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Devilman le diabolique : une série B pour inconditionnels de « fumetti » (en DVD)

DVD Devilman le diabolique 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)

Synopsis

Venus à Rome pour un congrès scientifique, le chirurgien Becker est enlevé sous les yeux de sa fille. Celle-ci, aidée par le journaliste Mike, part à sa recherche. Ils vont arriver en Afrique, au sein d'une forteresse commandée par le terrible Devilman, qui va tenter une substitution de cerveau sur Becker.

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• Titre original : Devilman Story
• Support testé : DVD
• Genre : science-fiction, aventure
• Année : 1967
• Réalisation : Paolo Bianchini
• Casting : Guy Madison, Luisa Baratto, Diana Lorys, Luciano Pigozzi, Valentino Macchi, Bill Vanders, Giovanni Cianfriglia
• Durée : 1 h 23 mn 39
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 (Techniscope)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 monophonique italien, français
• Bonus : Un diable d'homme, présentation du film par Christian Lucas (15 mn 53) - diaporama (2 mn 18)
• Éditeur : Artus Films

Commentaire artistique

Devilman le diabolique est un film qui relève de trois genres différents : espionnage (début), aventures exotiques proche-orientales (milieu) et science-fiction (fin), un cocktail qui reflète bien sa production avec des « bouts de ficelle » par Gabriele Cristandi. Oscillant entre téléfilm vite réalisé et film fauché bourré de stock-shots, c’est le premier opus des trois films dirigés par Paolo Bianchini pour le producteur. Selon le réalisateur, ce film n’a été mis en chantier que pour amortir le financement de I Predoni del Sahara de Guido Malatesta (1965). Paolo Bianchini a bénéficié d’une paix royale en satisfaisant aux deux exigences de son producteur : accepter le titre imposé à l’avance et recycler au maximum les images de cavaliers dans le désert, déjà tournées en 1965 ! Il y a gros à parier (comme suggéré dans le bonus) que les plans finaux de destruction de la cité saharienne aient été « empruntés » à un autre film. L’intrigue, avec savant fou masqué inspiré de Fantômas, jolie fille à la recherche de son père et héros sympathique et fougueux, est dans le droit fil des aventures improbables en bande dessinée publiées dans des fascicules à petit prix dénommés « fumetti ». Il ne faudra pas chercher une quelconque cohérence à la fiction, ni la moindre épaisseur psychologique aux personnages : Devilman le diabolique est clairement une série B chargée d’assurer la distraction dans les cinémas de quartier et de récupérer une certaine rentabilité commerciale pour le minimum d’investissement consenti. Filmé avec une incroyable débauche de couleurs pimpantes, surtout dans la dernière partie, Devilman le diabolique réunit un casting de seconde zone dans lequel seul l’américain Guy Madison, qui joue le journaliste Mike Harway, est renommé pour sa carrière télévisuelle (série The Adventures of Wild Bill Hickok, 1951-1958) : selon le réalisateur, dans ce film, c’était le seul comédien à prendre son rôle au sérieux ! Christine, la jolie fille de Becker (Giovanni Cianfriglia), brillant chirurgien du cerveau, est incarnée par la séduisante Luisa Baratto ou Liz Barett, surtout familière des westerns spaghetti dans les années 60. La belle mais éphémère Yasmin est incarnée par l’espagnole Dina Lorys et le savant Kew par Luciano Pigozzi dont la vague ressemblance avec Peter Lorre lui valut de nombreux rôles typés dans des films de genre. La nonchalance avec laquelle le scénario a été conçu ne laisse pas beaucoup d’opportunité d’exprimer leur talent aux divers interprètes et certains sont trop vite escamotés en cours d’intrigue. Spectaculaire mais inégal, invraisemblable et extravagant, Devilman le diabolique exige d’être regardé au second degré : c’est la condition nécessaire pour trouver un intérêt minimum à cet exemple édifiant de production transalpine fabriquée à la va-vite et dopée aux stock-shots. Distrayant.

 

DVD Devilman le diabolique

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Commentaire technique

Image : copie SD, très belle définition malgré le support DVD et pour un film tourné en Techniscope 2 perforations, un procédé qui affecte la définition, détails piqués, grain argentique homogène, superbe contraste, image lumineuse et propre, étalonnage chatoyant, colorimétrie pimpante aux teintes vives et tons saturés

Son : mixage italien 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, pas de distorsion ou de souffle, excellente dynamique pour une bande sonore énergique ; VF 2.0 monophonique, dialogues clairs, très bonne dynamique, voix détachées des ambiances, doublage soigné avec des timbres familiers

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0166572/

 

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