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Poesía sin fin : évocation baroque de son adolescence par Alejandro Jodorowsky (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Poesia sin fin 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Dans l'effervescence de la capitale chilienne Santiago, pendant les années 1940 et 50, « Alejandrito » Jodorowsky, âgé d'une vingtaine d'années, décide de devenir poète contre la volonté de sa famille. Il est introduit dans le cœur de la bohème artistique et intellectuelle de l'époque et y rencontre Enrique Lihn, Stella Diaz, Nicanor Parra et tant d'autres jeunes poètes prometteurs et anonymes qui deviendront les maîtres de la littérature moderne de l'Amérique Latine. Immergé dans cet univers d'expérimentation poétique, il vit à leurs côtés comme peu avant eux avaient osé le faire : sensuellement, authentiquement, follement.

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• Titre original : Poesía sin fin
• Support testé : blu-ray
• Genre : biopic, drame
• Année : 2016
• Réalisation : Alejandro Jodorowsky
• Casting : Adan Jodorowsky, Pamela Flores, Brontis Jodorowsky, Leandro Taub, Alejandro Jodorowsky, Jeremias Herskovits, Julia Avendaño
• Durée : 2 h 08 mn 14
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 espagnol
• Bonus : Alejandro Jodorowsky Cartes sur table (24 mn 24) - Mise en scène poétique d’Alejandro Jodorowsky par Pascale Montandon-Jodorowsky (28 mn 01) - le cinéma d’Alejandro Jodorowsky à la croisée de tous les arts (30 mn 31) - Psychomagie sociale d’Alejandro Jodorowsky (7 mn 47) - exclu Blu-ray Alejandro Jodorowsky et les mouettes (2013-2016, 3 mn 04) - DVD du film - livret « Voyages essentiels extraits » et Poèmes inédits (88 pages) intégré au Digibook : poèmes d’Alejandro Jodorowsky illustrés par des aquarelles de Pascale Montandon-Jodorowky
• Éditeur : Blaq out

Commentaire artistique

Dans la continuité de son œuvre fascinante La Danza de la Realidad de 2013, Alejandro Jodorowsky poursuit son autobiographie poétique et cinématographique avec ce film tout aussi singulier consacré à l’époque majeure de son adolescence et de la fin de la tutelle paternelle. Loin du récit circonstancié de sa réelle jeunesse, le cinéaste nous convie à un spectacle fantasmagorique mêlant l’esthétisme le plus raffinée aux outrances parfois sordides, sous la forme d'un cocktail visuel et sonore peu commun. Cette reconstruction des années où le jeune Alejandro largue les amarres familiales et se déclare poète est le fruit d’une imagination débridée qui ne cesse de surprendre le spectateur. Le cinéaste fait feu de tout bois et utilise avec maestria toutes les ressources du cinéma, du théâtre et du music-hall mais aussi de la peinture, de la sculpture et de la poésie, pour composer une fresque entremêlant scènes oniriques et évocations semi-réalistes chatoyantes. Il suffira de se laisser guider par le meneur de revue, le cinéaste lui-même ou ses incarnations (père et fils étant joués par deux de ses enfants et son petit-fils !) pour plonger dans ce spectacle unique dont les ficelles sont soigneusement mises en évidence pour mieux souligner son caractère poético-artificiel. Difficile de ne pas être stupéfié par cette galerie de personnages extraordinaires et d’inventions visuelles en tout genre : un train en silhouette, des accessoiristes vêtus de noir intervenant dans les scènes, des contours découpés de photographies habillant les rues, etc. Festival de surprises, Poesia sin fin est incomparable : filmée avec classe par Christopher Doyle dans des décors adroitement imaginatifs (rue reconstituée, café), l’exploration de la jeunesse du réalisateur a des allures de rêverie somptueusement esthétisante (on retiendra la magnifique scène en rouge et en noir de la fête des morts) qui ne craint pas de culbuter la bienséance et les règles établies pour mieux faire triompher la passion de la poésie. C’est toujours l’actrice Pamela Flore qui incarne la mère cantatrice mais qui dans ce film joue aussi une poétesse portée sur le sexe. Baroque à souhait, inventive sans retenue, la mise en scène de sa jeunesse orchestrée par Alejandro Jodorowsky ne peut laisser indifférent mais il conviendra de laisser sa rationalité au vestiaire pour savourer pleinement ce spectacle excessif qui a des allures d’introspection psychanalytique. Cette autobiographie métaphorique fascinante relevant du langage singulier de son auteur, la « psychomagie » ou le pouvoir thaumaturge de l’Art, témoigne d’un talent imaginatif toujours aussi perspicace. Étrange et sidérant.

 

Blu ray Poesia sin fin

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Commentaire technique

Image : copie HD, très bonne définition, images piquées, superbe contraste, étalonnage lumineux, colorimétrie chatoyante et vive, tons nuancés

Son : mixage espagnol 5.1, dialogues très clairs, excellente dynamique, belle ouverture spatiale avec une répartition impressionnante sur les surrounds, mise en valeur de la bande musicale

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)

IMDb : http://www.imdb.com/title/tt4451458/
Site officiel (en anglais) : https://www.endlesspoetrythemovie.com/

 

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