Skip to main content
PUBLICITÉ

Le Fauve en liberté : un film noir, très noir (en DVD)

DVD Le Fauve en liberte 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Ralph Cotter s'évade d'un pénitencier avec un codétenu, Carleton. Holiday, la sœur de ce dernier, et un autre gangster Jinx les aide, mais Cotter décide tuer son partenaire Carleton. Décidé à se procurer de l'argent, Cotter aidé de Jinx, qui emprunte la voiture de Masson, un garagiste, vole la paie du grand magasin Hartford. Holiday devient la maîtresse de Cotter. Mais Mason « donne » Cotter à Weber et à Race, deux policiers corrompus…

LA SUITE APRÈS LA PUB

• Titre original : Kiss Tomorrow Goodbye
• Support testé : DVD
• Genre : policier, thriller
• Année : 1950
• Réalisation : Gordon Douglas
• Casting : James Cagney, Barbara Payton, Helena Carter, Ward Bond, Luther Adler, Barton MacLane, Steve Brodie, Rhys Williams
• Durée : 1 h 38 mn 11
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 1.0 monophonique anglais - Dolby Digital 2.0 monophonique français
• Bonus : présentation du film par Bertrand Tavernier (36 mn 54) et par François Guerif (7 mn 38) - bande annonce (2 mn 20)
• Éditeur : Sidonis Calysta

Commentaire artistique

Réputé pour ses compositions de « dur » dans les années 30 et 40, James Cagney aborde la décade des années 50, après l’excellent L’Enfer est à lui de Raoul Walsh (1949), en conservant le même emploi dans le film Le Fauve en liberté de Gordon Douglas où il incarne avec pugnacité, dans un registre toujours plus sombre, le gangster Ralph Cotter. Le film est le premier d’une série de quatre qu’il coproduit pour la Warner avec son frère William Cagney. Le scénario, qui adapte en l’édulcorant un best-seller d’Horace McCoy (auteur de « On achève bien les chevaux » en 1935), ne fait pas de cadeau au personnage : c’est un voyou et un tueur dont l’attitude et les actes sont impardonnables et qui, fort de son indéniable emprise psychologique, n’hésite pas à manipuler les personnes de son entourage : femmes, truands, policiers. Au cours de l’intrigue, il est d’ailleurs question d’emprise psychique avec l’évocation d’une église basée sur le spiritisme et la conscience cosmique, un trait plutôt inhabituel dans les films noirs de l’époque. Le Fauve en liberté ne ménage pas les rebondissements et les complications de cette histoire extrêmement violente dont presqu’aucun caractère ne sortira indemne. Si le gangster Ralph Cotter est franchement antipathique, les autres protagonistes, excellemment interprétés, ne sont guère mieux lotis : flics véreux (Ward Bond et Barton Mac Lane), avocat pas très net (Luther Adler), garagiste filou (Rhys Williams), truand associé (Steve Brodie), aucun d'entre eux ne suscite vraiment l’empathie. Les personnages féminins sont à peine plus attachants : si la blonde Holiday Carleton (Barbara Payton) est plutôt passive (plus que dans le roman), totalement manipulée par le gangster, la brune Margaret Dobson (Helena Carter) est tout aussi aveuglée par sa passion pour cet inconnu. Trop souvent comparé au film de Raoul Walsh, Le Fauve en liberté est loin d’être la version pâlotte d’un drame criminel centré sur un truand insensible et incapable de provoquer la moindre compassion : la fascination exercée par cette personnalité sordide dépourvue d’humanité est toute aussi palpable dans le film de Gordon Douglas même si James Cagney ne rechigne pas à revisiter sa posture et son interprétation de 1949. Malgré sa violence qui le fit interdire dans divers états, le film fut d’ailleurs très bien accueilli à sa sortie par le public américain : avec des moyens limités et un tournage exclusivement californien, la réalisation de Gordon Douglas se révèle relativement efficace : on se souviendra de quelques scènes marquantes comme l’évasion, la scène du garage, celle du supermarché, le piégeage des policiers… Malgré le lissage de la noirceur initiale du roman et l’adjonction, en flash-back, d’une scène conformiste de tribunal, le tableau de ce psychopathe sans scrupule lâché dans une société corrompue que nous décrit Le Fauve en liberté reste vraiment saisissant.

 

DVD Le Fauve en liberte

LA SUITE APRÈS LA PUB

Commentaire technique

En 2011, un nouveau tirage a été réalisé à partir du négatif image original 35 mm nitrate, des négatifs sonores originaux et d’un tirage de sécurité 35 mm mais rien d’indique que ce soit cette restauration qui ait été utilisée pour cette édition

Image : copie SD, définition correcte mais variable, piqué faillible dû au format basse définition du DVD (aux USA un blu-ray est sorti en 2013 chez Olive Films), transparences peu crédibles, image stable mais non exempte de défauts (rayures, taches blanches), grain argentique modéré (tournage en 35 mm), bon contraste, noirs profonds et gris nuancés

Son : mixage 1.0 monophonique anglais, dialogues clairs, dynamique moyenne et spectre limité dans les aigus, souffle léger et craquements ; VF 2.0 monophonique, voix plus présentes et moins intégrées aux ambiances, doublage ancien très artificiel

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0042648/

LA SUITE APRÈS LA PUB

En cette période de confinement pour cause de Covid-19, magasins fermés, le film est disponible sur le site de Sidonis Calysta dans son opération spéciale « Aidez les soignants », Sidonis-Calysta va reverser 1 € par produit acheté à :

Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France - Aide aux enfants ...

DVD disponible sur Amazon

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ