Furia : le premier long métrage d’Alexandre Aja (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Dans une civilisation dévastée par une guerre passée, un univers sans liberté où écrire sur les murs conduit à la torture et la mort, Théo, 20 ans, sort dans les rues chaque nuit pour dessiner. Une nuit, il rencontre Elia, une jeune fille qui dessine elle aussi. Commence alors, au rythme des dessins, une étrange histoire d'amour…
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• Titre original : Furia
• Support testé : Blu-ray
• Genre : science-fiction, drame
• Année : 1999
• Réalisation : Alexandre Aja
• Casting : Stanislas Merhar, Marion Cotillard, Wadeck Stanczak, Pierre Vaneck, Carlo Brandt, Laura del Sol, Jean-Claude de Goros, Etienne Chicot
• Durée : 1 h 39 mn 06
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : aucun
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 français
• Bonus : boîtier Digipack limité avec le Blu-ray et le DVD du film
• Bonus Blu-ray : La fureur de filmer, entretien inédit avec le réalisateur Alexandre Aja (2021, 33 mn 35) - film annonce (1 mn 02)
• Éditeur : ESC Éditions
Commentaire artistique
Furia est le tout premier long métrage d’Alexandre Aja, qui jusque-là s’était fait remarquer comme acteur et comme réalisateur de deuxième équipe dans les films de son père Alexandre Arcady. La lecture de la nouvelle « Graffiti » de Julio Cortázar lui inspira le scénario d’un film fantastique qu’il coécrivit avec son ami d’enfance Grégory Levasseur, son scénariste attitré avec qui il avait partagé la Palme d’or du court métrage pour Over the Rainbow (1997). Leur intrigue pour Furia, récompensée en 1998 par le prix junior du meilleur scénario, se déroule dans un monde post-apocalyptique répressif qui condamne les graffeurs mais ne pourra empêcher l’idylle entre deux artistes de rue. Le film, produit par Alexandre Arcady, disposait de moyens limités mais d’un casting de jeunes acteurs prometteurs, Marion Cotillard, Stanislas Merhar (César en 1997), Wadeck Stanczak (César en 1986), ainsi qu’un acteur confirmé, Pierre Vaneck. Alexandre Aja va tourner Furia dans une petite cité fortifiée marocaine El Jadida choisie pour son atmosphère architecturale singulière, notamment pour sa citerne souterraine portugaise du 16éme siècle qui apparaitra dans une séquence et qui avait déjà été filmée par Orson Welles pour son Othello (1951). Le jeune cinéaste est bien épaulé puisqu’il peut compter sur les talents de Gerry Fisher, directeur de la photo de Joseph Losey, et de Brian May, guitariste de Queen, qui va composer la musique mémorable du film. N’ayant pas encore acquis son aura de brillant réalisateur de film d’horreur, le jeune Alexandre Aja ne manque pourtant pas de talent en réussissant à diriger un drame de science-fiction maitrisé malgré la modestie des moyens : aucun effet spécial, une poignée de comédiens, des décors naturels à peine aménagés. Conscient de ces limites, le cinéaste ne cessera de jouer habilement sur l’imprécision des situations et des caractères : ni la ville, ni l’époque ne sont clairement identifiées et les divers personnages, sortis de nulle-part, garderont leur part de mystère jusqu’au bout. Furia est principalement composé de séquences dans lesquelles les protagonistes focalisent l’attention en générant des émotions palpables d’empathie (romance) ou de dégoût (torture). Si l’on devine l’aliénation dystopique du récit à travers des éléments classiques de la répression et de la rébellion, si souvent exploités, Furia pratique l’approche subjective romanesque limitée à ses quelques personnages, sans jamais élargir son récit dans l’espace et dans le temps, ni développer son argument majeur : l’acte artistique comme arme de liberté contre toute aliénation. Furia, qui n’attira pas grand monde à sa sortie, mérite d’être revu comme une œuvre imparfaite de jeunesse qui témoigne d’un talent certain pour raconter une histoire et pour créer une atmosphère inquiétante à moindre frais.
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Commentaire technique
Image : copie HD, nouveau Master restauré, bonne définition, gros plans détaillés, grain argentique discret (tournage en 35 mm), excellent travail sur les contrastes (cf. bonus) avec un contraste suggestif dans les basses lumières, noirs denses, étalonnage chaud, colorimétrie dans les ocres, tons saturés
Son : mixage français 2.0, dialogues clairs, équilibrés, excellente dynamique qui met en valeur la musique de Brian May et les quelques ambiances d’action, pas de souffle ou de distorsion
Notre avis
Image : (4/5)
Mixage sonore : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0181549/
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