Valerian et la Cité des Milles Planètes 4K : splendide visuellement (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3,5/5).

Synopsis :

Au 28ème siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d'agents spatio-temporels chargés de maintenir l'ordre dans les territoires humains. Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha - une métropole en constante expansion où des espèces venues de l'univers tout entier ont convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur culture. Un mystère se cache au cœur d'Alpha, une force obscure qui menace l'existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valérian et Laureline vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace et sauvegarder non seulement Alpha, mais l'avenir de l'univers.

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• Titre original : Valerian And The City Of A Thousand Planets
• Support testé : UHD
• Genre : science-fiction
• Année : 2017
• Réalisation : Luc Besson
• Casting : Dane Dehaan, Cara Delevingne, Clive Owen, Rihanna, Ethan Hawke, Kris Wu, Sam Spruell, Alain Chabat, Herbie Hancock, Rutger Hauer, Peter Hudson, Xavier Giannoli, Louis Leterrier, Eric Rochant, Benoît Jacquot, Olivier Megaton, Gérard Krawczyk
• Durée : 2 h 16 mn 34
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Atmos anglais, français
• Bonus sur le blu-ray : costumes (9 mn 54), décors (10 mn 38), le Skyjet (10 mn 50), le storyboard (4 mn 52), effets spéciaux (30 mn 15), les clips : Cara Delevingne (3 mn 17), Alexiane (3 mn 15) et son Making of (0 mn 56), interviews de Dane Dehaan, Cara Delevingne, Rihanna, Luc Besson, Virginie Besson-Silla, Pierre Christin et Jean-Claude Mézières (5 mn 40)
• Éditeur : Europa Corp.

Commentaire artistique

Les commentaires nombreux et contrastés suscités par ce blockbuster de science-fiction à la française démontrent, une fois encore, que chaque nouvelle réalisation de Luc Besson a le mérite de faire réagir les critiques et l’auditoire. La bande dessinée, à l’origine du film, est parue dans le journal « Pilote » en 1967, scénarisée par Pierre Christin et dessinée par Jean-Claude Mézières avant que de se poursuivre sous la forme d’une série d’albums rebaptisée « Valérian et Laureline » et d’une série télévisée animée qui a été diffusée en 2007-2008. L’influence de cette saga de papier sur le 7e Art a souvent été signalée et il ne fait pas mystère qu’elle a était une des sources d’inspiration de Star Wars. Lorsqu’en 1991, Luc Besson réalise Le Cinquième élément, il fait fabriquer ses décors sur la base de dessins préparatoires de Jean-Claude Mézières dont il est un fan, et de son album « Les Cercles du pouvoir » de la série Valérian. Le scénario du film de 2017 écrit par Luc Besson, contrairement à son titre, ne s’inspire pas de l’album « L’Empire des mille planètes » (1971) mais de « L’Ambassadeur des Ombres » (1975) où apparaissent deux créatures essentielles de la série, le trio vénal des Shingouz et le « convertisseur » (Transmuteur Grognon de Bluxte). L’intrigue du film, qui prend beaucoup de liberté avec la BD originale, cherche à concurrencer les space-operas américains nécessitant un budget pharaonique et un tournage en langue anglaise même si le film est réalisé en partie à la Cité du cinéma à Paris. La distribution est donc largement anglophone : Dane Dehaan et Cara Delevingne incarnent, un peu platement, Valérian et Laureline entourés de Rihanna, Ethan Hawke et secondés par Clive Owen et Rutger Hauer. Côté francophone, Aymeline Valade, Alain Chabat et Xavier Giannaoli sont de la partie ainsi qu’une brochette de réalisateurs acteurs : Mathieu Kassowitz, Benoit Jacquot, Louis Leterrier, Olivier Megaton, etc. Le réalisateur s’est adjoint les talents de Thierry Argobast pour la photographie et d’Alexandre Desplat pour la musique. Très à l’aise avec sa colossale entreprise, Luc Besson nous gratifie d’une mise en scène très efficace servie par une caméra virevoltante et d’excellents effets spéciaux : n’en déplaise aux critiques peu enthousiastes, le film est un excellent divertissement qui rivalise sans peine avec les autres superproductions du genre. Écrire que l’on s’ennuie et que le spectacle est nullissime relève de la maladresse intellectuelle ! Certes le scénario, loin d’être transcendant, n’arrive pas totalement à offrir un contenu novateur mais il parvient aisément à dérouler un récit fertile en rebondissements dont les évocations sont fascinantes, n’est-ce pas le propre des space-operas ? Le film possède tous les ingrédients attendus : souffle épique, mondes aux décors extravagants et créatures étranges, action hypertrophiée. Difficile de ne pas être fasciné par l’esthétique des planètes visitées et de l’impressionnante évocation de ces mondes inconnus. On pourra être éventuellement déçu, si l’on est un fan, par la distance prise avec la bande-dessinée ou trouver que l’histoire est trop juvénile façon ado et que l’interprétation peu charismatique manque de conviction mais le spectacle à l’écran est une franche réussite qui mérite indiscutablement la vision.

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Commentaire technique

Image : copie UHD, image bien définie avec un excellent piqué bien que tourné en Arri Alexa au format 2K (Dolby Vision et Eclair Color), magnifique contraste quel que soit les éclairages, images lumineuses, étalonnage somptueux, colorimétrie chaude aux teintes incroyables magnifiées en HDR, tons saturés et palette nuancée

Son : mixage anglais Dolby Atmos (langue de tournage) remarquable, superbe dynamique, dialogues très clairs et équilibrés, spatialisation constante, répartition ample sur tous les canaux surrounds, excellent recourt aux canaux verticaux (annonces techniques…), LFE musclés