The Vigil : nuit de terreur (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
New York, Brooklyn. Après avoir quitté la communauté juive orthodoxe, Yakov, à court d'argent comme de foi, accepte à contrecœur d'assurer la veillée funèbre d'un membre décédé de ce groupe religieux. Avec la dépouille du défunt pour seule compagnie, il se retrouve bientôt confronté à des phénomènes de plus en plus inquiétants…
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• Titre original : The Vigil
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur
• Année : 2019
• Réalisation : Keith Thomas
• Casting : Dave Davis, Menashe Lustig, Malky Goldman, Lynn Cohen, Fred Melamed, Ronald Cohen, Nati Rabinowitz, Moshe Lobel
• Durée : 1 h 29 mn 53
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais/yiddish, français
• Bonus : rencontre avec Keith Thomas par Erwan Chaffiot (2020, 27 mn 50) - bande annonce (1 mn 35)
• Éditeur : Wild Side Video
Commentaire artistique
Toute nouvelle production Blumhouse est gage d’un film destiné à nous faire frémir : The Vigil s’inscrit clairement dans cette intention en nous invitant à partager une nuit agitée avec son personnage principal Yakov. Keith Thomas, le réalisateur, qui est aussi l’auteur du scénario, a placé son histoire dans un contexte assez singulier et peu sollicité par le genre, le milieu ultraorthodoxe juif. Donc, à Brooklyn, Yakov, mal dans sa peau et en rupture avec ce milieu, accepte pour des raisons pécuniaires de devenir un shomer chargé de veiller un mort, le temps d’une nuit, jusqu’au départ pour les funérailles au matin (rituel religieux de la Shemira). On imagine très vite que cette garde ne se fera pas dans la quiétude ! Le cinéaste avoue avoir voulu faire un film d’horreur inhabituel : c’est réussi quant à l’ambiance singulière due aux règles strictes de la pratique traditionnaliste juive, c’est plus banal quant aux ressorts horrifiques qui reprennent nombre de codes du genre : cadavre ayant la bougeotte, ténèbres propices à l’angoisse, démon fugitif et imprécis. Mais Keith Thomas sait parfaitement utiliser le cadre unique de son intrigue, une maison étriquée (mais avec cave…) envahie par l’obscurité avec ses lumières glauques et sa veuve pas très nette. La trouvaille du Mazik, démon destructeur dans la culture juive, permet d’obtenir un regard neuf en s’écartant des créatures déjà sollicités à l’écran comme le golem et le dibbouk. Le Mazik du film a néanmoins été retravaillé pour en faire une créature insaisissable et maléfique dans la lignée, avouée, du démon de L’Exorciste. Avec beaucoup d’habileté, Keith Thomas a retenu la leçon payante des classiques de l’épouvante : ne pas trop en montrer et rendre le protagoniste principal le plus empathique possible rendant ses traumatismes (son petit frère) inévitablement communicatifs. Il rajoute même à son film une touche d’horreur historique avec la Shoah en flash-backs, indiquant par-là que le démon le plus malsain reste l’antisémitisme. Filmé partiellement dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn, où vivent les communautés juives orthodoxe, The Vigil doit un grande part de son efficacité à la caméra mobile de Zach Kuperstein et aux éclairages sophistiqués qui rendent les plans-séquence véritablement terrifiants. Le grand atout du film est d’avoir su instaurer un malaise croissant qui se concrétise par une angoisse latente : en restant le plus souvent au niveau de la peur psychologique. The Vigil atteint parfaitement son objectif : distiller l’épouvante sans recourir au sempiternel effet de surprise et tout en nous plongeant dans l’univers très crédible de la démonologie juive. Un huis clos éprouvant, parfaitement servi par Dave Davis incarnant Yakov dans le périlleux exercice de l’auto-exorcisme psychanalytique. Effrayant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition, piqué sur les détails (tournage avec caméra Arri Alexa), très bonne gestion du contraste dans les nombreuses scènes en basse lumière (dans le bonus Keith thomas explique le choix d’une certaine densité pour laisser juste deviner la créature), étalonnage naturaliste, colorimétrie chaude favorisée par des ambiances en éclairages artificiels
Son : mixage anglais/yiddish 5.1, dialogues clairs, excellente dynamique, spatialisation naturaliste souvent contenue mais délivrant quelques effets surrounds spectaculaires (bruits à l’étage, craquements des os, musique) ; VF 5.1 claire et dynamique, voix moins naturelles et pas assez fondues dans les ambiances
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt10793644/
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