Mystery Road Saison 2 : un thriller efficace sur fond de tradition aborigène

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

L'inspecteur Jay Swan est chargé d'enquêter sur une affaire sordide dans une petite ville côtière. Entre désert et océan, les secrets de cette communauté sont profondément enfouis et il faudra concilier loi et traditions pour affronter un ennemi redoutable.

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Liste des épisodes

1. The Road (53 mn 53)
2. The Flare (56 mn 57)
3. Artefacts (52 mn 09)
4. Broken (53 mn 42)
5. To Live with the Living (55 mn 29)
6. What You Do Now (51 mn 40)

• Titre original : Mystery Road
• Support testé : DVD
• Genre : série télévisée, policier, thriller
• Année : 2020
• Réalisation : Warwick Thornton, Wayne Blair
• Casting : Aaron Pedersen, Jada Albets, Tasma Walton, Callan Mulvey, Rob Collins, Gary Sweet, Ursula Yovich, Tasla Zalar, Sofia Helin, Ngaire Pigram, Stan Yarramunua
• Durée : 6 h 23 mn 50
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,00/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 anglais, français
• Bonus : les coulisses du tournage : entretiens avec les acteurs, les producteurs et les réalisateurs (28 mn 47) - présentation de la saga Mystery Road par Bernard Bories, président du Festival des Antipodes (14 mn 45)
• Éditeur : L’Atelier d’images et Arte Éditions

Commentaire artistique

Retour de la série Mystery Road avec cette saison 2 présentée dans une édition techniquement limitée par une image en définition standard et un mixage 2.0 non « lossless ». Ce choix éditorial ne rend pas justice à la série australienne caractérisée par la qualité de sa photographie dans les paysages sauvages du comté de Broome et à l’énergie déployée par ses séquences d’action. Après deux longs métrages, Mystery Road (2013) et Goldstone (2016), et la saison 1 d’une série Mystery Road (2018) qui situait son intrigue entre les deux films, la saison 2 nous convie à suivre la nouvelle enquête sur le trafic de la drogue de l’inspecteur aborigène Jay Swan (Aaron Pedersen). Cette nouvelle saison abandonne l’outback désertique australien pour la mangrove de la côte nord-ouest et l’inspecteur change de coéquipière : Emma Jones, jouée par Judy Davis, cède sa place à la jeune policière aborigène Fran, incarnée par Jada Alberts. La réalisation est confiée au cinéaste Warvick Thornton qui, jusque-là, n’avait jamais travaillé pour la télévision : il a dirigé trois épisodes (1, 5, 6) tandis que Wayne Blair, acteur dans la saison 1, s’est occupé des autres. Si la spécificité australienne de la saga Mystery Road, qui donne le rôle principal de Jay Swan à un acteur aborigène, est toujours présente, la saison 2 va plus loin en faisant intervenir la notion complexe d’identité aborigène et de respect des aïeuls par le biais d’une fouille menée par l’archéologue blanche Claire Sims, jouée par Sofia Helin, et l’incarnation de la culture ancestrale par plusieurs protagonistes comme Leonie (Ngaire Pigram) et Jimmy 2 (Stan Yarramunua). Sur ce substrat dramatique se greffent de nombreux autres personnages tout aussi attachants par leurs nombreuses fêlures psychologiques : Simon (Callan Mulvey), Amos (Rob Cllins), Alkemi (Gary Sweet) ainsi que le policier Owen (Mark Mitchinosn) et le révérend Tom (Keith Robinson). Deux personnages féminins sont plus directement liées aux soucis de l’inspecteur, son ex-femme Mary (Yasma Walton) et la jeune protégée de celle-ci, Shevorne (Tasia Zalar). Dans cette saison, outre la drogue, le principal motif de l’enquête tourne autour de la disparition d’une jeune aborigène Zoe dont on pense avoir retrouvé les ossements. Comme à son habitude Aaron Pedersen joue le flic taiseux, chapeau vissé sur la tête et mal accepté par sa propre communauté. Mystery Road est une série aux nombreuses péripéties qui ne néglige aucun personnage secondaire et aborde intelligemment des préoccupations locales contemporaines. Confirmant les qualités déjà appréciées dans les films et la saison 1, ce thriller « exotique » superbement photographié, fort bien écrit et intensément interprété, n’a pas fini de séduire ses spectateurs. Fascinant.

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Commentaire technique

Image : copie SD, assez bonne définition malgré le support DVD au piqué très limité, belle gestion du contraste pour une image lumineuse, étalonnage chaud et chatoyant, colorimétrie aux teintes vives et tons saturés

Son : mixage anglais 2.0, belle clarté des dialogues, dynamique appréciable sur la musique et les ambiances, spatialisation frontale très contenue sans effets immersifs ; VF 2.0 claire, doublage soigné, voix trop prédominantes