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Portrait de la jeune fille en feu : embrasement esthétique (en Blu-ray, DVD et VOD)

Blu ray Portrait de la jeune fille en feu 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

En 1770, Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d'Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d'épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d'elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.

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• Titre original : Portrait de la jeune fille en feu
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame
• Année : 2019
• Réalisation : Céline Sciamma
• Casting : Adèle Haenel, Noémie Merlant, Luàna Bajrami, Valeria Golino, Christel Baras, Armande Boulanger, Guy Delamarche, Clément Bouyssou
• Durée : 2 h 01 mn 10
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
• Bonus : commentaire audio de Céline Sciamma, avec la participation d’Adèles Haenel, Noémie Merlant et Claire Mathon (image) - rencontre avec la peintre Hélène Delmaire (11 mn 23) - séquences de peinture filmées : premier portrait (9 mn 09), second portrait (10 mn 53), Héloïse endormie (6 mn 33), la faiseuse d’ange (7 mn 08) - bande annonces : Portrait de la jeune fille en feu (1 mn 51), Tomboy (1 mn 37)
• Éditeur : Pyramide Video

Commentaire artistique

Prix du scénario à Cannes, mais écarté de la sélection à l’Oscar 2020, Portrait de la jeune fille en feu, en route pour quelques récompenses aux Césars 2020, a été écrit et réalisé par Céline Sciamma. Auteure jusque-là de drames contemporains (La Naissance des pieuvres, 2007 ou Tomboy, 2011), elle a décidé de passer au film en costumes : avec une distribution limitée pour l’essentiel à un quatuor d’actrices, la scénariste-cinéaste situe son intrigue en terre bretonne. La splendide photographie de Claire Mathon sublime le cadre naturel tourmenté qui sert d’écrin à la narration d'une passion amoureuse qui va unir Marianne, une femme peintre interprétée par Noémie Merlant, et son modèle Héloïse, jouée par Adèle Haenel (déjà actrice dans le premier film de Céline Sciamma en 2007). Deux autres femmes interviennent épisodiquement dans le récit : Sophie, une jeune servante subtilement incarnée par Luàna Bajrami et la comtesse, campée avec classe par Valeria Golino. C’est avec cet excellent casting féminin que Céline Sciamma narre son intrigue qui, bien que située au 17e siècle, aborde des réflexions bien contemporaines sur la reconnaissance et le point de vue féminin ou « female gaze » selon la fameuse expression anglo-saxonne à la mode. Il est notamment question de la condition des femmes peintres de l’époque qui étaient réduites au quasi anonymat social et artistique en dépit de leur talent. De nombreuses séquences évoquent le processus de création d’un portrait (peintures réalisées par Hélène Delmaire : cf. bonus) qui était souvent le seul sujet autorisé pour les peintres femmes. Mais au-delà de la matérialité de l’évocation soignée avec tournage dans un château breton non restauré et attention particulière apportée aux costumes (Dorothée Guiraud), Portrait de la jeune fille en feu a pour ambition de révéler la réelle nature de ces femmes, dans l’intimité d’une relation amoureuse ou amicale, s’affranchissant des barrières sociales. Ce beau film en costumes, exclusivement féminin, est donc prioritairement réalisé selon une dynamique du regard porté sur les actrices incarnant les personnages réels de l’intrigue et non pas comme de simples faire-valoir. Esthétiquement soignée mais souvent à la limite de l’affectation, cette passion amoureuse excessivement prévisible est trop souvent dans la distanciation et la théâtralité malgré le jeu subtil des comédiennes. Dépourvu de l’empathie requise, le récit se borne à un beau livre d’images documentées mais austères : on s’intéresse plus à la dimension picturale de l’intrigue (passionnante sur la condition des artistes femmes) qu’aux amours passagères des jeunes femmes dépourvus de la fougue attendue que devrait susciter leur passion. Si la mise en scène ne manque pas de finesse et l’interprétation d’intelligence, la beauté renversante de l’image tend à surenchérir la pesanteur de l’action, ce qui est fâcheux pour un film sur la passion. Exercice de style ou non, Portrait de la jeune fille en feu est de toute façon un film à voir pour son esthétique sidérante.

 

Blu ray Portrait de la jeune fille en feu

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Commentaire technique

Image : copie HD, très belle définition malgré une image adoucie (tournage 7K avec Red Weapon Monstro, Master Format 4K), excellente restitution des textures (costumes, peintures, paysages), gestion naturaliste des contrastes pour une image lumineuse et des éclairages nuancés, étalonnage naturaliste, colorimétrie réaliste aux teintes subtiles et chaudes

Son : mixage français 5.1, dialogues clairs, belle dynamique avec une spatialisation ample sur quelques rares scènes (mer agitée, feux de joie) et pour les deux musiques utilisées, la composition originale de Jean-Baptiste de Laubier et Arthur Simonini et « Les quatre saisons » d’Antonio Vivaldi, surrounds efficaces, LFE énergique mais très ponctuel

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt8613070/

 

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