Au revoir là-haut : une adaptation ambitieuse à l’esthétique singulière (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(4/5).
Synopsis :
En novembre 1919, deux rescapés des tranchées, l'un dessinateur de génie, l'autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l'entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire…
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• Titre original : Au revoir là-haut
• Support testé : blu-ray
• Genre : drame, historique
• Année : 2017
• Réalisation : Albert Dupontel
• Casting : Nahuel Perez Biscayart, Albert Dupontel, Laurent Lafitte, Niels Arestrup, Emilie Dequenne, Mélanie Thierry, Héloïse Balster, Gilles Gaston-Dreyfus
• Durée : 1 h 56 mn 59
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français, anglais
• Pistes sonores : Dolby Atmos français - DTS-HD MA 2.0 français
• Bonus sur le blu-ray : commentaire audio d'Albert Dupontel - bande annonce (1 mn 40) - Teaser (1 mn 23)
• Bonus sur le DVD : neuf modules Making of (29 mn 07) : Pierre Lemaitre sur le plateau (3 mn 09) - préparation de Nahuel Perez Biscayart (1 mn 56) - Laurent Lafitte : les risques du métier (3 mn 51) - masques, décors, costumes (5 mn 43) - la guerre : la charge (4 mn 39) - la guerre : Albert et Édouard (3 mn 44) - la guerre : Pradelle (3 mn 41) -histoire d'un plan : l'hôpital (1 mn 52) - Pierre Lemaitre : scène coupée (0 mn 32)
• Éditeur : Gaumont
Commentaire artistique
Comme un écho aux mesquineries politico-économiques contemporaines et aux arnaques en tout genre, Au-revoir là-haut le roman de Pierre Lemaitre est une aubaine cinématographique avec sa structure potentiellement visuelle et sa formidable intrigue filiale aux résonnances familières. On comprend dès lors qu’Albert Dupontel ait été séduit par ce formidable matériau de cinéma et qu’il ait écrit le scénario du film qu’il a aussi réalisé et interprété. Pierre Lemaitre a jugé d’adaptation parfaitement réussie (cf. bonus) malgré les libertés narratives inhérentes à toute transposition cinématographique. Le récit oscillant sans cesse entre burlesque et tragédie, c’est à un périlleux exercice d’équilibre que s’est livré le cinéaste avec la complicité d’un casting exceptionnel. Difficile de ne pas être impressionné par le talent de tous ces comédiens qui semblent composer leur personnage avec une jubilation certaine : si l’on a plaisir à retrouver Niels Arestrup toujours aussi subtilement magistral, on appréciera grandement la finesse de jeu de Laurent Lafitte, savamment grandiose dans l’ignominie mais ne tombant jamais dans le stéréotype (et qui a donné de sa personne dans la scène de l’ensablement : cf. bonus) et tous ces comédiens qui ne boudent pas leur plaisir dans leurs petits rôles ! Le casting féminin est tout aussi fascinant avec, aux côtés des actrices chevronnées Emilie Dequenne et Mélanie Thierry, une jeune débutante très photogénique, Héloise Balster. Si le rôle difficile, défiguré et masqué, d’Édouard a trouvé un candidat idéal avec Nahuel Perez Biscayart, au jeu très physique, celui de Maillard est tenu, suite au désistement de l’acteur pressenti, par Albert Dupontel, aussi à l’aise devant que derrière la caméra. Un vrai travail formel a présidé à l’évocation de l’après-guerre, même si la séquence de la tranchée nous plonge au cœur de la bataille en Dolby Atmos (sacrément impressionnant), dont chaque élément concoure à l’intensité de la vision : décors (presque tous de synthèse créés par Cédric Fayolle), costumes et accessoires, splendide esthétique des masques (par Cécile Krteschmar) basée sur l’évolution du personnage et travail sur les sonorités disparues (Gurwal Coic-Gallas). Mais tous ces artifices techniques ne seraient rien sans une vraie dose d’émotions parfaitement gérée par une mise en scène aussi habile qu’inspirée. Pour ses qualités formelles, pour l’acuité de la caractérisation de ses personnages, pour son casting exceptionnel et la belle émotion permanente qu’il suscite, Au-revoir là-haut mérite d’être apprécié à la mesure du talent créateur de son metteur en scène. Ambitieux et captivant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, image très bien définie (tournage numérique), excellent niveau de détail, contraste maitrisé et homogène, étalonnage chaud, colorimétrie vive aux tons saturés traités en mode « suranné » basé sur le rendu de la technologie trichrome des origines du cinéma (à cette fin le travail des coloristes Lionel Kopp et Natacha Louis a été de désaturer le film et de le coloriser plan par plan avec ajout d’une granulation 35 mm).
Son : mixage français Dolby Atmos, remarquable, énergique et dynamique à tous les niveaux, dialogues centrés clairs, spatialisation ample et impressionnante, dimension verticale efficacement sollicitée (bataille, musique, ambiances), surrounds et LFE très spectaculaires
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(5/5)
Bonus : 
(3,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : http://www.imdb.com/title/tt5258850/
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