Le Continent oublié : un film d’aventures désuet (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

En 1917, le major Ben McBride réunit un petit groupe d'aventuriers pour partir à la recherche de l'un de ses collègues, disparu dans une région inexplorée du globe. Contraints de se poser en catastrophe après l'attaque de leur avion par un ptérodactyle, les membres de l'expédition découvrent un monde étrange, peuplé d'hommes préhistoriques et de dinosaures.

LA SUITE APRÈS LA PUB

• Titre original : The People That Time Forgot
• Support testé : Blu-ray UHD
• Genre : fantastique, aventure
• Année : 1977
• Réalisation : Kevin Connor
• Casting : Patrick Wayne, Sarah Douglas, Thorley Walters, Dana Gillespie, Shane Rimmer, Doug McClure
• Durée : 1 h 30 mn 52
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : LPCM 2.0 anglais, français
• Bonus : commentaire audio du réalisateur Kevin Connor (VOST) - interview de l'actrice Sarah Douglas (2016, VOST, 19 mn 37) - interview de l'actrice Dana Gillespie (2016, VOST, 23 mn 52) - Retour sur Caspak par Alexandre Jousse, journaliste et réalisateur (2019, 22 mn 29) - film annonce (2 mn 25)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

En 1918, Edgar Rice Burroughs, papa de Tarzan et de John Carter, écrit trois nouvelles fantastiques composant le « cycle de Caspak » à propos de Caprona, une île mystérieuse dans l’Antarctique peuplée d’animaux et d’hommes préhistoriques. En 1975, pour son second long métrage, le cinéaste britannique Kevin Connor se lance dans l’adaptation cinématographique avec Le Sixième continent ayant en vedette l’acteur Doug McClure qui incarne Bowen Tyler. Le succès du film incite en 1977 la « Amicus Productions » à financer une suite Le Continent oublié, adaptant la seconde nouvelle avec le même réalisateur et son acteur fétiche. Disposant d’un budget plus confortable, le film décrit l’expédition menée par le major Ben McBride, joué par Patrick Wayne et comprenant la photographe « Charly » incarnée par Sarah Douglas à la recherche de Bowen Tyler porté disparu sur Caprona. Le scénario, qui prend de nombreuses libertés avec le roman, privilégie les séquences d’action faisant intervenir des « dinosaures » d’espèces variées dont un ptérodactyle et un scutosaurus plus grotesques qu’effrayants mais qui, aux yeux des spectateurs de 1977 lorsque la CGI n’existait pas, devaient être plus ou moins impressionnants. Si Kevin Connor a su évoquer une atmosphère fantastique à la Frazetta, la faiblesse dramatique de la narration et la naiveté des situations passent aujourd’hui plus difficilement : seuls les nostalgiques des séries B d’antan pour cinéma de quartier pourront trouver plaisir à revoir Le Continent oublié, un film passablement suranné, bien trop factice au rythme mollasson. Néanmoins le film bénéficie d’un indéniable atout de charme avec la présence au générique de la chanteuse Dana Gillespsie qui prête sa silhouette avantageuse à Ajor, une jeune femme primitive parlant anglais et dotée d’une poitrine plus que généreuse (cf., interview de l’actrice donnée bonus) ! Mais c’est bien cette « incongruité » de casting qui démarque ce film d’aventures traditionnel dont le suspense éventé peine à déclencher l’intérêt. Partiellement filmé dans les beaux paysages sauvages des Canaries, Le Continent oublié est aujourd’hui desservi par la maladresse de ses effets spéciaux totalement dépassés, la banalité de ses dialogues et par ses personnages largement stéréotypés. Une série B distrayante mais franchement désuète.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Commentaire technique

Image : copie HD, tourné en 35 mm, image très bien définie malgré un léger grain argentique, excellent contraste et image très lumineuse, étalonnage chatoyant et naturaliste, colorimétrie vive aux teintes éclatantes et aux tons nuancés, quelques failles de stabilité, défauts nettoyés

Son : mixage monophonique 2.0 anglais (en LPCM alors qu’il est en DTS-HD MA sur le blu-ray américain) aux dialogues clairs, bon équilibre avec les ambiances, musique très dynamique, pas de distorsion ; la VF 2.0 monophonique est soignée avec des voix relativement équilibrées respectant les ambiances et la musique