 118) qui dure de plus de 40 minutes et nécessita 21 jours de travail avec changement de directeur photo en fin de tournage. Le film terminé était vraiment effrayant pour les censeurs compliquant le montage voulu par Wes Craven qui sera revu huit fois et écopera de la côte R (Restricted). Malgré tous ces aléas, Scream est devenu un film de référence pour lequel il faut louer le talent de son réalisateur, un maître incomparable du genre (La Colline a des yeux, 1977, Les Griffes de la nuit, 1984) qui a su dans ce film traiter et bouleverser complètement les stéréotypes du slasher. Pour la première fois, un film d’horreur savait se moquer de lui-même tout en réussissant à effrayer, une gageure qui relança la carrière du cinéaste et renouvela significativement le genre. Un film savoureux par sa mise en abyme et à déguster en très haute définition.
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Commentaire technique
Image : copie UHD, nouveau scan 4K du négatif original avec respect du cadrage, bonne définition, piqué sur les détails, textures naturalistes, grain argentique conservé assez discret et sans réducteur de bruit (tournage 35 mm avec caméras Moviecam et Panaflex Platinum, Remaster Format 2021 4K), la HDR10 renouvelle la vision des plans en basse lumière avec des noirs denses mais des éclairages nuancés, nouvel étalonnage chaud très naturaliste avec une colorimétrie sans dominante et réaliste, teintes vives mais nuancées
Son : mixage anglais 5.1, dialogues clairs, très belle dynamique qui soutient les scènes de sursauts trop systématiquement et les chansons suggestives d’époque, spatialisation sans excès mais efficace quand nécessaire, LFE ponctuels ; la VF 2.0 est nettement plus terne, doublage soigné mais pas toujours convaincant (voix au téléphone), clair et dynamique
Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (2,5/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0117571/
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