24 heures de la vie d'une femme : Pour Danielle Darrieux (en DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

En 1917, sur le lac de Côme en Italie, Alice rencontre Thomas, un jeune déserteur allemand passionné par le jeu. Il la séduit, puis la déçoit sans qu'elle ait pu pendant ces 24 heures comprendre qui il était vraiment.

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• Titre original : 24 heures de la vie d'une femme
• Support testé : DVD
• Genre : drame
• Année : 1968
• Réalisation : Dominique Delouche
• Casting : Danielle Darrieux, Robert Hoffman, Romina Power, Léna Skerla, Marthe Alycia, Even de Tissot
• Durée : 1 h 20 mn 51
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,66/1
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : Dolby Digital 2.0 français
• Bonus : livret illustré de 8 pages (interview de Dominique Delouche du 28 décembre 1968 dans Le Monde, revue de presse, biographie)
• Éditeur : Doriane Films

Commentaire artistique

Adaptée à plusieurs reprises au cinéma (1931, 1944, 1952, 1968 et 2002) et à la télévision (1961, 1965), la nouvelle de Stefan Zweig « Vingt-quatre heures de la vie d'une femme » est inspirée par un roman épistolaire (1824) de la poétesse Constance Marie de Théis, Princesse de Salm. Pour son film, présenté malencontreusement à Cannes en mai 1968, Dominique Delouche a coécrit avec plusieurs auteurs un scénario peu fidèle, dialogué par Marie-France Pisier. La concision de la nouvelle a été pour le cinéaste une assise littéraire sur laquelle il a forgé son drame cinématographique. C’est l’histoire d’une passion éphémère et d’une rêverie infinie qui restitue l’exaltation du texte : comme il l’a déclaré (cf., livret), son film est comme un ballet qui mêle à une atmosphère stendhalienne des caractères proustiens. Le choix d’un film en costumes, imaginés et dessinés par le cinéaste, et d’une histoire située dans une époque de grande confusion, la Grande Guerre, sont pour le réalisateur, qui revendique l’héritage de Max Ophuls (qui avait le projet de faire ce film avec Danielle Darrieux), une manière de signifier « l’intemporalité des sentiments » dans un monde en bascule et la fin d’une époque. Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, filmé en décors naturels, possède une esthétique sophistiquée très raffinée qui s’appuie sur la nostalgie des décors et l’éclat des costumes pour exprimer les émois, les troubles et les phantasmes de la femme, magistralement incarnée par Danielle Darrieux. Dans ce drame, vécu entre passion et incompréhension, l’actrice exprime avec un rare talent les ineffables états d’âme d’Alice. Cependant cette tentative de restituer à l’écran l’univers psychique de Stefan Zweig, dont la nouvelle était considérée par Sigmund Freud comme un chef-d’œuvre, était plutôt risqué et, malgré tout le soin apporté à l’évocation, le film a bien du mal à captiver par son manque d’action et sa forme trop apprêtée.

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Commentaire technique

Film restauré et numérisé en 2K au Laboratoire Hiventy avec l’aide du CNC

Image : copie SD, définition limitée due au standard DVD, manque de piqué dans les détails, grain (tournage en 35 mm), bon contraste, étalonnage naturaliste, colorimétrie chaude, teintes réalistes nuancées, image propre nettoyée

Son : mixage français monophonique clair et sans distorsion, bon équilibre dialogues, ambiances et musique, dynamique sans bruit de fond