Prédateur : un lion néerlandais insaisissable (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Vétérinaire au zoo d'Amsterdam, Lizzy est appelée par la police : on vient de découvrir les cadavres atrocement mutilés d'une famille. La jeune femme comprend rapidement que ces morts ont été causées par un fauve d'une taille et d'une férocité exceptionnelle. Alors que d'autres victimes sont découvertes, Lizzie fait appel à l'un de ses vieux amis, un ancien chasseur de lions.

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• Titre original : Prooi
• Support testé : blu-ray
• Genre : horreur
• Année : 2016
• Réalisation : Dick Maas
• Casting : Sophie van Winden, Mark Frost, Britte Lagcher, Abbey Hoes, Victor Löw, Mike Libanon, Kees Boot, Julian Looman
• Durée : 1 h 43 mn 33 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 stéréo néerlandais, français
• Bonus : film annonce (2 mn 04)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

Révélé par L’Ascenseur (1983), puis par ses petits films d’horreur Amsterdamned (1988) et Saint (2010), le réalisateur néerlandais Dick Mass nous propose avec Prédateur de participer à la traque, située dans la capitale néerlandaise qu’il affectionne dans ses films, d’un lion sanguinaire, aimant la chair humaine et surgi de nulle-part. Sur le thème classique et largement exploité par le film de genre de la bête féroce menaçante et insaisissable, le cinéaste nous offre une petite variation autour d’un représentant particulièrement intelligent du roi des animaux qui terrorise la ville et décime ses malheureux habitants. Ne se perdant pas en considérations fumeuses et dialogues insipides, le film a pour meilleur atout son rythme échevelé multipliant, comme dans toute série B efficace, les scènes d’action entrecoupées de pauses (romance avec la jeune véto, atermoiements policiers…) généralement à tonalité humoristique. Dick Maas a bien compris qu’essayer de concurrencer les grosses machineries hollywoodiennes avec un budget assez limité ne pouvait se faire qu’au second degré. Il parvient aussi parfaitement à pallier son manque de moyens par un vrai talent à faire naître l’angoisse en évitant de montrer le félin qui n’apparaît que fugitivement. Mélange d’animatronic et d’images de synthèse, la bête est en effet plus convaincante tant que ses apparitions restent furtives ou filmées en caméra subjective. Rien de vraiment original dans ce traitement mais une réelle efficacité qui réussit à tenir en haleine avec des moments de tension soigneusement préparés grâce à un sens de la dérision bienvenu. Que ce soient les chasseurs, la mairie ou la police, aucune autorité n’est à l’abri du regard ironique du cinéaste facétieux ! La célérité et la force démesurée du fauve, quoiqu’invraisemblables, lui confèrent un aspect proprement fabuleux tout à fait en accord avec les codes bien maîtrisés de la série B. Si Prédateur ne renouvelle pas le genre, loin s’en faut, il possède tous les atouts qu’on attend d’un petit film d’horreur distrayant et jamais ennuyeux.

Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition excepté sur quelques plans d’effets spéciaux, très bonne gestion du contraste surtout en basse lumière, étalonnage naturaliste, colorimétrie nuancée aux tons chauds assez réalistes, bonne compression mais quelques saccades

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Son : mixage néerlandais stéréo non « lossless », dialogues très clairs, assez belle dynamique, spatialisation frontale sans excès et peu immersive ; VF soignée mais trop présente pour s’harmoniser avec les ambiances