Marie-Antoinette intégrale de la série : une évocation historique datée mais digne d’intérêt (en DVD)
Note artistique : (3,5/5)
Synopsis
De son mariage en 1770 à l'âge de quatorze ans avec le dauphin de France Louis XVI, à sa mort sur l'échafaud en 1793, en passant par son règne à partir de 1774, puis aux événements de la Révolution Française, la série retrace fidèlement les étapes charnières de la vie de Marie-Antoinette. On y découvre le vrai visage de la reine : une jeune fille fière et aimable, puis une femme insouciante et généreuse, devenue lionne aux idées malheureuses et veuve brisée par le destin.
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Les épisodes
1 - Les délices du royaume (1 h 33 mn 29) : Marie-Antoinette doit quitter Vienne et sa mère l'impératrice Marie-Thérèse pour épouser le dauphin, futur Louis XVI. C'est l'aboutissement de longues tractations pour rapprocher la France et l'Autriche. Mais malgré de fêtes somptueuses à Versailles, le dauphin se montre réservé auprès de sa femme. Déçue, la dauphine s'étourdit dans les fêtes...
2 - Une reine pour Figaro (1 h 32 mn 07) : Marie-Antoinette, maintenant reine de France, mène à la cour une vie insouciante et légère pour dompter l'ennui. Elle se fait donner le petit Trianon puis entame la construction du fameux hameau où elle joue à la bergère. Mais ses dépenses onéreuses commencent à faire jaser dans tout Versailles. Turgot, contrôleur des finances, s'en plaint au roi.
3 - Le roi n’a qu’un homme : sa femme ! (1 h 38 mn 06) : Les États Généraux sont devenus Assemblée Nationale. La famille royale, en danger à Versailles, décide de rentrer à Paris puis tente de fuir la France. Depuis le Louvre, où elle est enfermée avec Louis XVI, Marie-Antoinette appelle à l'aide les souverains d'Europe. L'Histoire bascule une nouvelle fois lorsque le Louvre est envahi le 20 juin 1792...
4 - Le Fléau des français (1 h 34 mn 15) : 1792, la République est proclamée. La correspondance entre Louis XVI et Mirabeau précipite l'ouverture du procès du souverain. Louis XVI est séparé des siens le 19 janvier. Restée seule au Temple, Marie Antoinette ne perd pas espoir mais deux tentatives d'évasion échouent. Le procès de la reine est décidé et elle est transférée à la Conciergerie.
• Titre original : Marie-Antoinette
• Support testé : DVD
• Genre : série télévisée, biopic, historique
• Année : 1975
• Réalisation : Guy-André Lefranc
• Casting : Geneviève Casile, Pascale Christophe, François Dyrek, Françoise Seigner, Philippe Laudenbach, Jean-Michel Farcy, Robert Rimbaud, Yves Brainville, Henri Déus, Gérard Caillaud, Henri Labussière, Henri Guisol, Alain Pralon, Jacques Alric, Frank Olivier, Corinne Le Poulain, Anne Lefol, Philippe March, Régine Blaess
• Durée : 6 h 17 mn 57
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,33/1
• Sous-titrage : aucun
• Pistes sonores : Dolby Digital monophonique 2.0 français
• Bonus : bandes annonces - galerie de photographies (2 mn 16)
• Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Marie-Antoinette, reine de France, n’a pas fini de fasciner le cinéma et la télévision : on ne compte plus le nombre de films et de téléfilms qui ont évoqué ou romancé la vie de la souveraine. En 1975, alors que la télévision française est dans la première décennie de sa diffusion en couleurs, la première chaine publique de France (TF1) doit alimenter ses programmes avec des productions à la hauteur, histoire de concurrencer les autres chaines et de convaincre le public d’acquérir un poste en couleurs. Quoi de plus attractif que de raconter le destin unique de cette jeune femme venue d’Autriche, devenue à 14 ans l’épouse du dauphin, futur Louis XVI, et à 18 ans la reine des français. Ce sera l’objectif de Marie-Antoinette, mini-série (qualifiée en 1975 de dramatique en quatre époques) réalisée par Guy-André Lefranc et découpée en quatre parties, scénarisées par Jean Chatenet et Jean Cosmos. Le premier épisode est diffusé le 24 décembre 1975 à 20 h 30, en prime time qui confirme le prestige attaché à cette ambitieuse production ! Le rôle-titre sera confié à deux charmantes comédiennes, Pascale Christophe, qui, dans le premier épisode, joue Antonia, future reine mais encore très jeune fille à Vienne, et Geneviève Casile, sociétaire de la Comédie Française, qui incarne Marie-Antoinette devenue reine. La série se veut très fidèle à l’Histoire mais procède par tranches chronologiques et ellipses (ni l’affaire du collier, ni la fuite de Varennes, ni les procès, et encore moins les décapitations des deux souverains, ne seront détaillés). Disposant de moyens conséquents, Marie-Antoinette est filmé en partie à Versailles avec un casting à rallonge car aucun personnage historique important n’est négligé (158 interprètes dont François Dyrek qui est Louis XVI, Françoise Seigner, Bernard Dheran, Fred Personne, Henri Guisol, etc.), des centaines de figurants et près de mille costumes (et perruques) dessinés par Claude Catulle. Bien que le souci d’authenticité soit de mise, notamment dans tous les détails du quotidien à la cour comme ailleurs, la série dresse le portrait à charge d’une femme frivole, peu soucieuse du peuple et qui ne parvient à acquérir un peu d’humanité que dans ses derniers instants (4e épisode). Selon cette présentation, plutôt marquée à gauche, la reine est idéalement incarnée par Geneviève Casile qui excelle à jouer toute la froideur dégagée par cette souveraine dépensière et égoïste. Témoignage intéressant d’une époque révolue de la télévision, dans l’esprit de La Caméra explore le temps, Marie-Antoinette accuse son âge sans démériter : réalisation classique sans fioriture, jeu solennel des comédiens, austérité de la mise en scène (spectacle familial oblige), etc. Comparée aux séries historiques actuelles, Marie-Antoinette tient plus du livre d’histoire un peu compassé que de l’adaptation virevoltante et libérée. Pourtant, malgré une qualité technique moyenne, la série mérite assurément d’être vue pour son exactitude historique et pour son interprétation irréprochable.
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Commentaire technique
Image : copie SD, définition moyenne (tournage probablement en vidéo magnétique, camera Bosch C2), bon contraste, étalonnage chaud variable d’une séquence à l’autre, colorimétrie irréelle et faussée (chairs violettes…), teintes baveuses trahissant une source vidéo ancienne, tons saturés
Son : mixage Dolby Digital 2.0 monophonique, dialogues clairs, bruit de fond appuyé selon les séquences, quelques menus défauts, bonne dynamique
Notre avis
Image : (2,5/5)
Mixage sonore : (2,5/5)
Bonus : (0,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0276694/
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