Occupied Saisons 1 et 2 : un thriller politique captivant (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (4/5)

Synopsis

Dans un futur proche, la Norvège est occupée par la Russie qui contrôle le pays et ses ressources pétrolières, avec le soutien de la communauté internationale. Selon la version officielle du Kremlin, il s'agit simplement d'établir l'exploitation et les exportations de pétrole norvégien, pour se retirer ensuite, une fois cette mission accomplie. Mais le véritable objectif des Russes pourrait bien être de mettre la main sur ces ressources, et faire en sorte que les transactions profitent aux oligarques…

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Épisodes

Saison 1
1. Avril (April, 45 mn 18)
2. Mai (Maj, 45 mn 17)
3. Juin (Juni, 45 mn 19)
4. Juillet (Juli, 44 mn 33)
5. Août (Augusti, 44 mn 59)
6. Septembre (September, 45 mn 22)
7. Octobre (Oktober, 45 mn 21)
8. Novembre (November, 44 mn 45)
9. Décembre Partie 1 (December - Dei 1, 45 mn 19)
10. Décembre Partie 2 (December - Dei 2, 44 mn)

Saison 2
1. Août (Augusti, 44 mn)
2. Septembre (September, 44 mn 56)
3. Octobre (Oktober, 44 mn 53)
4. Novembre (November, 44 mn 44)
5. Décembre (December, 44 mn 43)
6. Janvier (January, 45 mn 04)
7. Février Partie 1(February - Dei 1, 44 mn 58)
8. Février partie 2 (February - Dei 2, 45 mn)

• Titre original : Okkupert
• Support testé : blu-ray
• Genre : série télévisée, thriller, drame
• Année : 2015 (S1) - 2017 (S2)
• Réalisation : (S1) Erik Skjoldbjaerg, Pål Sletaune, Eva Sørhaug, John Andreas Andersen (S2) Erik Skjoldbjaerg, Jens Lien, Charlotte Brändström
• Casting saison 1 : Veslemøy Mørkrid, Ingeborga Dapkunaite, Ragnhild Gudbrandsen, Janne Heltberg, Henrik Mestad, Eldar Skar, Ane Dahl Torp, Selome Emnetu, Lisa Loven Kongsli, Øystein Røger
• Casting saison 2 : Ingeborga Dapkunaite, Janne Heltberg, Henrik Mestad, Selome Emnetu, Eldar Skar, Ane Dahl Torp, Ragnhild Gudbrandsen, Veslemøy Mørkrid, Hippolyte Girardot, Oddgeir Thune
• Durée saison 1: 7 h 30 mn 57
• Durée saison 2 : 5 h 58 mn 18
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,78/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 norvégien (multilingue) - DTS-HD MA 2.0 français, allemand (S 2)
• Bonus saison 1 : entretien avec Erik Skjoldbjaerg (11 mn 43) - entretien avec Marianne Gray et Gudny Hummelvoll (prod.) (7 mn 46)
• Bonus saison 2 : aucun bonus
• Éditeur : Arte Éditions

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Commentaire artistique

En 2015 la série Occupied de Jo Nesbø, Karianne Lund et Erik Skjoldbjærg démarrait en fanfare avec une saison 1 centrée sur l’attitude du premier ministre norvégien Jesper Berg, excellemment interprété par Henrik Mestad, face à une tentative d’ingérence russe de son pays. Rien du pensum politique attendu dans cette saison aux rebondissements variés et captivants mais au contraire une mise en place démonstrative et finement décrite des divers protagonistes. Les psychologies soigneusement détaillées des uns et des autres et les choix qu’ils devront opérer constituent l’atout majeur de cette série qui ne se prive pas de dérouler une intrigue passablement compliquée aux péripéties palpitantes. Avec un rythme soutenu, basé sur les mois de l’année, et des rebondissements qui renouvellent sans cesse les enjeux divers (politique, économique, militaire, économique), Occupied est un modèle du genre qui sait combiner habilement les codes du divertissement spectaculaire, la création de personnages attractifs et des dialogues savamment ciselés. Si cette saison est dominée par le dilemme qu’éprouve Jesper Berg, assisté d’Anita Rygh (Janne Heltberg) à définir l’attitude de la Norvège face aux russes, plusieurs autres protagonistes vont retenir l’attention. Difficile de ne pas être fasciné par Irina Sidorova, ambassadrice russe dont le cocktail de séduction et de froide détermination est assuré avec brio par Ingeborga Dapkunaite. Il y a aussi le couple Jupvik, lui dans les services secrets, elle à la justice, chaucun devant assumer les incertitudes de leurs métiers. Autre personnage féminin captivant, la restauratrice Bente Norum incarnée par Ane Dahl Torp saura-t-elle refuser les compromissions ? Enfin on savourera les étonnantes compositions d’Hyppolite Girardot en commissaire européen machiavélique et de Ragnhild Gudbrandsen en femme politique désespérée et combative. Tous ces comédiens, plus vrais que nature, assurent l’intensité d’une saison 1 qui parvient à éviter les stéréotypes et use avec maestria des arguments dramatiques de la politique fiction.

La saison 2 est nettement plus dramatique puisque la Russie s’impose en Norvège, Jesper Berg est en exil laissant sa place à Anita Rygh et les nationalistes ne cessent de multiplier les attentats. Tout aussi rythmée et efficace que la première saison, cette suite se dévore avec autant de plaisir. Le suspense est permanent, les caractères très bien écrits sont vraisemblables et l’intrigue toujours fertile en rebondissements (quoique l’invasion russe pour s’emparer des ressources pétrolière d’un pays tiers européen soit en principe très peu probable…). Tout l’intérêt de cette saison est de pousser un plus loin le raisonnement et de faire entrevoir comment une nation pourrait prendre le contrôle économique non affiché d’une autre nation : l’invasion est plus politico-économique que militaire, donc la paranoïa plus poussée. Prolongeant les dilemmes de la saison 1, tous les protagonistes, désormais familiers au spectateur, sont contraints à faire des choix qui se déterminent autour de la position par rapport aux russes, avec ou contre eux. Tandis que Jesper Berg et Anita Rygh brouillent les pistes, on retrouve la troublante Irina Sidorava archétype manichéen de l’administration russe hérité de la guerre froide et Hyppolyte Girardot en commissaire européen diabolique jouant l’arbitre un tantinet caricatural qui relève un peu trop de la pure fiction. Cette saison 2 laisse planer l’éventualité de conséquences dramatiques élargies dépassant la seule Norvège : un programme bien alléchant pour une saison 3…

Commentaire technique

Image : copie HD, belle définition avec quelques plans un poil numérique, excellent contraste, étalonnage et colorimétrie naturalistes, teintes nuancées réalistes

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Son : mixage 5.1 très dynamique, dialogues centrés clairs, ambiances naturalistes et musique survoltée, excellente spatialisation dans les scènes d’action, surrounds efficaces; VF moins ample