Les Anges de la nuit : mafieux à l’ouest de Manhattan (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : (3,5/5)
Synopsis
Après plusieurs années d'absence, Terry Noonan revient dans le quartier newyorkais de Hell's Kitchen, fief des irlandais. Il y retrouve Jackie Flannery, ses amis d'enfance et Kathleen, son amour de jeunesse. La guerre avec la mafia italo-américaine bat son plein.
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• Titre original : State of Grace
• Support testé : Blu-ray
• Genre : policier
• Année : 1990
• Réalisation : Phil Joanou
• Casting : Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John Turturro, Burgess Meredith, R.D. Call, Joe Viterelli, John C. Reilly, Deirdre O'Connell
• Durée : 2 h 14 mn 09
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 anglais - LPCM 2.0 anglais, français
• Bonus : Gérer une bande gangsters (2015, Directing A Bunch Of Gangsters, 22 mn 39) - Les Anges de la nuit New York, portée disparue, interview de Samuel Blumenfeld le 12 septembre 2019 à paris (46 mn 16, réalisation de Stéphane Chevalier) - film annonce (1 mn 33)
• Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Sur le même thème de l’infiltration d’un gang, mais moins connu que Les Affranchis (Goodfellas, 1990) sorti la même année, State of Grace (en VF Les Anges de la nuit, un titre moins incisif) est un film de commande réalisé par Phil Joanou qui mérite l’attention. Il devait s’appeler à l’origine Hell’s Kitchen du nom du quartier de Manhattan où opéraient les Westies, gangsters de souche irlandaise décrits par le scénario de Denis McIntyre. Le cinéaste obtint de la compagnie de production Orion une totale liberté de tournage (cf. bonus) et pu engager tous les comédiens qui lui convenait : Gary Oldman, acteur britannique reconnu dont ce serait le premier rôle aux USA, Sean Penn, en pleine ascension, et, in extremis, Ed Harris, sans oublier la charmante Robin Wright échappée de Santa Barbara (1984-1988) et repérée au cinéma dans Princess Bride (1987) ! Porté par cet excellent casting et une tension remarquable, le film Les Anges de la nuit utilise avec force la photogénie singulière de New York et l’art de l’éclairage naturaliste : les cadrages suggestifs de Jordan Cronenweth servent à merveille la description de la violence extrême de ces truands sans autre éthique que celle des liens familiaux. Règlements de compte sanglants, soumissions et extorsions de fonds, conflits avec la mafia italienne, toutes les turpitudes locales nourries de la misère et de la détresse des habitants de Hell’s Kitchen sont dépeintes selon la vision de Terry Noonan (Sean Penn) qui revenu dans la cité semble vouloir réintégrer son quartier d’enfance sans faire de vague. Embauché par Frankie Flannery (Ed Harris), impitoyable chef de gang local, il va devoir composer avec le jeune frère Jackie, dangereux et instable, tout en succombant au charme de sa séduisante sœur Kathleen (Robin Wright), une ex-copine. Passablement embrouillée, l’intrigue s’éparpille souvent en récits annexes et se complet à détailler l’horreur gore d’exécutions sans état d’âme. Mais les personnages sont tous suffisamment intéressants et forts biens incarnés pour transcender cette morbidité sanglante inhérente au genre. Par la qualité de son interprétation et la finesse de son étude de caractère, Les Anges de la nuit se démarque du banal film de gangster brutal et simpliste. Amplifié par la musique d’Ennio Morricone et par une mise en scène efficace, le tableau très noir et désespéré de cette société corrompue sur fond d’architecture urbaine ne manque pas de souffle dramatique.
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Commentaire technique
Image : copie HD, nouveau Master, excellente définition globale, du détail sur les gros plans, léger grain argentique (tournage en 35 mm), bon contraste parfois un peu dense, étalonnage plutôt froid, colorimétrie limitée dans les nuances, couleurs naturalistes
Son : mixage anglais 5.1 non « lossless » (Dolby SR au cinéma à sa sortie), dialogues clairs, bonne dynamique sur les scènes d’action avec usage franc du canal LFE (tirs), spatialisation très limitée qui ne se ressent que sur la partition musicale ample d’Ennio Morricone ; VF 2.0 assez artificielle et sans ampleur mais avec une bonne dynamique
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0100685/
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