Romance inachevée : un biopic à l’ancienne consacré à Glenn Miller (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Musicien sans le sou, Glenn Miller passe d'orchestre en orchestre, jouant d'un trombone qu'il retire de la boutique d'un prêteur sur gages au gré des engagements. L'existence précaire d'un musicien comme tant d'autres. Le vent tourne lorsque, après son mariage, les circonstances l'amènent à composer « Moonlight Serenade » qui, à la surprise générale et tandis que débute la Deuxième Guerre mondiale, connaît un fulgurant succès. Désormais à la tête de l'orchestre dont il rêvait, Glenn Miller multiplie les tubes avant que le destin ne lui réserve un mauvais tour…
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• Titre original : The Glenn Miller Story
• Support testé : Blu-ray
• Genre : biopic, musical
• Année : 1954
• Réalisation : Anthony Mann
• Casting : James Stewart, June Allyson, Harry Morgan, Charles Drake, George Tobias, Barton MacLane, Irving bacon, Kathleen Lockhart, Marion Ross, Frances Langford, Louis Armstrong, Ben Pollack, Gene Krupa
• Durée : 1 h 56 mn 17
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1 (1,37/1 au tournage)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : LPCM 2.0 anglais, français
• Bonus : version alternative destinée à la reprise du film en 1985 (Dolby Digital 2.0, VOST et VF, 1 h 52 mn 27) - livret « Romance inachevée : envoyez les violons » rédigé par Marc Toullec (20 pages)
• Éditeur : BQHL Éditions
Commentaire artistique
Romance inachevée est produit en 1953 avec l’aval et la supervision d’Helen Miller, veuve de Glenn Miller. Ce biopic très classique, évoquant la vie du célèbre musicien et tromboniste, réunit Anthony Mann, réalisateur, et James Stewart, comédien choisi par Helen Miller, un duo renommé pour leur collaboration à cinq brillants westerns (1950-1955). Romance inachevée est d’ailleurs réalisé la même année que leur troisième western L’Appât. Par ailleurs James Stewart retrouve l’actrice June Allyson avec qui il avait joué dans Un Homme change son destin (The Stratton Story, 1949) et qu’il allait retrouver dans Strategic Air Command (1955) dirigé… par Anthony Mann. Le scénario approuvé choisit la forme de la fiction romanesque narrant la vie du musicien en insistant sur son grand amour de jeunesse. Rencontrée à l’université, Helen Burger deviendra son épouse en 1928 et le soutiendra dans tous les aléas de sa carrière jusqu’à sa mort accidentelle au-dessus de la Manche en décembre 1944 (un accident qui suscita les plus folles explications). Pour le tournage, c’est le pianiste John « Chummy » MacGregor, incarné dans le film par Henry Morgan, qui sera le conseiller technique. Henry Mancini et Joseph Gershenson ont écrit la musique et la re-création des arrangements de Glenn Miller. On entendra aussi des morceaux de musiciens qui apparaissent à l’écran: Louis Armstrong, Barney Bigard, Cosy Cole, Ray Conniff, Gene Krupa, Frances Langford , Skeets McDonald, The Modernaires, Marty Napoleon, Ben Pollack, Babe Russin, Arvell Shaw et James Young. Une bande originale qui vaut le détour : le film remportera un seul Oscar, celui du mixage sonore (originellement en stéréophonie). Romance inachevée retrace, à partir de morceaux choisis, la carrière du célèbre musicien : les débuts en 1929, le premier arrangement de jazz band, la formation du premier orchestre et son échec, la constitution du second orchestre et l’instant crucial de la création du « son Glenn Miller » (Miller Sound) avec le morceau « Moonlight Serenade », le succès, la tournée pour soutenir le moral des troupes pendant la Seconde Guerre mondiale. Si la plupart des faits sont avérés (le trompettiste qui se mord la lèvre !), le film prend quelques libertés avec la vérité que les plus perspicaces auront débusqués : le morceau « Little Brown Jug » de 1938 devient faussement un arrangement de 1944 pour Helen, « Pennsylvania 6-5000 » est en réalité le numéro de téléphone d'un hôtel de New York, Frances Langford et les Modernaires n'ont jamais joué avec le Miller's Army Air Force Band, etc. Malgré cette réécriture de la vie de Glenn Miller, Romance inachevée bénéficie de l’efficacité de mise en scène chère à Anthony Mann, certes plus à l’aise avec les westerns, et de l’incroyable ressemblance de James Stewart avec son modèle. Même si il est doublé au trombone par Joe Yukl, l’acteur mime avec un grand réalisme la gestuelle de l’instrumentiste. Outre sa musique légendaire, ce biopic romantique doit une partie de son charme à la prestation lumineuse de June Allyson, pimpante et radieuse. En dépit de ses approximations et de ses clichés, Romance inachevée, qui reste un régal pour les oreilles, aura un immense succès à sa sortie et lancera la mode du biopic hollywoodien, plaisant à regarder mais souvent très éloigné de la réalité.
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Commentaire technique
Image : copie HD, image trop douce à la définition variable selon les plans, piqué pas toujours au rendez-vous, grain argentique discret, version 1,85/1 (tournage en 35 mm en 1,37/1), problème de superposition (franges) dus au Technicolor trois bandes, bon contraste, image lumineuse et propre, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante avec les tons saturés (visages cuivrés) du Technicolor, variations de teintes suivant les bobines, brume colorée intentionnelle dans la séquence avec Louis Armstrong
Son : mixage LPCM anglais 2.0, dialogues clairs, pas de distorsion, ni de souffle, excellent dynamique qui met en valeur les morceaux composés par Glenn Miller, la version de 1985 Dolby Digital, réputée être en stéréo (mixage sonore original de 1953 restitué sur la copie projetée à Cannes en mai 1985), n’est guère plus ample mais tout aussi dynamique ; VF PCM 2.0, claire et dynamique, doublage ancien, voix prédominantes, bruit de fond, nouvelle VF de 1985 en Dolby Digital 2.0 encore plus artificielle
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0047030/
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