Mask : plaidoyer sensible pour la différence (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
Rocky n'est pas un garçon comme les autres. Il souffre d'une maladie dégénérative incurable, entraînant une déformation du visage. Il vit seul avec sa mère, qui l'aime et le protège, mais qui doit elle aussi faire face à ses propres démons : elle plonge dans des aventures sans lendemain, et dans la toxicomanie… De son côté, même s'il se fait accepter à l'école, Rocky se sent seul et triste : sa difformité creuse un fossé social, qui l'empêche de mener une existence comme les autres jeunes de son âge…
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• Titre original : Mask
• Support testé : blu-ray
• Genre : drame
• Année : 1985
• Réalisation : Peter Bogdanovich
• Casting : Cher, Eric Stoltz, Sam Elliott, Estelle Getty, Richard A. Dysart, Laura Dern, Nick Cassavetes
• Durée : 2 h 06 mn 42 (Director’s Cut) - 2 h 00 mn 06 (version cinéma)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais (les 2 versions), français (version cinéma)
• Bonus : commentaire audio de Peter Bogdanovich sur la version Director's Cut (VOST) - Peter Bogdanovich, derrière le masque par Jean-Baptiste Thoret, réalisateur-historien du cinéma (34 mn 35) - Bas les masques interview de Peter Bogdanovich (2004, 23 mn 09) - bande annonce (1 mn 45) - 4 autres bandes annonces - jaquette réversible avec affiche originale
• Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Sorti aux USA en 1985, Mask s’inspire de la brève existence de Roy L. « Rocky » Dennis, un adolescent californien atteint d’une maladie rare entraînant des désordres neurologiques majeurs, spécialement une accumulation de calcium dans le crâne avec une déformation de son visage, une mauvaise vue, une ouïe diminuée et d’atroces migraines. Le scénario d’Anna Hamilton Phelan reprend dans les grandes lignes la vie de Roy à Azusa en compagnie de sa mère divorcée et de sa bande de copains motards. Le récit se concentre sur les dernières années de sa vie, bon élève au lycée et amoureux (de Laura Dern) découragé. C’est le comédien Eric Stotlz qui incarne Roy au prix d’un maquillage quotidien de plusieurs heures et qui le rendait méconnaissable (certains des comédiens du film ignoraient même son vrai visage !) : son interprétation, digne d’éloge, reste mémorable, servie par une dramatisation efficace des évènements mais s’appuyant sur une documentation poussée (le poème lu par exemple est bien celui écrit par le vrai Roy). Si les autres comédiens, Sam Elliott et une nouvelle venue Laura Dern, apportent leur touche de crédibilité à l’histoire, c’est bien l’extraordinaire composition de Cher qui domine le drame : au prix d’efforts et de conflit avec le réalisateur, elle parvient à nous émouvoir totalement en jouant cette mère oscillant entre le sexe et la drogue. Elle emportera le prix d’interprétation à Cannes à défaut d’être oscarisée. Les familiers de Peter Bogdanovitch furent surpris par le thème de ce film de commande mais, comme il le raconte dans l’excellent bonus de 2004, ce choix lui a été inspiré par sa vie personnelle et sa liaison avec la jolie actrice Dorothy Stratten, assassinée en 1980. En effet, la jeune mannequin était fascinée par le cas de John Merrick (Elephant Man souffrait d’une maladie similaire à celle de Roy) dont elle ressentait le même isolement. Traité avec une belle subtilité et une totale absence de mélo, Mask doit être considéré comme une œuvre phare du cinéaste qui a su doter son drame d’un brin de nostalgie, d’un humanisme sincère et d’une belle réflexion sur l’acceptation de la différence. Le film qui fut projeté en 1985 mécontenta Peter Bogdanovitch car Universal avait coupé deux scènes capitales et substitué la musique de Bob Seger à celle de Bruce Springsteen jugé trop onéreuse (bien que le vrai Roy soiit un fan de Bruce Springsteen !). Il faudra attendre 2004 pour le réalisateur puisse enfin proposer son Director’s Cut avec les deux séquences restituées et la bonne musique : même si elle n’est offerte qu’en VOST (et c’est mieux ainsi) nous conseillons fortement de ne voir que cette version : chef-d’œuvre !
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Commentaire technique
Image : copie HD, copie précise, légère granulation, bon contraste, étalonnage chaud, couleurs vives aux tons saturés, restauration discrète
Son : mixage 2.0 anglais clair et dynamique, dialogues bien équilibrés, pas de souffle ou de distorsion ; VF nettement plus artificielle aux voix trop dominantes
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0089560/
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