Le Lion de Saint Marc : Zorro chez les doges (en DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Au XVIIème siècle, la cité de Venise est la cible d'attaques régulières de la part d'une bande de pirates, sous l'impuissance des doges. Le fils de l'un d'eux, Manrico, lors du bal en l'honneur de ses fiançailles avec Isabella, subit une nouvelle attaque. Le soir même, il réunit quelques amis et décide de passer à l'action afin de mettre un terme à ces prédations.
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• Titre original : Il Leone di San Marco
• Support testé : DVD
• Genre : aventure
• Année : 1963
• Réalisation : Luigi Capuano
• Casting : Gordon Scott, Gianna Maria Canale, Rik Battaglia, Alberto Farnese, Giulio Marchetti, Franca Bettoia, Feodor Chaliapin Jr., Mirko Ellis
• Durée : 1 h 24 mn 27
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 TotalScope
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 monophonique italien, français
• Bonus : boitier slim Digipack - La Lionne de Venise, présentation du film par Christian Lucas (2021, 15 mn 15) - diaporama d'affiches et photos (1 mn 00) - film annonce (3 mn 20)
• Éditeur : Artus Films
Commentaire artistique
Alors qu’Hollywood porte le film de pirates au sommet avec un indéniable souffle épique dans une série de nombreux classiques : L’île au trésor (1934), Capitaine Blood (1935), L’Aigle des mers (1940), Barbe noire le pirate (1952), le genre est imité par le cinéma italien dès les années 50 avec Les Trois corsaires (1952) et Le Pirate de l’épervier noir (1958 avec Mijanou Bardot, la sœur cadette de la star …). Mais c’est au cours des années 60 que le genre fait florès dans le cinéma transalpin : en 1963, Luigi Capuano coécrit, avec Arpad DeRiso, et dirige deux films aux titres évocateurs Le Tigre des mers, avec la belle Gianna Maria Canale, et Le Lion de Saint Marc, avec la même actrice. Le réalisateur, auteur prolifique de films de genre, vient de tourner sa version de Zorro l’intrépide (1962) qui lui donne l’inspiration du vengeur masqué dans Le Lion de Saint Marc qu’il va mixer avec une intrigue façon péplum. Le scénario installe le récit dans la cité de Venise, dont les décors naturels sont du plus bel effet en TotalScope, et s’intéresse surtout au fils musclé du doge incarné par Gordon Scott dont la belle ennemie est éprise. Loin de la reconstitution historique, cette œuvre hybride tente de concilier le film de pirates et d’escrime et le héros surhumain, façon Hercule ou Tarzan, deux des rôles qui firent la célébrité de Gordon Scott, propulsé comme son ami Steve Reeves acteur emblématique de péplum. Quant à l’indispensable présence féminine, elle aura tout le charme sexy de Gianna Maria Canale, elle aussi star du péplum et actrice fétiche de Riccardo Freda (Théodora, impératrice de Byzance en 1954) : rien à redire sur la plastique impeccable de cette actrice qui en 1947 s’était classée devant Gina Lollobrigida au concours de Miss Italie ! Si l’on peut apprécier la beauté des décors et des costumes filmés en Eastmancolor par Alvaro Mancori, la belle partition épique signée Carlo Rusticelli et l’énergie déployée dans les scènes d’action, l’enjeu dramatique reste faible : la fiction, cousue de fil blanc, n’a pour seul intérêt que de lier les scènes de duels qui foisonnent dans ce film au risque de devenir répétitives. Comme expliqué dans le bonus, Luigi Capuano est un expert de la série B qui peut recycler, sans frémir, une belle partie des éléments de son film pour en produire un autre : ce sera Le Bourreau de Venise avec cette fois-ci Lex Baxter, précisément l’acteur que Gordon Scott avait remplacé dans la saga Tarzan… Malgré la banalité du récit, le manque d’intensité de son interprétation et une certaine désinvolture (tournage au musée de plein air avec œuvres accrochées aux parois, régates locales), Le Lion de Saint Marc, n’est jamais ennuyeux à regarder grâce à l’efficacité de sa mise en scène. Cette série B s’adresse néanmoins surtout aux nostalgiques des cinémas de quartier qui projetaient ces films de genre à petit budget très distrayants, misant sur l’indulgence d’un public convaincu à l’avance.
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Commentaire technique
Image : copie SD, assez bonne définition mais manque de piqué sur les détails dû au support DVD, grain argentique prononcé (tournage en 35mm), quelques défauts (ligne colorée), gestion du contraste favorisant une densité constante de l’image qui manque de clarté, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante (Eastmancolor) aux tons très saturés rendant les visages cuivrés et les noirs bouchés
Son : mixage italien 2.0 monophonique italien, voix très claires mais artificielles (postsynchronisation) car pas assez fondues dans l’action, bonne dynamique sur les ambiances et la musique de Carlo Rusticelli ; VF 2.0 monophonique, claire, doublage daté, voix peu naturalistes mixées très en avant
Notre avis
Image : (3/5)
Mixages sonores : 
(3/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0057253/
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