Mandy : un futur film culte (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(2,5/5)
Synopsis
Pacific Northwest, en 1983, Red Miller et Mandy Bloom mènent une existence paisible et empreinte d'amour. Quand leur refuge entouré de pinèdes est sauvagement détruit par les membres d'une secte dirigée par le sadique Jérémie Sand, Red est catapulté dans un voyage fantasmagorique marqué par la vengeance, le sang et le feu…
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• Titre original : Mandy
• Support testé : blu-ray
• Genre : horreur, thriller
• Année : 2018
• Réalisation : Panos Cosmatos
• Casting : Nicolas Cage, Andrea Riseborough, Linus Roache, Ned Dennehy, Olwen Fouéré, Richard Brake, Bill Duke, Line Pillet
• Durée : 2 h 01 mn 18
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français, tchèque, danois, finlandais, hongrois, norvégien, suédois, anglais
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - DTS 5.1 français, hongrois
• Bonus : les coulisses du tournage (22 mn 02) - scènes coupées (13 mn 51)
• Éditeur : Universal Pictures Video
Commentaire artistique
Mandy est le second long-métrage de Panos Cosmatos (fils de) après Beyond The Black Rainbow (2010) où le cinéaste révélait déjà la singularité de son style nourri de recherches visuelles hélas vides de sens. Mandy surenchérit dans le délire d’auteur en convoquant une métaphysique de comptoir que la vacuité assumée de l’intrigue ne parvient pas à masquer. Le scénario écrit par Panos Cosmatos semble s’inspirer de ces « fous de Dieu », genre Charles Manson, qui sèment la terreur en prétendant être investis d’une mission divine : Jeremiah le gourou de l’histoire est un psychopathe de la pire espèce, digne de ces modèles. Mais que veut nous raconter ce film d’horreur alambiqué ? L’intrigue est organisée en deux parties séparées, après 1 h 15, par l’apparition du titre : une première partie racontant le massacre d’un couple de baba-cools vivant dans la forêt, puis, en seconde partie, la vengeance du bûcheron Nicolas Cage miraculeusement resté vivant sans explication (peu logique mais sinon le film n’aurait plus été un long-métrage !) qui se transforme en bête de guerre invincible et capable de se forger des armes dignes d’un Comics. Cette série B, au scénario anémique ponctuée d’une myriade de références (motards de l’enfer, arme inspirée de Celtic Frost, duel de tronçonneuses, réflexion philosophique de pacotille), ne cesse de se prendre au sérieux, cultivant l'insolite (avec tigre du Bengale et publicité hallucinante sur le Cheddar), et s’étire sur plus de deux heures avec son interprétation languissante. Sa sélection surréaliste à Cannes paraît plutôt incompréhensible malgré la présence de Nicolas Cage qui semble bien être le seul acteur de Mandy à se permettre d’en rajouter dans la caricature. En effet la gravité de la mise en scène et le style psychédélique de la forme (avec insertions de dessins animés) transforment ce film d’horreur bien sanglant en un spectacle Grand-Guignol involontairement farfelu digne d’un film culte : d’ailleurs certains critiques ne sont pas loin de crier au génie, la preuve que l’incohérence d’une telle mise en scène peut faire illusion. Très bancal (ce n’est qu’après le titre que le contemplatif cède la place au film d’action), fumeux et parfois ennuyeux, Mandy, qui se voudrait un film d’auteur, ne devrait être vu que pour la qualité de certaines recherches formelles et pour le jeu savoureux de Nicolas Cage, décidément capable de se parodier avec délectation. Un salmigondis cinématographique délirant mais plutôt distrayant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition avec du piqué dans les détails (tournage en Arri Alexa, Master Format 2K) bien que certains plans soient volontairement adoucis par le réalisateur, excellent contraste très différencié selon les scènes dont beaucoup en basse lumière ou en éclairage artificiel, étalonnage chaud et chatoyant, colorimétrie souvent artificielle aux teintes irréelles et aux tons saturés
Son : mixage anglais 5.1 très clair et hautement dynamique faisant la part belle à la partition enlevée de Jóhann Jóhannsson (auquel le film est dédié : le musicien islandais est mort en février 2018), spatialisation énergique aux ambiances efficaces (fabrication des armes, duel de tronçonneuse, véhicule…) avec une utilisation généreuse des graves ; la VF non « lossless » est bien mixée se rapprochant de la VO par une bel équilibre dialogues et ambiances
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : 
(2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt6998518/
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