Une Hache pour la lune de miel : un grand film injustement ignoré de Mario Bava (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
« Mon nom est John, j'ai 35 ans… Je suis vraiment mauvais. J'ai tué 5 belles jeunes femmes et personne ne me suspecte d'être un dangereux meurtrier ». Annonce nonchalamment le jeune, beau et riche John Harrington. En reprenant une maison de couture au bord de la faillite laissée par sa mère, John est à nouveau hanté par son pire cauchemar. Suite à un traumatisme lié à son enfance dont il n'a plus du tout le souvenir, il est désormais incapable de contrôler les pulsions qui le poussent à vouloir tuer des jeunes femmes vêtues de robes de mariée…
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• Titre original : Il Rosso segno della follia
• Support testé : blu-ray
• Genre : horreur, thriller
• Année : 1969
• Réalisation : Mario Bava
• Casting : Stephen Forsyth, Dagman Lassander, Laura Betti, Femi Benussi, Jesús Puente, Luciano Pigozzi, Antonia Mas, Gérard Tichy, Verónica Llimerá
• Durée : 1 h 28 mn 05
• Format vidéo : 16/9 1,78/1
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français, italien
• Bonus : Sanglante lune de miel par Jean-François Rauger, directeur de la programmation à la Cinémathèque Française (24 mn 50) - La folie de Mario Bava par Jean-Pierre Bouyxou, journaliste, critique (8 mn 12) - livret de 16 pages « Les mariées étaient en rouge » par Marc Toullec - DVD du film
• Éditeur : ESC Éditions
Commentaire artistique
Une Hache pour la lune de miel, parfois affublé de titres mensongers comme La Baie sanglante 2 (alors que pas une image ne montre un bord de mer…) est un film méconnu de Mario Bava que cette édition collector, limitée à 2 500 exemplaires, nous propose de (re)découvrir. Il Rosso segno della follia (« Le signe rouge de la folie ») titre italien retenu par son auteur, n’a émergé de la filmographie conséquente du maître du giallo que très récemment où il est enfin reconnu pour ses réelles qualités : la virtuosité de sa photo baroque (c’est Mario Bava qui assure lui-même les cadrages et les éclairages) et le non-conformisme d’un scénario habile… profondément remanié par Mario Bava lorsqu’il souscrit au souhait de Laura Betti, actrice de films d’auteur, de jouer dans un film d’horreur. Il lui écrit donc un rôle mémorable de veuve-fantôme vengeresse qui va tourmenter son mari, un psychopathe qui collectionne les meurtres de jeunes femmes prêtes à se marier. Celui-ci sera incarné par Stephen Forsyth, un acteur canadien surtout réputé pour son physique et qui achèvera sa courte carrière cinématographique avec ce film. Le reste du casting est surtout composée de jolies femmes destinées à devenir la proie du tueur dément muni de sa feuille de boucher (et pas la hache du titre) dont Dagmar Lassander et Femi Benussi. Le budget étriqué impose un tournage navigant entre l’Espagne, notamment dans une villa de Franco (!), et l’Italie, un grand écart qui implique des raccords « sportifs », plus quelques images faites à Paris par Lamberto, le fils du cinéaste. Excellent chef-opérateur et directeur photo, Mario Bava consacre l’essentiel de sa réalisation à régler ses plans, aussi novateurs que signifiants, auxquels il accorde plus d’attention qu’à sa direction d’acteur. Une Hache pour la lune de miel, qui ne s’embarrasse pas des conventions du genre, privilégie une narration subjective brouillonne et une conclusion inédite qui tranchent avec le discours classique, linéaire et convenu. Le résultat est très inhabituel, combinant une histoire émaillée d’incohérences et des fulgurances visuelles qui ne ménagent ni les coups de zooms, ni les travellings, ni les déformations. Thriller baroque, qui change les règles du giallo en annonçant la couleur et en glissant subrepticement du rationalisme au fantastique, Une Hache pour la lune de miel mérite amplement d’être reconsidéré à sa juste valeur artistique.
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Commentaire technique
Image : copie HD, nouveau master haute-définition, scan à partir du négatif original, image très bien définie avec un piqué remarquable sur les gros plans, léger grain argentique (tournage en 35 mm), un contraste soutenu, image pas exempte de défaut (nombreux points blancs), étalonnage chatoyant, couleurs vives, tons saturés
Son : trois mixages monophonique 2.0 disponibles, tous en post-synchro comme il se doit dans le cinéma transalpin, le mixage italien es le plus dynamique, un cran au-dessus des autres avec une belle présence des voix, un bon équilibre et très peu de craquements ; dans les deux autres versions, française et anglaise, timbres sans éclat et craquements plus nombreux
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : 
(3,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0064904/
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