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Un, deux, trois : un bijou d’impertinence (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Un deux trois 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

En 1961, à Berlin Ouest, le directeur de la filiale d'une célèbre multinationale américaine, C.R. MacNamara rêve de conquérir le marché soviétique. Alors qu'il est en pleine négociation, son patron l'informe que sa fille arrive à Berlin et le charge de la chaperonner. Mais la jeune fille file à Berlin Est et tombe amoureuse d'un chauffeur de taxi communiste.

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• Titre original : One, Two, Three
• Support testé : blu-ray
• Genre : comédie
• Année : 1961
• Réalisation : Billy Wilder
• Casting : James Cagney, Horst Buchholz, Pamela Tiffin, Arlene Francis, Howard St. John, Hanns Lothar, Leon Askin, Liselotte Pulver
• Durée : 1 h 48 mn 33
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : interview audio de Billy Wilder enregistrée le 15 mars 1970 au National Film Theatre à Londres, BFI archives (57 mn 55) - conversation entre les journalistes Frédéric Mercier et Mathieu Macheret (36 mn 28) - bande annonce (2 mn 10) - livret de 28 pages « Un, deux, trois Au pied du mur » par Marc Toullec
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

Un, deux, trois est une de ces comédies que Billy Wilder scénarisa avec I.A.L. Diamond durant une collaboration fructueuse entre 1959 et 1978 à l’origine de nombreux chefs-d’œuvre. Réalisé entre La Garçonnière (1960) et Irma la douce (1963), Un, deux, trois est produit en plein guerre froide : le tournage à Berlin est d’ailleurs brusquement confronté à l’érection du Mur (13 août 1961) au niveau de la Porte de Brandebourg obligeant l’équipe à achever certaines scènes dans les studios de la Bavaria Film à Munich ! L’histoire est inspirée d’une pièce de théâtre « Egy, kettö, három » du dramaturge hongrois Ferenc Molnár, dont les écrits ont été fréquemment adapté au cinéma, et de certaines scènes du film Ninotchka (1939)... de Billy Wilder. Essentiellement concentré à Berlin, en partie reconstituée en studio par Alexandre Trauner, Un, deux, trois, dont le générique est signé Saul Bass, est une comédie délibérément hystérique dont les séquences et les dialogues s’enchaînent sur un rythme haletant. Le ton sarcastique des répliques et la dynamique de la narration, souvent outrée à l’excès, sont savoureux à souhait mais se soldèrent par l’échec du film à sa sortie : le regard caustique de Billy Wilder et I.AL. Diamond sur l’affrontement des blocs était clairement trop en avance sur son temps et ne faisait pas rire les communistes de l’époque. La reconsidération de cette comédie désopilante et chargée de mots d’esprit est arrivée bien plus tard, dans les années 80. Il faut dire que personne n’est épargné par l’humour dévastateur du cinéaste et chaque nation, soviétique, américaine et allemande, en prend pour son grade ! Ces caricatures, féroces et impitoyables, sont servies par la qualité des répliques mordantes et le talent d’un excellent casting. Si James Cagney, dans son avant dernier long-métrage, fait la preuve d’une énergie peu commune, le reste de la distribution est à la hauteur malgré le différend qui opposa la star et le jeune Horst Buchholz, dont la tête avait enflée avec le succès de son film précédent Les Sept Mercenaires. Les prestations de Liselotte Pulver en secrétaire sexy et de Hanns Lothar en assistant « nazi » sont inénarrables et l’on remarquera la participation dans un petit rôle de Red Buttons. Que de scènes et de gags mémorables témoignent du style de Billy Wilder : le ballon insolent, la chaussure et les portraits de Khrouchtchev, les conciliabules des représentants soviétiques, les claquements de pieds des allemands, la torture au microsillon, etc. : chaque scène est un modèle d’impertinence et un pied de nez à toutes les conventions du genre. Renvoyant dos à dos les deux mondes qu’il n’hésite pas à stéréotyper pour mieux les confondre et à les plonger dans un malstrom incontrôlable dont personne ne sortira indemne, Billy Wilder prouve, une fois encore, son sens inné pour la comédie caustique, voire cynique, et la virtuosité incomparable de sa mise en scène. Champion du rire salutaire et de la farce hypertrophiée au relent d’amertume, le cinéaste n’a pas craint avec Un, deux, trois de franchir les limites : avec son paroxysme dramatique et le rythme furieux de son intrigue, savamment soulignée par sa musique connotée, cette comédie, qui contraria les spectateurs de 1961, relève de l’expérimentation cinématographique qui confine au chef-d’œuvre.

 

Blu ray Un deux trois

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Commentaire technique

Image : copie HD, nouveau Master restauré, belle définition générale avec un niveau de piqué honorable, grain argentique conservé (texture du au tournage en 35 mm) expliquant pourquoi l’image est affectée de petits défauts (taches blanches et marques) non supprimés par un logiciel, très bon contraste aux noirs profonds et au dégradé de gris homogène, compression et fluidité sans faille

Son : mixage monophonique anglais 2.0 clair, dynamique, énergique sur les nombreux contrepoints musicaux, pas de souffle ou de distorsion, quelques légers craquements ; VF 2.0 monophonique très soignée et proche du mixage original

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0055256/

 

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