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Coffret Ultra Collector : Hitchcock Les années Selznick (1940-1947) (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Rebecca 00

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

En 1939, Alfred Hitchcock s’installe avec sa famille à Hollywood. Avant d’accéder à une production indépendante en 1948, il aura travaillé auparavant pour plusieurs studios et réalisé quatre films importants pour le producteur David O. Selznick : Rebecca, La Maison du Docteur Edwardes, Les Enchaînés et Le Procès Paradine.

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Rebecca : une timide Américaine épouse un jeune et riche veuf anglais, Maxime de Winter, qui l'emmène dans sa somptueuse demeure de Manderley, sur laquelle règne la revêche Mrs. Danvers. Maxime se refuse à parler de sa première épouse, Rebecca, décédée mystérieusement, et dont le souvenir hante les lieux. Malgré les pièges que lui tend Mrs. Danvers, la jeune Mrs. de Winter découvre peu à peu une vérité…

La Maison du docteur Edwards : le Dr Edwardes arrive dans un hôpital psychiatrique où il doit remplacer le directeur, le Dr Murchinson. Le Dr Constance Petersen tombe amoureuse du nouveau venu, mais se rend compte qu'il n'est pas exempt de problèmes psychologiques graves et a sans doute pris la place d'Edwardes. Est-il l'assassin du vrai Dr Edwardes, comme le croit la police ? Avec l'aide de son ancien professeur, elle mène une enquête…

Les Enchaînés : Devlin, un agent secret américain, contacte Alicia pour qu'elle s'introduise dans les milieux nazis du Brésil. Ils ne tardent pas à tomber amoureux l'un de l'autre, mais lorsque Sébastien, l'homme qu'elle est chargée d'espionner, la demande en mariage, Alicia doit accepter. Découvrant que c'est une espionne, Sébastien et sa mère décident de l'empoisonner lentement…

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Le Procès Paradine : l’avocat Anthony Keane tombe amoureux de la cliente Mrs. Paradine dont il cherche à assurer la défense malgré son évidente culpabilité…

• Titre français : Rebecca - La Maison du docteur Edwardes - Les Enchaînés - Le Procès Paradine
• Titre original : Rebecca - Spellbound - Notorious - The Paradine Case
• Support testé : blu-ray
• Genre : thriller, drame, espionnage
• Année : 1940, 1945, 1946, 1947
• Réalisation : Alfred Hitchcock
• Casting : (1) Laurence Olivier, Joan Fontaine, George Sanders, Judith Anderson (2) Ingrid Bergman, Gregory Peck, Michael Chekhov, Leo G. Carroll (3) Cary Grant, Ingrid Bergman, Claude Rains, Louis Calhern, Leopoldine Konstantin (4) Gregory Peck, Ann Todd, Charles Laughton, Alida Valli
• Durée : 2 h 10 mn 27 - 1 h 51 mn 11 - 1 h 41 mn 25 - 1 h 54 mn 14
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA monophonique 1.0 anglais, français
• Bonus HD : quatre entretiens/analyses de Laurent Bouzereau, cinéaste et auteur de nombreux ouvrages, dont « Hitchcock : Pièces à conviction » (19 mn 57, 16 mn 09, 13 mn 59, 16 mn 14) - les films décryptés par Hitchcock et Truffaut, augmentés d’une postface inédite de Nicolas Saada. (33 mn 59, 23 mn 30, 29 mn 53, 23 mn 55) - Les screen tests de Margaret Sullavan, Vivien Leigh et Sir Laurence Olivier pour Rebecca (9 mn 16) - bandes annonces (2 mn 21, 2 mn 07, 2 mn 31, 1 mn 43)
• Blu-ray de bonus HD : entretien exclusif avec Daniel Selznick, fils de David O. Selznick (22 mn 34 mn, réalisation Bertrand Tessier) - Monsieur Truffaut Meets Mr. Hitchcock, genèse d’un livre de légende et d’une relation singulière (39 mn 07, réalisation Robert Fischer) - documentaire Daphné du Maurier Sur les traces de Rebecca (2016, 57 mn 25, d’Elisabeth Aubert Schlumberger) - Home movies (35 mn 41)
• Le livre « La Conquête de l'indépendance », réalisé en association avec Les Cahiers du Cinéma, regroupant de nombreuses archives, entretiens, plus de 120 photos rares ou inédites sur le tournage des films (300 pages)
• Éditeur : Carlotta Films

Commentaire artistique

Dans la collection des Coffrets Ultra Collector, en édition limitée et numérotée à 3 000 exemplaires avec un visuel exclusif créé par Matt Needle, le n° 07 est consacré à quatre films réalisés par Alfred Hitchcock pour le producteur David O. Selznick.

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Rebecca Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)

En 1940 Alfred Hitchcock réalise Rebecca, son premier long métrage américain d’après le roman à succès de Daphne du Maurier (cf., excellent documentaire sur la romancière donné en supplément) condensé par l’adaptation de Philip MacDonald et Michael Hogan. Pour ce film tourné en Californie mais qui se situe en Cornouailles, le cinéaste découvre les méthodes hollywoodiennes de travail avec un producteur omnipotent et un réalisateur rabaissé au rang de collaborateur « mineur » et subalterne. Or c’est avec David O. Selznick, un producteur très interventionniste, qu’il doit composer, une collaboration assez difficile pour ce film Rebecca très différent de ses œuvres anglaises antérieures et dont il affirmera « Ce n’est pas un film d’Hitchcock » en se plaignant d’une intrigue démodée manquant totalement d’humour. Pourtant Rebecca est désormais considéré comme un fleuron de sa veine américaine avec sa brillante mise en scène (Oscar 1941 du meilleur film pour… Selznick), la formidable interprétation de Laurence Olivier et de Joan Fontaine et la magistrale photographie de décors baroques (dont la superbe évocation de Manderley) au noir et blanc suggestif par George Barnes et Archie Stout (Oscar 1941). Largement analysé par les spécialistes, qui ont soulignés les connotations sexuelles (liens entre Rebecca et Mrs. Danvers) et sociales (fossé entre les classes, description d’un environnement aristocratique) de ce drame romanesque à peine vraisemblable, ce premier film américain mérite l’admiration pour sa transposition subdivisée en trois moments forts et son fond assurément féministe avec ces personnages fortement caractérisés joués par Joan Fontaine et Judith Anderson, le film étant raconté du point de vue de la nouvelle épouse de De Winter. Les protagonistes masculins, interprétés par Laurence Olivier et George Sanders, ne sont pas pour autant discrédités dans un casting ne réunissant pratiquement que des comédiens anglais. Deux éléments supplémentaires entrent aussi en jeu dans la dramaturgie, le château pittoresque (qui inspirera Orson Welles…) avec son (faux) parc immense et le chien. Cette histoire inquiétante conserve toujours son impact émotionnel et constitue une belle leçon de cinéma, une œuvre maîtresse, un réel chef d’œuvre.

La Maison du docteur Edwardes Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Scénarisé par Ben Hetch d’après un roman de Francis Beeding, filmé avec talent par George Barnes et soutenue par la brillante partition de Miklós Rózsa, et avec de surcroît la collaboration de Salvador Dali (séquence du rêve), La Maison du Docteur Edwardes avait tous les atouts d’un futur chef-d’œuvre ! Le titre anglais Spellbound, « envoûté », donne le ton de cette histoire psychanalytique dont les protagonistes sont en proie à des troubles divers et qui semblent masquer leur vraie nature. Avec une dextérité diabolique, le maitre du suspense va jouer avec les attentes du spectateur en le manipulant à l’aide d’un savant montage fondé sur l’échange d’identité, sur l’amnésie et sur les coup de théâtre dont la clé sera fournie par une séquence onirique mémorable dessinée par Dali (hélas fortement raccourcie par D. O. Selznick selon Ingrid Bergman). Sans être le meilleur opus du réalisateur, malgré quelques transparences douteuses (scène de la descente à ski), ce récit se suit avec grand intérêt : Ingrid Bergman, Gregory Peck, Michael Tchekhov et Leo G. Carroll sont parfaits et la mise en scène intelligente ne cesse de jouer avec les symboles (chute, blancheur) pour ce drame résolument freudien.

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Les Enchaînés Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Vaguement inspiré d’une nouvelle de John Taintor Foote, « The Song of the Dragon », le scénario de Notorious (en VO) est concocté par Alfred Hitchcock et Ben Hetch, qui avait aussi scénarisé son film précédent. Tous deux vont introduire dans une intrigue d’espionnage des références aux recherches en cours sur la bombe atomique avec, en guise de « Mac Guffin », l’uranium caché dans des bouteilles de vin. Pour ce film, le cinéaste retrouve deux de ses stars et sex-symbols, Ingrid Bergman et Cary Grant, auquel il inflige, selon la publicité, le plus long baiser du cinéma l’obligeant à ruser pour contourner la censure d’alors. Claude Rains, la troisième star, incarne un étonnant nazi humanisé jamais présenté ainsi à l’époque du tournage de ce film surprenant à plus d’un titre. Alfred Hitchcock ne se prive pas, sous les dehors d’un message de propagande, de montrer l’ambiguïté de l’attitude des autorités exigeant une attitude amorale des deux espions, heureusement rattrapée par une happy-end sentimentale. Le réalisateur ne cesse d’ailleurs de balancer son intrigue entre diverses contradictions, le désir et le sentiment, le devoir et l’amour. Les Enchaînés, par ses audaces visuelles dont la scène du baiser mais aussi l’incroyable travelling sur la clé et le très gros plan sur la tasse de café, illustre les recherches visuelles innovantes d’une mise en scène parfaite. Les Enchaînés, « quintessence » (selon Truffaut) du style hitchcockien, assume l’artificialité de ses nombreuses « transparences » vieillottes et le peu de vraisemblance du récit, ce qui ne gâte pas ce chef-d’œuvre au ton résolument moderne.

Le Procès Paradine Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Peu soutenu par son réalisateur qui laissa entendre se désintéresser du projet et se plaignait de n’avoir pas pu engager les acteurs qui lui convenaient, Le Procès Paradine est considéré par les spécialistes du cinéma d’Alfred Hitchcock comme un de ses films mineurs. Le scénario que s’attribue David. O. Selznick et qui fut en partie coécrit par Ben Hetch, Alma Reville et James Birdie adapte un roman de Robert Hichens. Le montage final doit autant au génie du cinéaste qu’aux ciseaux du producteur dont le rôle dans la conception de ce film de procès pesa lourdement, y compris dans des remaniements constants des dialogues. Pourtant en dépit de ce handicap, une vision actuelle révèle la qualité de la mise en scène très inventive parfaitement servie par des acteurs exceptionnels. Ponctué par le rythme des séquences ouvertes sur un Londres d’après-guerre, le film captive toujours le spectateur plongé dans cette intrigue judiciaire d’où émerge l’admirable Alida Valli, le séduisant Louis Jourdan et la pléiade d’acteurs confirmés, Gregory Peck, sans doute trop « juvénile » pour le rôle et Anne Todd, Charles Laughton un brin cabotin et Charles Coburn au rôle très amoindri. Filmant le procès avec quatre caméras simultanées pour saisir le jeu de chacun, la photographie de Lee Garmes sublime les jeux d’ombres et de lumière. Et quoiqu’en disait Hitchcock, son film offre de très belles scènes aux mouvements sophistiqués de caméras (prison, demeure, tribunal). Seule la fin artificielle est loin d’être convaincante alors que toutes les séquences dans le prétoire demeurent la preuve d’une réalisation maitrisée avec brio. Un « petit » Hitchcock qui mérite d’être reconsidéré.

 

Blu ray Coffret Hitchcock Selznick

Commentaire technique

Nouveaux masters restaurés en 2K et 4K pour Rebecca

Rebecca
Image : copie HD, restauration 4K, images bien définies sauf sur les transparences, grain de pellicule, superbe contraste, noirs francs, blancs nuancés, gamme de gris équilibrée, défauts nettoyés
Son : mixage monophonique anglais clair et dynamique, bien équilibré, léger bruit de fond, pas de distorsion

La Maison du docteur Edwardes
Image : copie HD, belle définition sur les gros plans, grain, bon contraste, noirs denses, gamme de gris homogène, pas de défaut notoire
Son : mixage anglais monophonique clair et équilibré sans distorsion ou résonnance

Les Enchaînés
Image : copie HD, assez bonne définition mais grain appuyé (surtout sur le générique), bon contraste, noirs francs, échelle de gris régulière
Son : mixage anglais monophonique clair sans distorsion, VF ancienne avec voix trop privilégiées

Le Procès Paradine
Image : copie HD, bonne définition sauf sur les transparences, excellent contraste, noirs francs, gris équilibrés, défauts gommés
Son : mixage monophonique anglais clair et sans distorsion, léger souffle

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue(5/5)

IMDb
Rebecca : http://www.imdb.com/title/tt0032976/
La Maison du docteur Edwardes : http://www.imdb.com/title/tt0038109/
Les Enchaînés : http://www.imdb.com/title/tt0038787/
Le Procès Paradine : http://www.imdb.com/title/tt0039694/

 

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