Le Crime de l’Orient Express 4K : somptueuse adaptation filmée en 65 mm (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Le luxe et le calme d'un voyage en Orient Express est soudainement bouleversé par un meurtre. Les treize passagers sont tous suspects et le fameux détective Hercule Poirot se lance dans une course contre la montre pour identifier l'assassin, avant qu'il ne frappe à nouveau.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
• Titre original : Murder on the Orient Express
• Support testé : UHD
• Genre : policier, thriller
• Année : 2017
• Réalisation : Kenneth Branagh
• Casting : Kenneth Branagh, Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Judi Dench, Josh Gad, Derek Jacobi, Penélope Cruz, Willem Dafoe, Daisy Ridley, Lucy Boynton, Tom Bateman, Olivia Colman
• Durée : 1 h 53 mn 55
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français, espagnol, danois, néerlandais, finnois, allemand, italien, norvégien, russe, suédois, estonien, letton, lithuanien, ukrainien
• Pistes sonores : Dolby Atmos anglais - DTS-HD MA 5.1 français, allemand, italien - Dolby Digital 5.1 espagnol, russe, ukrainien
• Bonus sur le blu-ray : commentaire audio de Kenneth Branagh et Michael Green - Agatha Christie portrait intime (19 mn 03) - Parlons d’Hercule Poirot (9 mn 54) - suspects inhabituels première partie (5 mn 08) - L’Art du meurtre (16 mn 23) - suspects inhabituels deuxième partie (5 mn 56) - En voiture : le tournage du film (16 mn 35) - suspects inhabituels troisième partie (6 mn 49) - la musique du crime (7 mn 31) - scènes inédites (16 mn 40) - bandes annonces (3 mn 36) - galerie - Blu-ray du film - copie digitale au format HD - DBOx Motion Code
• Éditeur : 20th Century Fox Entertainment
Commentaire artistique
Véritable manne pour les cinéastes en mal d’inspiration, les romans d’Agatha Christie ne cessent d’alimenter séries télévisées et longs métrages. « Le crime de l’Orient Express » publié en 1934 et inspiré du kidnapping de l’enfant de Charles Lindbergh a ainsi été adapté trois fois à la télévision et deux fois au cinéma. En 1974 le film de Sidney Lumet réunit un casting de stars et Albert Finney compose un remarquable Hercule Poirot qui satisfera la romancière. En 2017, c’est au tour de Kenneth Branagh de nous donner sa version manifestement placée sous le signe du spectaculaire malgré un récit en quasi huis clos. Dans l’esprit des surenchères typiques des productions actuelles son film tourné en 65 mm à Malte débute par un prologue épique sans rapport avec le roman où Hercule Poirot, incarné par le cinéaste lui-même, manie la canne comme un héros à la Guy Ritchie ! D’ailleurs le scénario concocté par Michael Green prend de nombreuses libertés avec l’ouvrage original modifiant et supprimant plusieurs personnages (ce qui aurait horripilé Agatha Christie souvent mécontente des adaptations cinématographiques de ses œuvres) afin de mieux coller aux nombreuses stars engagées. Ce souci du spectaculaire se confirme par plusieurs inventions scénaristiques destinées à aérer l’action : scène de l’avalanche et toutes les scènes d’extérieur alors que l’enquête se déroule exclusivement dans le train. Si le casting est étoilé, pour la plupart des familiers du cinéaste tels que Derek Jakobi, les comédiens ont du mal à se faire une place, les prestations étant souvent de l’ordre de la figuration, par exemple avec celle de l’excellente Judi Dench manifestement sous-employée, et ne feront pas oublier les interprétations convaincantes de la version de 1974 (Ingrid Bergman récoltera un Oscar). Kenneth Branagh n’a pas perdu sa dextérité de mise en scène héritée de son passé théâtral et nous offre une magnifique vision sublimée du train (splendide photographie sur pellicule par Haris Zambarioukos) mais tends à vampiriser son film par une surinterprétation discutable d’un Hercule Poirot qui se prendrait pour Sherlock Holmes. De l’ordre du pur divertissement familial somptueux, le film de Kenneth Branagh, dont une suite en Égypte est potentiellement annoncée vers la fin du récit, ne renouvelle pas grandement la transposition des aventures du détective belge malgré un souci de mieux cerner psychologiquement le personnage. Ne parvenant pas à égaler la version de Lumet et à faire oublier la création incomparable de David Suchet pour la télévision, Le Crime de l’Orient Express a pour principal atout sa superbe esthétique. Après Dunkerque de Christopher Nolan, c’est un des rares films récents filmé en 65 mm et malgré la qualité du support UHD, pour bien apprécier ses qualités formelles, il conviendrait de pouvoir le voir au cinéma en projection 70 mm.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Commentaire technique
Image : copie UHD, excellente définition avec un grand piqué dans les détails les plus complexes (tournage sur pellicule Eastman Kodak 65 mm + caméra Arri Alexa 65, Master Format 4K), magnifique contraste, étalonnage lumineux, colorimétrie chaude en début de film, puis plus froide, teintes et tons nuancés, la HDR réduit la luminosité et apporte quelques nuances supplémentaires dans les contrastes
Son : mixage anglais Dolby ATMOS, dialogues centrés clairs, spatialisation ponctuelle (scènes d’ouverture, avalanche, train) ample bien répartie sur les surrounds, dimension verticale du mixage Atmos peu employée et discrète, ambiances rarement spectaculaire pour un film surtout de dialogues, belle mise en valeur de la musique de Patrick Doyle, LFE rarement sollicités
Notre avis
Image : (5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : 
(2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt3402236/
Site officiel (en anglais) : https://www.cluesareeverywhere.com/
LA SUITE APRÈS LA PUB
|