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Full Metal Jacket 4K : la guerre du Vietnam filmée à Londres, une prouesse de Stanley Kubrick (en UHD, Blu-ray, DVD)

UHD Full Metal Jacket 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5).

Synopsis :

Un groupe de jeunes recrues dans l'enfer du Viêt-Nam, après la mort de leur instructeur. Un tueur isolé va décimer le groupe, jusqu'au moment où l'un d'eux, réussit à l'abattre, et l'on découvre que le sniper est en réalité une jeune Asiatique…

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• Titre original : Full Metal Jacket
• Support testé : UHD
• Genre : guerre
• Année : 1987
• Réalisation : Stanley Kubrick
• Casting : Matthew Modine, Adam Baldwin, Vincent D'Onofrio, R. Lee Ermey, Dorian Harewood, Kevyn Major Howard, Arliss Howard, Ed O'Ross
• Durée : 1 h 56 mn 33
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,78/1 (HDR10)
• Sous-titrage : français, néerlandais, castillan, espagnol (Amérique latine), danois, finlandais, suédois, norvégien, arabe, roumain, thaïlandais, polonais, coréen, tchèque, anglais, allemand, italien
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - Dolby Digital 1.0 monophonique anglais (original) - Dolby Digital 5.1 français, allemand, italien, castillan, espagnol (Amérique Latine)
• Bonus : UHD 4K - Blu-ray du film (VF Dolby Digital 5.1 / VOST PCM 5.1) - DVD du film - livret de 32 pages fac-similé du dossier de presse français du film - goodies : pochette avec 4 carte-postales (acteur + répliques du film), affiche du film, fac-similé d’une lettre de Stanley Kubrick datée du 21 février 1984 à propos du tournage dans les ruines de Beckton Gas Works
• Bonus sur le Blu-ray et l’UHD : commentaire audio d'Adam Baldwin, Vincent D'Onofrio, R. Lee Ermey et Jay Cocks - Bonus sur le Blu-ray : Full Metal Jacket : Between Good And Evil, featurette (2007, 30 mn 49) - bande annonce (1 mn 28)
• Éditeur : Warner Home Vidéo

Commentaire artistique

Avant dernier long-métrage de Stanley Kubrick, Full Metal Jacket, réalisé sept ans après son opus précédent Shining, a pour thème la guerre du Vietnam lors de l’offensive du Têt en 1968. Comme pour tous ses projets, le cinéaste souhaite rompre avec tous les films célèbres sur le sujet réalisés par Michael Cimino (1978), Francis Ford Coppola (1979), voire Oliver Stone (1986). Même si il s’inspire du roman « The Short Timers » (1979, Le Merdier en VF) de Gustav Hasford, qui fut correspondant de guerre au Vietnam en 1967-1968, Stanley Kubrick ne compte pas diriger une adaptation scrupuleuse mais bien réaliser un film de guerre qui prend aux tripes en traitant de la question fondamentale du bien et du mal animant le soldat « Guignol » (Joker, joué par Matthew Modine) particulièrement clairvoyant. Néanmoins, comme dans le roman, le film relate successivement l’entraînement inhumain aux USA (Parris Island) d’un petit groupe de recrues pour devenir des Marines dignes de ce nom (la fierté de l’Amérique…), puis la réalité de la guerre au Vietnam. Cette structure singulière associe en fait deux récits distincts avec une conclusion dramatique à la clé : dans la première on assiste à la radicalité effroyable du conditionnement, qui sera fatal au jeune « Baleine » (Gomer Pyle : Vincent d’Onofrio), dans la seconde à l’absurdité du conflit avec la mort inutile d’êtres chers (Cowboy : Arliss Howard) et la réalité sordide des combattants Viêt-Cong. Selon son habitude Stanley Kubrick documente, dès 1983, tout ce qui touche au conflit et accumule les informations : le scénario préparé par Michael Herr et Gustav Hasford est d’ailleurs réajusté à sa manière. Décidé à ne pas quitter la région londonienne, le cinéaste tournera son film sur une base aérienne et dans une usine en démolition (cf. goodie : fac-similé de lettre) agrémentée de quelques palmiers (200) pour faire exotique. Pour la première partie, il engage comme conseiller un ancien instructeur des Marines, Ronald Lee Ermey, dont le langage « fleuri » inimitable et les bordées d’insultes quasi improvisées seront finalement un des atouts imparables de Full Metal Jacket ! Rythmé de chansons des sixties et d’une musique originale de Vivian Kubrick (sa fille), le film de Stanley Kubrick n’a rien perdu de son efficacité saisissante grâce à l’excellence de son interprétation (premier rôle de Vincent d’Onofrio alors videur de boite de nuit) et la maîtrise parfaite de la mise en scène aux travellings mémorables. Comme toujours chez le cinéaste, la photographie est unique : pour les scènes dans le dortoir de la caserne, il utilisera un objectif spécial avec une profondeur de champ infinie et pour les combats au Vietnam une caméra avec obturateur désynchronisé. Sur l’endoctrinement militaire (Marines) et sur la crétinerie politique (guerre du Vietnam), Full Metal Jacket n’a pas pris une ride. Film de guerre qui ne prend pas parti, sans superhéros, ni moralisme édifiant, et qui se termine par une scène ambiguë célébrant Mickey Mouse, Full Metal Jacket concrétise le regard proprement terrifiant de Stanley Kubrick sur la fin de l’innocence (des recrues) et l’enseignement de la mort. Sa superbe restauration 4K est vraiment digne de ce film extraordinaire qui a marqué les esprits.

 

UHD Full Metal Jacket

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Commentaire technique

Image : copie UHD, définition remarquable pour cette nouvelle édition 4K supervisée par Leon Vitali qui surpasse celle de 2007, grain argentique discret homogène (tournage en 35 mm avec caméras Arriflex 35 BL, 35 IIC et Fries Mitchell 35R3), filmé en 1.33/1 et projeté au cinéma en 1,66/1 en Europe, cette version est en 1,78/1(ratio proche du standard US 1,85/1) au piqué excellent, superbe gestion du contraste en particulier dans les scènes en basse lumière au rendu subtil, étalonnage chaud naturaliste aux tons saturés, bien nuancés en HDR, colorimétrie plus appuyée à tendance réaliste mais rappelons que le film n’a pas vocation à fournir une image chatoyante, bien au contraire…, compression irréprochable

Son : mixage anglais 5.1 « lossless » aux dialogues très clairs, à l’excellente dynamique et à la spatialisation très mesurée, essentiellement frontale qui ne dénature pas la version monophonique cinéma, la scène sonore se révèle juste plus aérée, très subtilement dosée et plus percutante sur les impacts (tirs, explosions) ; VF 5.1 non « lossless » qui semble terne malgré une certaine ampleur et manque totalement de naturel (les invectives du sergent Hartman ont du mal à convaincre)

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0093058/

 

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