Good Omens : comment contrer l’Apocalypse (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

Un ange tatillon et un démon déjanté, tous deux amoureux de la vie sur Terre, s'allient pour empêcher l'Apocalypse. Mais ils ont perdu la trace de l'Antéchrist, un garçon de onze ans qui ignore tout de son funeste destin : provoquer la fin des temps ! Ils se lancent à sa recherche pour sauver la Terre avant qu'il ne soit trop tard…

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Liste des épisodes

1. Au commencement (In the Beginning, 51 mn 23)
2. Le Livre (The Book, 56 mn 17)
3. Des temps difficiles (Hard Times, 57 mn 51)
4. La Récré du samedi matin (Saturday Morning Funtime, 56 mn 21)
5. La Solution des temps derniers (The Doomsday Option, 52 mn 49)
6. Le Tout Dernier Jour du reste de leur vie (The Very Last Day Of The Rest Of Their Lives, 54 mn 29)

• Titre original : Good Omens
• Support testé : Blu-ray
• Genre : série télévisée, fantastique
• Année : 2019
• Réalisation : Douglas Mackinnon
• Casting : Michael Sheen, David Tennant, Frances McDormand (voix), Jon Hamm, Benedict Cumberbatch (voix), Anna Maxwell Martin, Ned Dennehy, Miranda Richardson, Michael McKean, Ariyon Bakare, Daniel Mays, Sian Brooke
• Durée : 5 h 29 mn 10
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,78/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
• Bonus : commentaires audio de chaque épisode (en VO non ST) - du Livre à l’écran (6 mn 05) - l’univers d’Aziraphale (4 mn 29) - l’univers de Rampa (3 mn 57) - visite de la boutique d’Aziraphale (5 mn 07) - conception des effets spéciaux (3 mn 14) - scènes coupées (9 mn 54, VO non ST) - storyboard (4 mn 41) - Concept Art (3 mn 38) - les costumes (1 mn 11) - la musique de Queen (11 mn 48) - les personnages de Good Omens (1 mn 41) - l’univers de Good Omens (1 mn 06) - espace découverte BBC
• Éditeur : Koba Films

Commentaire artistique

L’univers singulier de Terry Pratchett, disparu en 2015, n’est pas facile à transposer même si quelques romans de ses « Annales du Disque-monde » ont bien été adaptés en téléfilms (2006-2008) et animations (1997). En 1990 il coécrit un roman de fantasy « Good Omens » (« De bons présages ») avec Neil Gaiman mêlant l’argument de l’enfant satanique, ou Antéchrist, aux « quatre cavaliers », entités bibliques annonçant la venue de l’Apocalypse. Pour empêcher celle-ci un ange Aziraphale, du Jardin d’Éden, et un démon Rampa, le Serpent qui tenta Ève, vont s’unir contre toute-attente ! Cet ouvrage, au ton très particulier, ne pouvait laisser indifférent : ainsi Terry Jones en 2011 est annoncé comme futur réalisateur d’une mini-série télévisée tandis qu’en 2012 Terry Gilliam envisage d’en faire un long-métrage. Finalement Good Omens, la série, écrite en 2016 par Neil Gaiman selon une demande posthume de Terry Pratchett, sera réalisée pour Amazon par Douglas Mackinnon en 2019. A l’instar de la vision délirante et pleine d’humour du roman, la version télé, qui reste relativement fidèle au texte, ne déçoit pas. Le casting est excellent : Michael Sheen en ange béat au nœud papillon et David Tennant en démon aux yeux de reptile sont totalement irrésistibles tandis que Jon Hamm excelle à incarner l’archange Gabriel. Frances McDormand prête sa voix (off) omniprésente à Dieu et Miranda Richardson joue une voyante inénarrable. Malgré des effets spéciaux peu convaincants, la progression dramatique énergique de cette intrigue farfelue bénéficie d’une réalisation alerte et de décors et de costumes nostalgiques. Néanmoins l’extraordinaire complexité du roman, et ses fameuses notes de bas de page, laisse la place à une narration plus linéaire, bien que parfois chaotique. On regrettera son intention trop délibérément explicative qui s’exprime par une voix divine trop envahissante. Le résultat n’est donc pas complètement satisfaisant mais l’exercice n’était pas aisé : c’est même une gageure d’avoir essayé d’adapter visuellement « Good Omens ». La série est cependant fascinante par son habile mélange de parodie, de burlesque et de fantastique qui conduit à une imbrication presque inextricable de pistes narratives, insolites et référentielles. Le rythme inégal de cette transposition ambitieuse peut parfois décrocher l’attention mais, si l’on passe outre ses quelques baisses de régime, Good Omens réserve de belles surprises scénaristiques teintées d’humour british inimitable. Fort distrayant.

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Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition et superbe piqué sur les textures (tournage avec Arri Alexa Mini et XT), très bonne gestion des contrastes, image lumineuse, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives

Son : mixage anglais 5.1, dialogues clairs au centre, forte dynamique sur la musique de David Arnold et de Queen, grande efficacité des surrounds et du canal LFE, spatialisation ample aux effets immersifs ; VF 5.1 aussi dynamique, doublage soigné, assez bien équilibrée