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A Man Called Adam : un film de jazz, rare, magnifiquement restauré (en Blu-ray et DVD)

Blu ray A Man Called Adam 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Brillant trompettiste, Adam est obsédé par la culpabilité qui pèse sur lui après l'accident qui a causé la mort de sa femme et de son bébé. Amer et instable, il boit plus que de raison. Trouvant l'amour d'une femme, son bonheur est de courte durée. C'est l'histoire d'un homme qui n'arrivera pas à surmonter son traumatisme.

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• Titre original : A Man Called Adam
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame, musical
• Année : 1966
• Réalisation : Leo Penn
• Casting : Sammy Davis Jr., Louis Armstrong, Ossie Davis, Cicely Tyson, Frank Sinatra Jr., Mel Tormé, Peter Lawford, Johnny Brown
• Durée : 1 h 43 mn 47
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,66/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
• Bonus : boîtier Digipack avec le Blu-ray et DVD du film - préface de Jean-Baptiste Thoret (4 mn 56) - A Man Called Adam revu par Thierry Jousse (50 mn 17)
• Éditeur : StudioCanal

Commentaire artistique

A Man Called Adam, qui constitue le n° 37 de la collection « Make My Day ! » dirigée par Jean-Baptiste Thoret, narre la crise existentielle d’Adam Johnson, trompettiste de jazz doué incarné par Sammy Davis Jr. L’acteur est doublé à la trompette par Nat Adderley qui double la plupart des trompettistes dans le film. Le scénario, signé par Lester et Tina Pine, a été réalisé par Leo Penn (père de Sean et Chris Penn) dont c’est le seul long métrage mais qui s’activa beaucoup comme réalisateur de télévision (Star Trek, Gunnsmoke, Columbo, Kojak). Qu’on aime ou pas le jazz, A Man Called Adam est un film très captivant qui ne contente pas de décrire les affres autodestructrices qui animent le personnage mais qui va un peu plus loin que la simple tragédie d’un homme au passé dramatique accablé par le poids de la responsabilité. En effet le film se déroule essentiellement dans le milieu des musiciens afro-américains confrontés à la ségrégation très prégnante qui secoue la société américaine des années 60/70 : le racisme y est abordé avec une intensité qui contraste singulièrement avec l’image policée du noir incarné par Sidney Poitier à la même époque. D’ailleurs le trompettiste Adam est présenté comme un homme en perpétuel conflit avec son entourage et porté sur l’alcool, loin du personnage afro-américain idéalisé véhiculé par Hollywood. Malgré la fiction d’une romance nouée avec Claudia (Cisely Tyson), militante pour les droits civiques, A Man Called Adam ne cesse de dépeindre la spirale infernale dans laquelle sombre le musicien, en dépit de l’amitié bienveillante de Nelson (Ossie Davis) et du soutien de quelques jazzmen : Willie Ferguson dit Sweet Daddy (Louis Armstrong), Vincent (Frank Sinatra Jr.) ou Les (Johnny Brown). Au cœur de l’intrigue, l’interprétation de Sammy Davis Jr. est impressionnante : ce film, prévu pour Nat King Cole qui meurt en 1965, démontra que l’artiste, un des membres emblématiques du Rat Pack, était capable d’échapper à ses rôles clichés de L’Inconnu de Las Vegas (Ocean Eleven, 1960) et dans Les Sept voleurs de Chicago (Robin and the 7 Hoods, 1964). Avec cette production indépendante, l’acteur a non seulement sollicité des membres du Rat Pack comme Peter Lawford et Frank Sinatra Jr., mais a surtout aidé la carrière d’acteurs débutants (Cicely Tyson, Johnny Brown, Lola Falana, Janet DuBois) et a aussi permis à Ossie Davis et Leo Penn, blacklistés, de travailler. A Man Called Adam est également un film remarquable pour sa bande originale très authentique écrite par Benny Carter et pour la participation de vrais musiciens de jazz comme Mel Tormé qui chante All That Jazz ou Louis Armstrong, inimitable, qui interprète Someday Sweetheart. De son côté, Sammy Davis Jr. donne une version attrayante de I Want To Be Wanted. Si l’intrigue du musicien sur la pente glissante autodestructrice est assez convenue et ne tient pas la distance, A Man Called Adam possède une forte identité liée à la mise en scène efficace de Leo Penn servie par la superbe photographie de Jack Priestly : la très belle copie restaurée de cette édition permettra de se délecter de ses cadrages étonnants (notamment en concerts) et de ses gros plans spectaculaires. A Man Called Adam est un film hybride, difficile à classer (cf. bonus), qui mérite d’être vu pour son esthétique fascinante et pour sa rareté.

 

Blu ray A Man Called Adam

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Commentaire technique

Image : copie HD, nouveau Master HD, magnifique définition et piqué constant sur les détails hormis une brève séquence, grain argentique minime et homogène (tournage en 35 mm, Master Format 2021 4K), image propre et stable, très belle gestion des contrastes avec des noirs francs et des éclairages nuancés, étalonnage sans faille, gris bien étagés, blancs modulés

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, excellente dynamique sur toutes les séquences musicales et la partition de jazz de de Benny Carter, aigus un peu restreints, pas de distorsion

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0060660/

 

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