Les Anges de l'enfer : un tournage aérien ébouriffant (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(4,5/5)
Synopsis
Lors de leurs études, deux Anglais et un Allemand font connaissance et deviennent amis. Mais hélas, la Première Guerre mondiale éclate et ils se retrouvent à devoir combattre dans des camps opposés. Les deux Britanniques s'engagent dans l'aviation et se battent également pour obtenir les faveurs d'une femme. L'Allemand, lui, est tiraillé entre suivre les ordres et aider ses amis…
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• Titre original : Hell’s Angels
• Support testé : Blu-ray
• Genre : guerre
• Année : 1930
• Réalisation : Howard Hugues
• Casting : Jean Harlow, Ben Lyon, James Hall, John Darrow, Lucien Prival, Frank Clarke, Roy Wilson, Baldy Maloney, Douglas Gilmore
• Durée : 2 h 10 mn 58
• Format vidéo : 16/9 (1,37)
• Format ciné : 1,20/1 Noir et Blanc et Couleur
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
• Bonus : Howard Hughes par Célia Sauvage, enseignante et chercheuse en cinéma américain (30 mn 02) - bande annonce (0 mn 57) - galerie de photographies - Dans la même collection - jaquette réversible - DVD du film
• Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Howard Hugues, personnage atypique qui inspira en 2004 The Aviator à Martin Scorsese, fut autant constructeur d’avion et pilote qu’homme d’affaires et réalisateur. Il produisit et dirigea en 1930 son premier long métrage Les Anges de l’enfer qui serait inspiré de Wings (1927), le film de William A. Wellman. Ces deux films sur le rôle crucial de l’aviation durant la Première Guerre Mondiale deviendront des classiques. Associant ses deux passions, l’aviation et le cinéma, Howard Hugues finance seul le film avec des moyens conséquents, accumule une documentation colossale, achète des avions et des dirigeables, engage les meilleurs techniciens et plus de 70 pilotes, dont plusieurs as du pilotage de la Première Guerre mondiale, et se lance dans un tournage aussi périlleux que spectaculaire. Il tourne son film avec la technique d’époque donc en version muette noir et banc mais, une fois le film presque achevé (1928), la sortie de The Jazz Singer (1927) le décide à lui adjoindre une bande son en postsynchronisation tout en filmant à nouveau certaines scènes dans lesquelles apparaît la jeune Jean Harlow qui remplace Gretta Nissen, actrice devenue inapte en version parlante. Le sex-appeal de la starlette est largement mis en valeur par une séquence supplémentaire en couleurs photographiée en Technicolor bichrome : avec un autre séquence teintée, elles furent considérées comme perdues avant d'être restaurées grâce à une copie personnelle du film de John Wayne retrouvée en 1989. Bien que la réalisation ait été partiellement assurée par Edmund Goulding et James Whale, Howard Hugues finit par s’en emparer et donner de sa personne, n’hésitant pas à remplacer un cascadeur dans une scène à risque… qui le conduira dans le coma à l’hôpital ! Malgré cet accident dont il gardera des séquelles à vie, il reprendra le tournage qui sera à nouveau perturbé par de terribles accidents coûtant la vie à trois pilotes et un mécanicien. Retards en série, débauche de moyens, quantité astronomique de pellicule, concurrence (La Patrouille de l’aube, 1930 d’Howard Huges), Les Anges de l’enfer est un film de la démesure avec son budget pharaonique qui le place juste derrière le film le plus cher de l’époque (Ben-Hur de 1925) et, nonobstant les péripéties légendaires de sa production, le résultat final est saisissant. Le film mérite d’être vu encore aujourd’hui pour ses extraordinaires séquences aériennes, sidérantes, plus que pour son intrigue amoureuse insipide mal servie par une interprétation démonstrative et factice trahissant le jeu exagéré des acteurs du muet. Quant à la séquence en couleurs, elle n’a d’autre intérêt que de servir d’écrin à une jeune actrice de 19 ans, Jean Harrow, qui allait devenir la star que l’on sait. Les Anges de l’enfer est présenté en version intégrale incluant son entracte de 10 minutes (qui manquait sur le DVD Opening de 2009) et les séquences en couleurs : ce film mythique aux scènes d’action ébouriffantes possède toujours intacte l'intensité poignante de ses deux séquences mémorables, celle du Zeppelin (admirablement montée et photographiée) et celle du spectaculaire bombardement du dépôt de munitions qui monopolisera 137 pilotes. Ce film, qui échappait au futur Code Hays avec sa sexualité directe et son langage peu châtié, fut présenté en Magnascope pour les scènes d’action avec un écran élargi et une bande sonore assortie d’une piste indépendante d’effets d’ambiance, sorte d’ancêtre du son surround ! À sa sortie, le film connaîtra un franc succès public mais ne remportera aucun Oscar.
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Commentaire technique
Image : copie HD, nouveau Master restauré HD, bonne définition des séquences en noir et blanc, bon contraste, noirs denses, image lumineuse avec des fluctuations de densité, la séquence teintée est saturée, la séquences en Technicolor bichrome souffre du procédé et reste imprécise par défaut d’alignement sans compter sa colorimétrie chaude artificielle à base de verts et de rouges
Son : mixage anglais 2.0 monophonique de 1930 avec un spectre très limité dans les aigus, un souffle notoire et un manque de clarté qui ne perturbe pas l’écoute, pas de distorsion ou de défauts sonores
Notre avis
Image : 
(3,5/5)
Mixage sonore : 
(3/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0020960/
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