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Iwo Jima : archétype du film de guerre magnifié par John Wayne (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Iwo Jima 000

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Durant la guerre du Pacifique, des marines américains se préparent à participer à deux combats meurtriers, l’invasion de l’île de Tarawa en 1943, puis la célèbre bataille de l'île d'Iwo Jima en 1945.

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• Titre original : Sands of Iwo Jima
• Support testé : blu-ray
• Genre : guerre, historique, drame
• Année : 1949
• Réalisation : Allan Dwan
• Casting : John Wayne, John Agar, Adele Mara, Forrest Tucker, Wally Cassell, James Brown, Richard Webb, Arthur Franz, Julie Bishop
• Durée : 1 h 49 mn 36
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1, 37/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : Making of (1993, 17 mn 50) - bande annonce (1 mn 51)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

La célèbre photographie de Jon Rosenthal (Prix Pulitzer) « Raising the Flag on Iwo Jima » prise le 23 février 1945, est la principale motivation ayant enclenché la production de Iwo Jima, film destiné à redorer le blason du corps des Marines dont l’existence était menacé par des coupes budgétaires du Congrès. On sait aujourd’hui que cette photo est celle du second hissage de drapeau accompli le même jour au mont Suribachi et qu’elle a suscitée des controverses notamment sur l’identification des soldats présents mais l’image, instrument de propagande, devint très vite emblématique et sert de conclusion iconographique au film. En 2000 James Bradley, le fils d’un des marines de la photo, écrivit sur ce cliché l’ouvrage « Mémoire de nos père » dont Clint Eastwood tirera deux films en 2006. La bataille de d’Iwo Jima, épisode sanglant de la Guerre du Pacifique avec 5931 Marines tués, est aussi décrite dans l’épisode 8 de la série The Pacific (2007). En 1949, la version des faits qu’en donne Allan Dwan est strictement nationaliste : on y traite les japonais de « citrons » et le scénario d’Harry Brown et James Edward Grant ne relate les batailles de Tarawa et d’Iwo Jima que du point de vue américain. Le film est tourné avec l’aide de l’armée notamment dans le camp des Marines de Pendleton en Californie mais des images d’archives sont intégrées avec le souci d’une plus grande authenticité. Iwo Jima bénéficie de la collaboration de certains des Marines ayant participés aux deux levers réels du drapeau sur le Suribachi. Le casting est dominé par la présence écrasante de John Wayne, alors âgé de 42 ans et au sommet de sa gloire, qui incarne le sergent Stryker bourru mais compatissant entouré de comédiens toujours très juste dans leurs divers rôles aux tempéraments stéréotypés : le fils rebelle (John Agar), le soldat négligent (Forrest Tucker), les jumeaux turbulents (Richard Jaeckel et William Murphy), l’italien truculent (Arthur Franz), l’ami loyal (James Brown). La touche féminine incombe à deux actrices, Adela Mara et Julie Bishop qui héritent de rôles secondaires attendrissants. Nonobstant la tonalité triomphaliste du film, l’intéressante étude des caractères présentés et les morceaux de bravoure (les deux débarquements bien orchestrés et jugés crédibles même par les vétérans) rendent Iwo Jima très captivant. Splendidement filmé en noir et blanc par Reggie Lanning, ce film, qu’on projette encore actuellement aux aspirants désireux de rentrer dans les Marines, sait composer avec la psychologie nuancée de ses personnages, refusant tout pathos et ne tombant jamais dans l’écueil du genre, la propagande radicale et bornée : il suffit de voir, par exemple, le traitement singulier donnée à la scène d’entraînement à la baïonnette. Immense succès public et critique à sa sortie, Iwo Jima a su conjuguer le naturalisme de son évocation militaire avec la dimension émotionnelle de son sujet : très bien construit, alternant les séquences palpitantes de combat aux scènes plus apaisées, voire romanesques, de l’entrainement, le film procède par empathie avec les divers protagonistes dont on suit les destins individuels se détachant de l’anonymat des milliers de soldats concernés par le conflit. Le final tragiquement banal d’une rare intensité confirme la qualité de ce film de guerre classique, voire archétypal, mais moins manichéen qu’attendu.

 

Blu ray Iwo Jima

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Commentaire technique

Image : copie HD, très belle définition pour toutes les scènes de fiction avec une légère granulation mais un excellent piqué sur les détails, les documents d’archives par comparaison sont souvent imprécis et affectés de défauts divers, très belle gestion du contraste et de la compression, étalonnage noir et blanc variable pas assez travaillé pour les archives (heureusement insérés sous la forme de plans très brefs)

Son : mixage monophonique anglais, bonne dynamique, dialogues clairs, haut du spectre limité, pas de bruit de fond ; la VF est artificielle avec des voix très détachées et un mixage trop daté année 50

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0041841/

 

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