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Un Homme nommé Cheval : un grand western « ethnique » (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Un Homme nommé cheval 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Parti chasser dans le Nord-Ouest des États-Unis, John Morgan, un lord anglais, se fait capturer par des Indiens sioux. Il ne doit son salut qu’au chef de la tribu, Yellow Hand, qui décide de l’offrir comme esclave à sa mère. Lassé d’être considéré comme un vulgaire cheval, John tente de s’évader, en vain. Il fait ensuite la connaissance de Batise, un captif métis, qui lui apprend le mode de vie des Sioux et tombe peu à peu sous le charme de Running Dear, la sœur de Yellow Hand…

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• Titre original : A Man Called Horse
• Support testé : Blu-ray
• Genre : western
• Année : 1970
• Réalisation : Elliot Siverstein
• Casting : Richard Harris, Dame Judith Anderson, Jean Gascon, Manu Tupou, Corinna Tsopei, Dub Taylor, James Gammon, William Jordan
• Durée : 1 h 55 mn 16
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 anglais - DTS-HD MA 1.0 monophonique français
• Bonus HD VOST : L’Ouest le vrai avec Elliot Silverstein qui parle de la culture indienne (2019, 25 mn 21, réalisé par Bertrand Tessier)
• Éditeur : Carlotta Films et l’Atelier d’images

Commentaire artistique

Le film d’Elliot Silverstain est devenu un classique du genre pour la minutie avec lequel il décrit les rites indiens d’initiation, spécialement la « Vow (danse) du soleil ». Le scénario de Jack DeWitt est développé à partir de la nouvelle « A Man Called Horse » (1950) de Dorothy Johnson qui fut une première fois adaptée à la télévision dans la série La Grande Caravane (Wagon Train, saison 1, épisode 26 du 26 mars 1958), épisode qui servira de modèle au script du long-métrage. L’homme du titre, qui est un aristocrate anglais réduit au rang de bête de somme par la tribu qui l’a capturé, bénéficie de la stature imposante et de la qualité de jeu de Richard Harris. Si le casting a recruté bon nombre de vrais indiens pour la figuration, le rôle de Running Dear, la belle convoitée, finira par être interprété par Corinna Tsopei, Miss Grèce 1964, tandis que celui de sa mère sera tenu par l’australienne Judith Anderson ; les rôles du captif Batise et du chef indien Yellow Hand seront tenus par le québécois Jean Gascon et par l’acteur Manu Tupou, originaire des îles Fidji. Dans le très intéressant bonus, le réalisateur Eliott Silverstein revient sur les motivations de son film aujourd’hui considéré unanimement comme l’un des films fondateurs du « nouveau western », ce dont le cinéaste n’avait pas du tout conscience à l’époque où il le réalisa. L’année 1970 est particulièrement importante dans le renouveau du western puisque deux autres œuvres fondatrices sont produites : Le Soldat bleu et Little Big Man. Un Homme nommé Cheval est en effet un des premiers westerns refusant toute position manichéiste en préférant s'en tenir à décrire le choc des cultures amérindienne et blanche. Néanmoins cette orientation ne parvint pas à contenter les nations indiennes qui dénoncèrent, avec justesse, la part prédominante des acteurs blancs à jouer les grands rôles d’indien. Néanmoins il serait difficile de critiquer le réalisme ethnique dont fait preuve Un Homme nommé Cheval : sous la supervision de Clyde Dollar, les costumes, les accessoires, les attitudes sont recréés avec la plus grande authenticité possible et la fameuse cérémonie d’initiation a été reconstituée à partir d’une documentation poussée (Carl Bodmer, George Catlin) complétée par des sioux figurants dans la scène et… devenus conseillers techniques (cf., bonus). L’intérêt du film réside dans son intrigue puisque c’est un blanc, Lord qui plus est, qui nous invite à vivre les rites d’initiation de la culture des premiers habitants américains qui lui est totalement étrangère (à noter que le film mélange nations et coutumes diverses) et à comprendre que sous une apparente cruauté se cache en réalité une préoccupation spirituelle. Splendidement photographié par Robert B. Hauser, bénéficiant d’effets spéciaux convaincants et de la collaboration, ente autre, de Yakima Canutt, le film possède encore aujourd’hui la fascination de sa reconstitution ethnographique et la violence d’une description fidèle et jamais complaisante. Le succès immédiat à sa sortie entraînera deux suites toujours interprétées par Richard Harris.

 

Blu ray Un Homme nommé cheval

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Commentaire technique

Image : copie HD, nouveau Master, définition remarquable excepté quelques rares plans flou et granuleux (stock-shots sans doute), excellent piqué sur les détails et grain argentique homogène (tournage en 35 mm), image très propre et sans défaut, étalonnage naturaliste, colorimétrie chaude et chatoyante aux tons très saturés

Son : mixage anglais 5.1, remix du film à l’origine monophonique, dialogues très clairs, excellente dynamique sur la partition de Leonard Rosenman, spatialisation modérée et peu immersive qui profite à quelques scènes d’actions et détache latéralement les tam-tams de la tribu, LFE discret ; VF 1.0 monophonique ancienne mais doublage soigné avec les voix françaises habituelles

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0066049/

 

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