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Ghostland : horreur dans la maison des poupées (en Blu-ray, DVD et VOD)

Blu ray Ghostland 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Suite au décès de sa tante, Pauline et ses deux filles héritent d'une maison. Mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles. Un drame qui va traumatiser toute la famille mais surtout affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque. Tandis que Beth devient une auteure renommée spécialisée dans la littérature horrifique, Vera s'enlise dans une paranoïa destructrice. Seize ans plus tard, la famille est à nouveau réunie dans la maison que Vera et Pauline n'ont jamais quittée. Des évènements étranges vont alors commencer à se produire…

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• Titre original : Ghostland
• Support testé : blu-ray
• Genre : horreur
• Année : 2018
• Réalisation : Pascal Laugier
• Casting : Crystal Reed, Emilia Jones, Mylène Farmer, Anastasia Phillips, Taylor Hickson, Rob Archer, Adam Hurtig, Alicia Johnston
• Durée : 1 h 31 mn 11
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
• Bonus : L'image fantôme, sur le tournage de Ghostland, Making of réalisé par Thierry Sausse (VF/VOST, 73 mn) - interview de Mylène Farmer au JT de 20h de TF1 (9 mn 49) - interviews en VOST de Crystal Reed (9 mn 04), Emilia Jones (9 mn 01) et Pascal Laugier (9 mn 36) - copie digitale du film
• Éditeur : TF1 Studio

Commentaire artistique

Ghostland de Pascal Laugier est, dans le genre horreur psychologique et psychopathe, une excellente surprise à double titre : pour son scénario malin et sophistiqué qui parvient à surprendre malgré ses éléments classiques et pour la présence de Mylène Farmer dont c’est le second rôle dans un long métrage de cinéma (hors doublage de voix de dessins animés). L’intrigue, écrite par le cinéaste, est construite sur l’idée déjà exploitée au cinéma de traduire en image la complexité permutante d’une névrose qui prend pour argent comptant le fantasme et transforme la réalité en cauchemar. Pour installer son intrigue Pascal Laugier convoque des concepts solides du cinéma de genre : la maison isolée aux décors suggestifs, la famille sans père, l’adolescence féminine au tournant de la maturité, le psychopathe monomaniaque et les poupées au symbolisme archi-usé. Les allusions à Lovecraft confortent le sentiment d’une écriture référentielle et distanciée. En effet si les bases de l’histoire, racontée du point de vue de la jeune Beth, sont aisément identifiables, toute l’ingéniosité du film consiste à immerger le spectateur dans un indéfinissable entre-deux passant de la réalité à l’imaginaire et vice-versa : un glissement fascinant qui nous entraîne, sans garde-fou, dans les méandres de la vie cauchemardée de l’héroïne, ado, femme et mère. L’univers baroque et fantasmé en Scope dans lequel se débat la jeune romancière Beth, intensément incarnée par Crytal Reed, a été conçu comme expressionniste par le cinéaste qui ne cesse de balader sa caméra au gré des émotions de son personnage. Cet univers a été savamment composé à l’écran à partir des recherches suggestives de Gordon Wilding sur les décors, des mixages sophistiqués de Steven Ghouti et de la subtilité de la musique de Gorges Boukoff. Indéniablement Ghostland résulte d’un superbe travail artistique au service d’une forte identité visuelle qui n’a rien à envier aux meilleurs films du genre, quelque part entre le gothique anglais et le giallo italien : Pascal Laugier ne rechigne pas à plonger le public dans un tourbillon de violences sadiques aux séquences hypertrophiées où les spectateurs les plus avertis pourront déceler de nombreux niveaux de métaphore. Aux côtés de Crytal Reed, Anastasia Phillips qui incarne sa sœur Vera est le parfait contrepoint indispensable et déclencheur tandis que Mylène Farmer joue avec une belle sobriété les mères ambiguës ; Emilia Jones et Taylor Hickson acquittent parfaitement de leurs rôles d’adolescentes. Très bien construit Ghostland tombe parfois dans le travers propre au genre qui consiste à faire sursauter le public, quitte à en rajouter et à alourdir inutilement la tension. Néanmoins Ghostland a su se distinguer malgré la concurrence et trouver son public ; récompensé par de nombreux prix, ce quatrième film de Pascal Laugier, réalisateur remarqué du difficile Martyrs de 2008, atteste l’aptitude de son auteur à diriger des films de genre toujours plus complexes et retors. Esthétique et angoissant.

 

Blu ray Ghostland

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Commentaire technique

Image : copie HD, excellent définition spécialement sur les détails (texture des habits de poupée, gros plan de visage, décors), très bonne maîtrise du contraste surtout dans les séquences en basse lumière, étalonnage régulier avec une colorimétrie chaude aux teintes nuancées

Son : mixages anglais et français 5.1 extrêmement dynamiques, dialogues centrés clairs, spatialisation maîtrisée aux ambiances immersives très spectaculaires, effets répartis sur tous les surrounds, usage très efficace des LFE, mis en valeur de la musique, VF légèrement moins immersive

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(4,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt6195094/
Site officiel : http://www.marsfilms.com/film/ghostland/

 

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