Doom : Annihilation : poussif et déjà-vu (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (2/5)

Synopsis

Le sanglant périple d'un groupe de Marines de l'Espace qui répond à un signal de détresse envoyé depuis une colonie martienne. Une fois sur place, ils découvrent alors que la colonie est en réalité envahie par des créatures démoniaques tout droit sorties de l'Enfer…

LA SUITE APRÈS LA PUB

• Titre original : Doom : Annihilation
• Support testé : Blu-ray
• Genre : science-fiction
• Année : 2019
• Réalisation : Tiny Giglio
• Casting : Amy Manson, Dominic Mafham, Luke Allen-Gale, Nina Bergman, Louis Mandylor, Hari Dhillon, Jemma Moore, Amer Chadha-Patel, Gavin Brocker, James Weber Brown
• Durée : 1 h 36 mn 39
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,78/1
• Sous-titrage : français, italien, allemand, espagnol, néerlandais, danois, suédois, finlandais, norvégien, anglais
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - DTS 5.1 français, italien, allemand, espagnol
• Bonus : aucun
• Éditeur : Universal Pictures Video

Commentaire artistique

Inspiré des jeux vidéo de tirs à vue Doom (1993-2016) de id Software, le film Doom : Annihilation réalisé par Tony Giglio est le second long-métrage sur le même thème après Doom (2005) d’Andrzej Bartkowiak qui malgré son casting « bankable » réunissant Dwayne Johnson et Rosamunde Pike essuya un échec cuisant : visiblement, Doom : Annihilation est sur la même voie. Sorti directement en vidéo (DTV) sans aucune promotion, ce nouvel opus démontre clairement les limites scénaristiques inhérentes à l’adaptation cinématographique d’un jeu vidéo : l’action addictive du joueur confronté aux menaces générées par le jeu se solde à l’écran par d’interminables scènes d’exploration de coursives et de tirs en tous sens avec une répétitivité qui devient vite lassante. Si le script suit le récit du jeu dans ses grandes lignes, la banalité des situations et le manque de profondeur dans l’étude des caractères amplifient la sensation de vacuité dramatique du film. Mélange de scènes déjà vues empruntées aux films comme Star Trek, La Nuit des morts-vivants, Alien, Lifeforce et autres références du genre, Doom : Annihilation ne quitte jamais son niveau de série B télévisée dont la seule ambition est de divertir instantanément le spectateur passif ne désirant surtout pas se creuser les méninges. Et même si les cinéphiles pourront peut-être apprécier, au second degré, ce genre de film passe-partout destinés à combler les créneaux horaires défavorisés des chaines télévisées après avoir été conçus comme compléments de double-programme au cinéma, il est bien difficile de défendre la maigreur du scénario et la banalité d’un suspense convenu. En outre, la simplicité des décors et des accessoires trahissent un film au budget très limité qui n'est pas à la hauteur de ses exigences : les effets spéciaux limités sont d’ailleurs assez peu crédibles. Et cette déficience technique n'est hélas pas compensés par l’interprétation stéréotypée qui accentue le caractère très factice et cheap de cette adaptation peu captivante. Dispensable.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Commentaire technique

Image : copie HD, définition remarquable (tournage numérique avec Red Dragon), piqué exceptionnel, image lumineuse, contraste excellent, étalonnage chaud aux éclairages artificiels, colorimétrie vive aux tons saturés

Son : mixage anglais 5.1, dialogues centrés clairs, spatialisation appuyée aux ambiances immersives avec un usage immodéré des LFE (tirs, explosions) ; VF 5.1 non « lossless » plus artificielle et moins démonstrative