Godzilla Roi des monstres 4K : démesurément hypertrophié (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

L'agence crypto-zoologique Monarch doit faire face à une vague de monstres titanesques, comme Godzilla, Mothra, Rodan et surtout le redoutable roi Ghidorah à trois têtes. Un combat sans précédent entre ces créatures considérées jusque-là comme chimériques menace d'éclater. Alors qu'elles cherchent toutes à dominer la planète, l'avenir même de l'humanité est en jeu…

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• Titre original : Godzilla: King of the Monsters
• Supports testés : UHD et Blu-ray 3D
• Genre : science-fiction, action
• Année : 2019
• Réalisation : Michael Dougherty
• Casting : Kyle Chandler, Vera Farmiga, Millie Bobby Brown, Ken Watanabe, Ziyi Zhang, Bradley Whitford, Sally Hawkins, Charles Dance, Thomas Middleditch, Aisha Hinds, O'Shea Jackson Jr., David Strathairn
• Durée : 2 h 11 mn 42
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,40/1 (HDR, HDR 10, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français, suédois, portugais, roumain, slovaque, tchèque, russe, néerlandais, croate, grec, anglais
• Pistes sonores UHD : Dolby Atmos Digital Plus anglais - Dolby Atmos TrueHD français - Dolby Digital 5.1 français, anglais, tchèque - Dolby Digital 2.0 russe, polonais, turc
• Pistes sonores BRD 3D : DTS-HD MA 5.1 anglais, français - Dolby Digital 5.1 espagnol, russe, polonais, tchèque
• Bonus : boîtier métal SteelBook avec l'UHD 4K, le Blu-ray 3D active du film et le Blu-ray 2D du film
• Bonus sur le Blu-ray 2D : commentaire audio de Michael Dougherty, Zach Shields et O'Shea Jackson Jr. - initiation aux monstes (5 mn 43) - l’évolution des titans (27 mn 24) - Monarch en action (32 mn 56) - Millie Bobby Brown : une force de la nature (4 mn 07) - technologie monstreuse : Monarch se joint au combat (8 mn 34) - les monstres existent (14 mn 18) - Bienvenue dans le MonsterVerse (3 mn 42) - scènes coupées (5 mn 01) - bandes annonces originales (12 mn 08)
• Éditeur : Warner Home Video

Commentaire artistique

Il est bien loin le Godzilla, monstre populaire du cinéma nippon, apparu dans le film de Ishirô Honda, réalisé pour le compte du studio Toho en 1954, sous la forme poético-naïve d’un cascadeur costumé écrasant des décors en carton-pâte ! Héros d’une trentaine de films (1954-2004), il a été remis au gout du jour, à la sauce hollywoodienne, d’abord en 1996 par Roland Emmerich, grand succès financier mais un fiasco auprès des fans japonais, puis en 2014 dans le film réalisé par Gareth Edwards pour lequel la création du monstre bénéficia des avancée de la technique (capture de mouvements). Godzilla Roi des monstres échoit au cinéaste Michael Dougherty surtout connu pour ses scénarios pour X-Men 2 (2003) et Superman Returns (2006) : suite directe du Godzilla de 2014, il s’inscrit dans la franchise MonsterVerse (monstres célèbres du cinéma) comprenant Kong : Skull Island (2017) et très bientôt Godzilla vs Kong (prévu en 2020). Godzilla Roi des monstres a tout de la production pachydermique dont la vacuité du scénario est compensée par la furie et la puissance des effets spéciaux : les séquences où Godzilla affronte les divers monstres (de la Toho) convoqués par le scénario (Mothra, Rodan, Ghidorah, et.) sont effectivement ébouriffantes et, seul élément un peu original du scénario, leur présence exprime soit des problèmes personnels (de la famille Russell), soit une médiation (surtout Godzilla) pour un futur apaisé dans le respect écologique. Relativement bancal, ce blockbuster devrait satisfaire les spectateurs en mal de séquences d’actions ahurissantes mais l'argument dramatique « malaise dans la famille américaine » n’est guère ni très novateur, ni très captivant. Le foisonnement des monstres fait vite oublier la trame superficielle de l’intrigue et l’entreprise manque cruellement de nuances et de légèreté : la vision de Godzilla Roi des monstres procure un sentiment de saturation (trop de monstres, trop de personnages) et la frustration d’une histoire extrêmement décevante tout juste digne d’une série B. Une fois encore la qualité des effets spéciaux ne fait pas tout…

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Commentaire technique

Version UHD 4K

Image : copie UHD, tournage numérique avec diverses caméras (Alexa Mini, 65) de résolutions diverses mais le Master Format n’est finalement qu’en 2K donc pas de 4K natif pour cet UHD d’où une belle définition qui n’est cependant pas exceptionnelle en terme de piqué, bon contraste géré subtilement en HDR, étalonnage chaud et sombre, colorimétrie complexe dans les tons artificiels mais plus équilibrée en HDR
Son : mixage anglais en Atmos Digital Plus, dialogues clairs au centre, spatialisation hautement spectaculaire avec un usage constant et colossal des LFE qui envahissent l’espace sonore, les ambiances sont réparties avec puissance et une précision chirurgicale sur tous les canaux et les sons verticaux donnent aux mouvements des monstres une vraie intensité ; la VF est Atmos TrueHD est toute aussi ample et spectaculaire, le doublage des voix est soigné et à la hauteur de l’original

Version Blu-ray 3D

Image : copie HD, belle définition mais pas exceptionnelle, image souvent sombre, étalonnage chaud et colorimétrie nuancée
Relief : issu d’une conversion, le relief non natif fabriqué en post-production se défend assez bien dans la restitution des volumes (masses colossales des monstres) et de la profondeur de champ pas toujours perceptible dans une image généralement peu éclairée ; en revanche les amateurs de relief démonstratif seront déçus par le timidité des jaillissements
Son : mixage anglais et français en DTS-HD MA 5.1 comme toujours chez Warner sur les BRD 3D, donc pas d’ampleur Atmos (réservé à l’UHD et au BRD 2D) mais néanmoins une très belle dynamique, des spatialisations amples et un usage impressionnant des LFE