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La Cible humaine : portrait d’un pistolero désabusé (en Blu-ray et DVD)

Blu ray La Cible humaine 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Considéré comme le meilleur tireur de la région, le hors-la-loi Jimmy Ringo, est constamment défié par des imprudents qui veulent se mesurer à lui. C'est dans cette situation que Jimmy va être obligé d'abattre Eddie. Désormais les trois frères d'Eddie sont à ses trousses, alors que Jimmy souhaite fuir son passé de violence et retrouver sa femme Peggy qu'il aime et dont il a un fils. Rejeté par sa femme et poursuivi par son ex-complice, le shérif Mark Strett qui veut le chasser de la ville, il va reprendre sa dangereuse vie de pistolero et rencontrer son destin en face de Hunt Bromley…

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• Titre original : The Gunfighter
• Support testé : Blu-ray
• Genre : western
• Année : 1950
• Réalisation : Henry King
• Casting : Gregory Peck, Helen Westcott, Millard Mitchell, Jean Parker, Karl Malden, Skip Homeier, Anthony Ross, Verna Felton, Ellen Corby, Richard Jaeckel
• Durée : 1 h 24 mn 24
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : présentation du film par Bertrand Tavernier (26 mn 47) et Patrick Brion (8 mn 39) - bande annonce (2 mn 15) - diaporama (4 mn 11)
• Éditeur : Sidonis Calysta

Commentaire artistique

Les droits de l’histoire, imaginée par William Bowers et Andre de Toth, avaient été acquis par le studio Columbia avec l’idée de donner le rôle de Ringo, le tireur d’élite, à John Wayne. À la suite du refus de la star, Fox racheta les droits et confia la réalisation de La Cible humaine (The Gunfighter) à Henry King avec Gregory Peck en vedette. Le scénario, retouché en coulisse par Nunally Johnson non crédité, s’inspire du vrai Johnny Ringo, un hors la loi apparenté à la famille Younger le clan qui affronta Doc Hollyday et Wyatt Earp : toute une galerie pittoresque de figures mythiques de l’Ouest ! Le film est, néanmoins, très éloigné de la réalité historique et dépeint le retour du « héros » avec toute l’empathie dégagée par sa star masculine qui n’était pas vraiment abonnée aux rôles de méchants : la fin originale qui condamnait Ringo à la prison fut même réécrite dans le sens de la « glorification » du personnage ! La trame du scénario brossant le portrait d’un tireur lassé qui désirerait tant se « ranger » n’est pas franchement une surprise, d’autres films ont abordé des intrigues semblables mais la mise en scène d’Henry King a su privilégier la description psychologique de son protagoniste au détriment de l’action. Après une scène d’introduction dans laquelle Richard Jaeckel, dans son emploi habituel de brute, fait les frais, la narration consiste en de longues scènes dialoguées concentrés dans les décors intérieurs du saloon et de la prison. Gregory Peck incarne un Ringo assez réaliste affublé d’une moustache (pilosité réelle de l’acteur qui fit polémique) qui capte la sympathie grâce à sa volonté d’effacer son passé de tireur sans but en renouant avec Peggy (Helen Westcott), la mère de son fils, et avec le shérif Mark Strett (Millard Mitchell), son ami d’enfance. Pour compléter le tableau, Mac le barman, un autre personnage côtoyé par Ringo dans sa jeunesse à Cayenne - la bourgade où se déroule toute l’histoire durant quelques heures - est incarné par Karl Malden qui était alors au tout début de sa carrière. Henry King déploie une réalisation sans fioriture qui va à l’essentiel, maniant avec dextérité la tragi-comédie et l’analyse subtile des caractères tout en ménageant l’intensité de certaines scènes mémorables : la nuée de gamins « au spectacle », le lynchage potentiel, le final sans panache. Sombre, sobre (sans musique) et concis, La Cible humaine n’a pas convaincu le public à sa sortie : on lui reprocha son statisme et son manque de charisme. Pourtant Henry King n’a fait qu’évoquer, avec une certaine fidélité, l’authenticité de l’Ouest des années 1880 même si le scénario, tranchant avec la vérité historique, fait du tueur Johnny Ringo un solitaire taciturne capable de susciter l’empathie. Un drame attachant, magnifiquement photographié par Arthur C. Miller, qui se démarque du western basique par sa tonalité désabusée et son interprétation attachante.

 

Blu ray La Cible humaine

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Commentaire technique

Image : copie HD, Master restauré, très bonne définition, variable selon les plans, grain argentique modéré, pas de défaut majeur, noirs profonds, gris bien étagés

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, excellente dynamique sur la musique énergique d’Alfred Newman, pas de distorsion ; VF 2.0 monophonique ancienne et artificielle

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0042531/

 

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