Le Métro de la mort : un film d'horreur novateur dans les profondeurs du Tube londonien (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : (3,5/5)
Synopsis
À Londres, deux étudiants découvrent un homme gisant dans une station de métro. Lorsqu'ils reviennent sur les lieux avec un policier, le corps à disparu. D'autres, disparitions du même genre sont intervenues récemment. Que se passe-t-il dans les entrailles du métro ? L'inspecteur Calhoun mène l'enquête…
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• Titre original : Death Line
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur
• Année : 1972
• Réalisation : Gary Sherman
• Casting : Donald Pleasence, Norman Rossington, David Ladd, Sharon Gurney, Hugh Armstrong, June Turner, Clive Swift, Christopher Lee
• Durée : 1 h 27 mn 15
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus de 2017 en VOST : version intégrale inédite sur le Blu-ray et le DVD du film - livret « Le Métro de la mort Cannibal Blues » (24 pages) - Profondeurs, discussion entre David Ladd et Paul Maslanksy (From the Depths, 12 mn 33) - Fermeture des portes !, interview de Hugh Armstrong (Mind The Doors !, 15 mn 35) - Les Contes du métro, interview de Gary Sherman et des producteurs exécutifs Jay Kanter et Alan Ladd, Jr. (Tale From the Tube, 18 mn 50) - film annonce (2 mn 06) - spots TV (1 mn 53)
• Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Le Métro de la mort est un film d’horreur britannique étonnant : réalisé par un américain Gary Sherman avec deux acteurs emblématiques du genre, Donald Pleasence (inspecteur Calhoun) et Christopher Lee (Stratton-Villiers du MI5), ce long-métrage écrit par Ceri Jones ne cesse de mélanger les genres : horreur, romance, espionnage, comédie macabre, etc. L’intrigue a de quoi séduire puisqu’elle imagine des survivants cannibales dans le métro londonien (Tube) piégés en 1892 dans une partie désaffectée du réseau par l’effondrement d’une galerie. Quoiqu'à priori invraisemblable, cette fiction imaginée par Gary Sherman s’appuie des faits avérés d’accidents pendant le creusement du Tube. Le thème du monstre (Hugh Armstrong) repoussant enlevant une jeune femme (Sharon Gurney excellente) recherchée par son petit ami (David Ladd peu expressif qui a remplacé Marlon Brando prévu initialement) aurait pu être traité de manière basique dans un film de genre pour double programme. Pourtant Le Métro de la mort est bien meilleur qu’attendu car il complexifie le récit intelligemment. Outre la guerre des polices évoquée par la scène savoureuse avec Christopher Lee (filmé frontalement pour éviter que sa taille ne handicape Donald Pleasence : cf. bonus), le film nous octroie de nombreuses séquences d’humour typiquement british magnifiquement assurées par Donal Pleasence et son compère l’inénarrable Norman Rossington (sergent Roberts). Tous deux nous gratifient d’une mémorable beuverie au pub où visiblement les liquides bus par les acteurs étaient fortement alcoolisés et l’improvisation de mise ! Malgré des incohérences, puisque l’accès au tunnel condamné semble très aisé au monstre pour venir sur le quai et l’étudiant pour retrouver sa belle, Le Métro de la mort possède une très belle photographie qui a su mettre en valeur la claustrophobie des décors naturels et les ignominies (cadavres, rats, saleté) de l’antre de la créature répugnante avec un fameux plan-séquence de près de huit minutes. Le film s’efforce surtout de ne pas être manichéen en montrant que le cannibal, dont la seule réplique culte est « Mind the Doors ! » (Attention à la fermeture des portes !), possède encore quelques traits d’humanité qui nuancent fortement l’extrême violence de ses actes. Hugh Armstrong accomplit ici une performance digne d’éloge même si, bien évidemment, le film vaut aussi pour celle de Donald Pleasence à l’ironie magistrale. Le Métro de la mort dépasse le simple film de genre pour traiter son sujet morbide sous l’angle de l’approche innovante de la critique sociale. Un film culte qui n’a rien perdu de sa modernité.
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Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition, piqué sur les détails, grain argentique minime et régulier (tournage en 35 mm), gestion naturaliste du contraste notamment dans les nombreuses scènes en basse lumière, étalonnage et colorimétrie (Technicolor) réalistes, image propre sans défaut majeur, tons nuancés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, niveau un peu faible, excellente dynamique sans distorsion ni saturation, mixage équilibré ; VF 2.0 monophonique, claire et dynamique, niveau nettement plus élevé que la VO, doublage soigné et expressif mais voix totalement détachées des ambiances, à éviter si l’on veut savourer la diction pince-sans-rire de Donald Pleasence
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (3,5/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0068458/
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