Evil Dead 4K : réédition en très haute définition d’un film de référence (en UHD et Blu-ray)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
Cinq amis en vacances s'installent dans un chalet dans les bois. En remettant en marche un vieux magnétophone, ils libèrent sans le savoir une force maléfique. C'est le début d'un véritable cauchemar…
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• Titre original : The Evil Dead
• Support testé : UHD
• Genre : horreur, gore
• Année : 1981
• Réalisation : Sam Raimi
• Casting : Bruce Campbell, Ellen Sandweiss, Richard DeManincor, Betsy Baker, Theresa Tilly, Philip A. Gillis, Ted Raimi, Ivan Raimi, Sam Raimi, Scott Spiegel
• Durée : 1 h 25 mn 45
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,33/1 (HDR 10 et Dolby Vision)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores sur l'UHD : DTS-HD MA 5.1 anglais - DTS-HD MA 5.1 (2003) et 2.0 (1983) français
• Bonus UHD et BRD : commentaire audio de Sam Raimi, Robert G. Tapert et Bruce Campbell - bande annonce originale (2 mn 03) - promo et spots TV (9 mn 57) - espaces culte et frissons
• Bonus sur le DVD de bonus : archive Le Carrousel aux images du 2 septembre 1982 présentée par Sélim Sasson (6 mn 14) - Tout ce que vous ne savez pas sur la Saga Evil Dead (2006, 53 mn 41) - les trésors de la salle de montage (59 mn 18, réalisé par Joe Campana) - test de maquillage (1 mn 16) - les pages du Livre des Morts (1 mn 55) - rencontre à la cinémathèque d’Hollywood (2001, 7 mn 16) - à la découverte d’Evil Dead (2002, 13 mn 03) - discussion avec l’équipe du film (2005, 31 mn 15) - jeu de questions/réponses (2006, 12 mn 01) - peu « conventionnel » (2006, 19 mn 07)
• Éditeur : L’Atelier d’images
Commentaire artistique
Evil Dead est le film original qui a lancé la saga. Écrit et réalisé en 1981 par Sam Raimi, il constitue le premier long-métrage de ce jeune cinéaste de 22 ans qui, avec ses frères, Ted et Ivan, et ses amis, Bruce Campbell (acteur), Scott Spiegel et Robert Tapert, décide de produire pour quelques milliers de dollars un film d’horreur en 16 mm baptisé d’abord Book of the Dead puis re-titré Evil Dead. Le succès inespéré de leur court-métrage bricolé en 1979, Within the Woods, avec Bruce Campbell, a servi de point de départ à Evil Dead. Celui-ci fort bien promu mais surtout porté par le bouche-à-oreille, devient rapidement un succès international, squatte la première place des locations de VHS et aura droit à une présentation à Cannes ! Filmé en un trimestre dans le Michigan et au Tennessee, devenu film culte, il se déroule presque en huis clos dans une cabane perdue au fond des bois avec la forêt et cinq comédiens, deux garçons et trois filles, pour tout protagoniste. Les conditions de tournage sont éprouvantes : acteurs et techniciens partagent la cabane (réelle et retapée pour le film) nuit et jour par un froid glacial, autant plateau de tournage que lieu sporadique d’habitation. Triomphe de l’amitié entre copains et de système D, faute de budget, Evil Dead a été produit avec des moyens de fortune : menuiseries pour seuls décors, éclairages improvisés, armature en bois et fauteuil roulant en guise de pseudo steadycam, stop motion, etc. Des flots d’hémoglobine à base de sirop et de colorant, des maquillages délirants élaborés par Tom Sullivan, un petite dose de clins d’œil et une interprétation survitaminée de Bruce Campbell (qui façonne son personnage d’Ash encore réservé dans ce premier opus) réussissent l’impensable : faire d’Evil Dead un nouvelle référence du genre ! Devant la quantité de rushes produits, pour assister la monteuse Edna Ruth, Sam Raimi embauche un pote, Joel Cohen (le frère d’Ethel). Sa mise en scène se révèle inventive : secondé par le chef op Tim Philo, il s’écarte habilement des codes du film de genre des années 70 et parvient à renouveler le film d’horreur à petit budget. La réalisation hypertrophiée et nerveuse débouche sur une violence graphique inédite qui saura heurter la sensibilité des spectateurs : la scène explicite du viol végétal (censurée dans certains pays) en est la pure démonstration. Avec Evil Dead on entre dans l’ère des films gore paroxystiques : le scénario devient anémié, seul compte à l’écran l’effet choc. Adoubé par Stephen King et très « lovecraftien » dans l’esprit, ce film aura marqué les générations de spectateurs et initié un nouveau courant radical dans le cinéma d’horreur à base de prises de vue dynamiques, d’un montage enragé, de violences montrées frontalement et d’un mixage sonore angoissant. Culte et virtuose, un film unique et jubilatoire à redécouvrir en 4K.
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Commentaire technique
Image : copie UHD présentée au format de tournage 1,33/1 (Sam Raimi a cependant recadré son film en 1,85/1 pour le marché américain) avec son grain argentique prononcé issu d’un tournage en 16 mm (caméras Arriflex), le gonflage en 35 mm et la remastérisation en 4K expliquent la grande versatilité de la gestion de la définition : certains plans sont parfaitement nets, d’autres laissent à désirer, les meilleures images étant issues des plans en éclairages artificiels exceptés ceux des effets spéciaux à la granulation conséquente, le contraste variable est bon avec des noirs denses, l’étalonnage chaud et la colorimétrie vive aux tons saturés avec une palette mieux nuancée en HDR
Son : mixage anglais 5.1 (original au cinéma en monophonie) offre des dialogues clairs, une dynamique conséquente et une spatialisation impressionnante jouant sur les nombreux bruits naturels (végétation, craquements de la cabane) aux ambiances spectaculaires boostées par des LFE efficaces et une belle mise en valeur de la musique de Joe Loduca, très nombreux effets surrounds spectaculaires ; deux mixages VF sont disponibles : celui de 1983 en 2.0 qui est assez étriqué et manque de dynamique, celui de 2003, plus dynamique et offrant des effets d’ambiances parfois plus ouverts que ceux de le VO (par exemple la séquence de l’écoute de l’enregistrement sur le magnétophone)
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4,5/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0083907/
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