Le Dahlia Bleu : un film noir emblématique (en DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Démobilisé, l'aviateur Johnny Morrison retrouve sa femme Helen en compagnie d'un individu louche, Eddie Harwood, patron d'une boîte de nuit, le Dahlia Bleu. Johnny erre dans la nuit et rencontre une mystérieuse jeune femme, Joyce. Le lendemain, Morrison apprend que sa femme vient d'être assassinée…
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• Titre original : The Blue Dahlia
• Support testé : Blu-ray
• Genre : policier, film noir
• Année : 1946
• Réalisation : George Marshall
• Casting : Alan Ladd, Veronica Lake, William Bendix, Howard Da Silva, Doris Dowling, Tom Powers, Hugh Beaumont
• Durée : 1 h 35 mn 53
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : Dolby Digital 2.0 monophonique anglais
• Bonus : présentation du film de 2018 par Bertrand Tavernier (27 mn 46), François Guérif (14 mn 19) et Patrick Brion (7 mn 51) - bande annonce (2 mn 16)
• Éditeur : Sidonis Calysta
Commentaire artistique
C’est sur un scénario de Raymond Chandler, prétendument rédigé en état d’ébriété, que Le Dahlia bleu narre, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, la résolution de l’assassinat d’une jeune femme sur fond de retour des combattants à la vie civile. Il est intéressant de noter que, outre son aura de classique du film noir, Le Dahlia bleu a acquis une réputation involontaire lorsque les journalistes, par référence, ont donné au meurtre sordide d’Elizabeth Ann Short en 1947, le nom d’affaire du Dahlia Noir. Le scénario fut modifié dans sa conclusion par la censure de la marine et sera aussi affecté par les nombreuses transformations (au grand dam du romancier) imposées par son réalisateur George Marshall (scène du pied cassé) Comme développé dans les suppléments, George Marshall a été un cinéaste touche-à-tout prolifique qui n’était pas vraiment spécialiste du genre mais sa mise en scène efficace, à défaut d’être inventive, a produit un film noir exemplaire. Malgré la complexité pas toujours cohérente de l’intrigue et l’hétérogénéité de son traitement, Le Dahlia bleu demeure un fleuron du polar des années 40 avec son incroyable violence qui affecte même les personnages les plus paisibles en apparence, sa superbe photographie, limite expressionniste, de Lionel Lindon, ses costumes et chapeaux signés Edith Head et son interprétation mémorable. Le film est dominé par la femme fatale ambiguë incarnée par la blonde Veronica Lake et par un ex-militaire charismatique joué avec opiniâtreté par Alan Ladd. Mais c’est surtout William Bendix qui retient l’attention par son extraordinaire interprétation de soldat traumatisé incapable d’entendre une musique un peu forte, même si Howard Da Silva dans le rôle du vilain n’est pas mal non plus. Curieusement Le Dahlia bleu n’est pas un film magistral dans la mesure où il est affaibli par des maladresses narratives et des facilités de mise en scène qui interdisent de le classer comme un chef-d’œuvre. Il obéit néanmoins aux codes du genre avec intensité et savoir-faire, ce qui le démarque des banales séries B de l’époque. Pour ses personnages pittoresques et pour son atmosphère urbaine humide et ténébreuse, Le Dahlia bleu constitue une petite réussite qui mérite incontestablement la vision. Dommage que l’éditeur se contente de recycler son DVD de 2018 avec un nouveau packaging sans faire l’effort de sortir une version HD sur blu-ray.
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Commentaire technique
Image : copie SD, assez belle définition mais piqué très limité dû au choix du support DVD (alors que le blu-ray existe chez les anglo-saxons), grain argentique prononcé (tournage en 35 mm), contraste aux noirs profonds respectant la photographie expressive de Lionel Lindon, gris bien étagés, image propre
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, curieux suintements sporadiques, bonne dynamique sur les ambiances et la musique de Victor Young
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixage sonore : 
(3/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0038369/
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