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Les Bravados : une vengeance ambiguë (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Les Bravados 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Jim Douglass arrive dans la petite ville de Rio Arriba ; il souhaite assister à la pendaison qui doit se dérouler en ces lieux où la potence est en train d'être construite, celle destinée à quatre malfrats ayant tenté d'attaquer la banque, tuant par la même occasion l'un de ses employés. Suspicieux de la venue de cet étranger, le shérif interroge Jim sur ses véritables motivations et lui confisque ses armes le temps de son séjour en ville. Dans les rues de la cité, on le prend pour le bourreau venu pour exécuter les quatre prisonniers mais il détrompe vite les habitants ; d'ailleurs le véritable guillotineur arrive peu après…

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• Titre original : The Bravados
• Support testé : Blu-ray
• Genre : Western
• Année : 1958
• Réalisation : Henry King
• Casting : Gregory Peck, Joan Collins, Stephen Boyd, Albert Salmi, Henry Silva, Lee Van Cleef, Kathleen Gallant, Barry Coe, Henry Duggan
• Durée : 1 h 37 mn 47
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 CinemaScope
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.0 et 2.0 anglais - DTS-HD MA 2.0 français
• Bonus : édition limitée en Digibook avec le Blu-ray et le DVD du film - présentation du film par Jean François Giré (15 mn 26) et par Patrick Brion (10 mn 16) - Joe Dante parle du film (2 mn 19) - interview de Joan Collins par Rob Word (3 mn 47) - Première aux USA (0 mn 47) - bande annonce (2 mn 19) - diaporama (6 mn 01) - livre « Les îcones du Western : Gregory Peck » de Marc Toullec (88 pages)
• Éditeur : Sidonis Calysta

Commentaire artistique

Les Bravados est un western d’Henry King dont l’intrigue, scénarisée par Philip Yordan d’après un roman de Frank O’Rourke, paraît extrêmement limpide : un homme cherche à se venger des violeurs et meurtriers de sa femme. Sauf que cette histoire banalement classique dans le genre ne l’est pas vraiment et qu’il faudra attendre la fin du film avec son retournement de situation pour en apprécier pleinement l’intensité. Ce western singulier a été tourné en 1958 à une époque où les cinéastes en finissent avec la structure manichéenne stéréotypée et introduisent une vraie profondeur psychologique dans leurs personnages. Dans Les Bravados, l’anti-héros, Jim Douglass, est magnifiquement incarné par Gregory Peck dans un rôle repensé pour ne pas écorner son image cinématographique. L’acteur de prédilection d’Henry King - c’est leur cinquième film ensemble - et le quatuor de vilains vont se révéler très différents des clichés attachés à leurs personnages : nous irons de surprise en surprise au fil de la narration dans laquelle il faudra se méfier des apparences. L’analyse des actes de tous les protagonistes du western Les Bravados est franchement plus complexe qu’attendu et hisse ce drame bien au-dessus de la moyenne des westerns de l’époque. On sait que Gregory Peck a fait ce film pour militer contre le Maccarthysme et les excès de la justice expéditive américaine, prête à promptement condamner et exécuter sur la foi de preuves superficielles. Le film exploite habilement le thème du châtiment aveugle et arbitraire qui frappe innocents et coupables : il est bien éloigné du personnage plus grand que nature assumant implacablement une vengeance justifiée. Le film introduit aussi une dimension religieuse en la personne d’un prêtre (Henry Duggan) qui, très curieusement, laisserait supposer que l’erreur humaine est susceptible de pardon : cette moralisation s’avéra indispensable pour satisfaire la star et son réalisateur. Magnifiquement photographié en Scope par Leon Shamroy dans les décors naturels du Mexique, scandé de quelques belles « nuits américaines », Les Bravados se caractérise par sa longue introduction (dans la ville) durant laquelle le taiseux Jim Douglass promène sa physionomie fermée dont Gregory Peck était familier (cf. La Cible humaine, 1950, du même réalisateur). Puis l’essentiel du film est concentré sur la poursuite des criminels interprétés par des comédiens typés tels qu’Henri Silva et Lee Van Cleef. Dans le rôle romantique de Josefa, pas vraiment indispensable, Joan Collins (cf. bonus) peine à charmer. Les Bravados bénéficie de la direction experte d’Henry King, auteur du superbe western Le Brigand bien aimé (Jesse James, 1939) : si sa mise en scène efficace reste conventionnelle, le traitement inhabituel des personnages mérite amplement la vision en dépit des avis parfois mitigés des « connaisseurs ».

 

Blu ray Les Bravados

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Commentaire technique

Image : copie HD image restaurée, belle définition malgré un grain argentique assez présent mais homogène, image lumineuse mais contraste un peu renforcé qui sature les couleurs, étalonnage chaud, colorimétrie aux teintes vives, pas de défaut notoire, bonne compression

Son : mixage anglais 5.0, issu d’un remixage des 4 pistes magnétiques stéréo au cinéma, bonne dynamique, dialogues clairs et équilibrés, spatialisation à l’ancienne où les voix sont placées à l’endroit où se trouvent les acteurs ce qui occasionne parfois des changements de niveau et de timbre peu naturels, les ambiances bien réparties gagnent en ampleur et la musique en ouverture ; la VF 2.0 monophonique ancienne est étriquée, sourde et artificielle

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0051433/

 

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