The Harlots Les Filles de joie Saison 1 : divertissement sociologique sur l’aliénation féminine (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
À Londres, en 1763, la ville est en plein essor. Pour gagner leur vie, beaucoup de femmes n'ont que deux alternatives : le mariage ou la prostitution. Deux maisons closes, tenues par des femmes que tout oppose, se livrent à une guerre sans merci pour s'attirer les faveurs de la gente masculine…
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• Titre original : Harlots
• Support testé : blu-ray
• Genre : série télévisée, historique
• Année : 2017
• Réalisation : Coky Giedroyc, China Moo-Young, Jill Robertson
• Casting : Samantha Morton, Lesley Manville, Jessica Brown Findlay, Dorothy Atkinson, Pippa Bennett-Warner, Kate Fleetwood, Holli Dempsey, Douggie McMeekin, Edward Hogg, Richard McCabe
• Durée : 6 h 09 mn 52 (47 mn 01, 46 mn 31, 46 mn 28, 46 mn 31, 46 mn 11, 45 mn 47, 45 mn 18, 46 mn 05)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,78/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais, français
• Bonus : entretien avec les créatrices de la série (10 mn 07) - secrets de tournage (13 mn 08) - 4 bandes annonces Koba Films
• Éditeur : Koba Films
Commentaire artistique
La série télévisée Harlots Les Filles de joie est une entreprise assez originale et plutôt risquée dans un monde professionnel dominé par les hommes dans la mesure où elle a été écrite et réalisée par une équipe féminine. Même si la tendance actuelle est enfin à l’ouverture pour les femmes dans tous les milieux, cela n’enlève rien à la hardiesse de la production qui a choisi un thème bien particulier, la prostitution qui sévissait à Londres à l’époque géorgienne, époque où le puritanisme tentait de s’imposer. Si le sujet paraît racoleur (sans jeu de mot) et malgré les nombreuses séquences de sexes, l’intérêt est ailleurs car il ne s’agissait pas, pour Alison Owen et Moira Buffini les créatrices de la série (basée sur un ouvrage de l’historien Hallie Rubenhold), de faire de l’érotisme soft mais bien de montrer comment le corps féminin était asservi par un mécanisme social ancestral, amplifié, par les considérations de classes et par un modèle économique. D’ailleurs la série est construite sur une opposition entre deux formes de maisons closes, celle prolétaire de Margaret Wells qui est bienveillante et forcément pauvre alors que l’entreprise aristocratique de Lydia Quigley est inhumaine et affiliée au pouvoir, donc prospère. Réalisatrices et actrices de la série l’affirment, haut et fort, aucune scène de sexe n’est gratuite et chacune apporte un élément pertinent à la démonstration et il en va de même pour l’extrême violence que pouvait subir les péripatéticiennes : bref rien de voyeur dans Harlots mais que du spectacle qui fait sens. C’est d’ailleurs ce qui explique le choix d’une approche résolument moderne qui rompt avec les mises en scène classiques des films à costumes et avantage la fluidité de la caméra et une bande originale aux accents pop. La qualité de la reconstitution, des décors, des costumes et des perruques, est un excellent atout parfaitement exploité en accord avec l’interprétation inspirée des actrices expérimentées, Samantha Morton et Lesley Manville, ou familières des séries comme Jessica Brown Findlay échappée de Downtown Abbey. Si la série porte un regard historique sous la forme d’une tribune ouverte aux prostituées du 18e siècle, avec in fine une réflexion sur le sort de leurs collègues actuelles, le rôle des hommes, notamment des clients, est plus relégué ou souvent montré, dans un sens négatif, comme supérieurement arrogants. Harlots n’est cependant pas un pamphlet pesant et sait très bien user des codes des séries en multipliant les sous-intrigues, les rebondissements et en proposant un cocktail bien dosé de scènes difficiles et d’instants d’humour. Plaisant et intelligent.
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Commentaire technique
Image : copie HD, très belle définition (tournage numérique) avec un superbe contraste, un étalonnage très lumineux, une colorimétrie vive aux teintes chaudes et aux tons saturés
Son : mixage anglais 2.0 dynamique, dialogues clairs, belle mise en valeur de la musique de Rael Jones, spatialisation ouverte et frontale faisant la part belle aux bruitages et ambiances (carrosses, rues) très efficaces ; VF moins convaincante quoique soignée aux voix très claires
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt5761478/
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