La Fête à Henriette : une comédie au scénario habile (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Deux scénaristes doivent écrire une histoire pour un nouveau film. Leurs inspirations contradictoires vont faire vivre des situations rocambolesques à leurs deux héros, Henriette et Maurice…
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• Titre original : La Fête à Henriette
• Support testé : blu-ray
• Genre : comédie
• Année : 1952
• Réalisation : Julien Duvivier
• Casting : Dany Robin, Michel Auclair, Michel Roux, Hildegard Knef, Paulette Dubost, Alexandre Rignault, Saturnin Fabre, Julien Carette, Henri Crémieux, Louis Seigner, Micheline Francey, Odette Laure, Daniel Ivernel
• Durée : 1 h 48 mn 59
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique français
• Bonus : La fête à Duvivier, entretien avec Eric Bonnefille, auteur de « Duvivier. Le mal aimant du cinéma français » (25 mn 16)
• Éditeur : Pathé !
Commentaire artistique
Bercée par la musique entrainante de Georges Auric, le film de Julien Duvivier possède un scénario ingénieux coécrit avec Henri Jeanson, qui signe par ailleurs les dialogues étincelants de cette brillante comédie. Le récit nous convie à observer une œuvre cinématographique en gestation qui débute par un générique envahi de points d’interrogation et nous entraine, côté coulisses, aux côté des scénaristes au travail avec maitresses et secrétaire, et côté action, dans les pas d’un couple de jeunes amoureux durant la fête à Henriette, c'est-à-dire le 14 juillet. Toute l’originalité du film consiste à suivre les rebondissements de l’histoire au fur et à mesure que l’imagination débridée des deux scénaristes, brillamment interprétés par Henri Crémieux et Louis Seigner, la transforme, de l’aventure au drame, de la comédie à l’émotion en fonction de la personnalité très contrastée des deux auteurs, l’un porté sur l’extravagance romanesque et l’érotisme, l’autre sur la vraisemblance et la mesure. Ce modèle d’imagination narrative plonge ses héros et le spectateur dans une succession de genres très variés : aventure, romance, policier, poésie, etc., ne craignant pas, comme dans tout bon scénario original, de défaire, refaire ou modifier ce qui arrive dans les scènes précédentes. Toute l’efficacité de la mise en scène élégante de Julien Duvivier provient de l’abrupte et immédiate transposition des propositions des auteurs dans des scènes immédiatement jouées à l’écran. Les cinéphiles perspicaces savoureront l’autodérision assumée (scène de la lecture du journal avec allusions aux films célèbres de Vittorio De Sica et… de Julien Duvivier), les petites impertinences contre la profession et la fantaisie aérienne qui baigne cette comédie bienveillante jusqu’au générique final amorcé par Michel Auclair (autre allusion au monde du 7e Art). L’extraordinaire complexité de la narration et la fluidité virtuose de La Fête à Henriette ne peuvent que fasciner le spectateur qui ne peut jamais anticiper ce qui va se passer. Mal perçue à sa sortie, cette comédie sympathique n’a rien perdu de son attrait portée par une distribution d’acteurs chevronnés qui s’affairent autour de la séduisante ingénue que joue Dany Robin. Parmi ces innombrables talents, on retiendra les apparitions inénarrables de Saturnin Fabre et de Julien Carette, la prestation inattendue en cavalière sexy d’Hildegard Knef et, dans des rôles féminins secondaires mais mémorables, Micheline Francey, Paulette Dubost et Odette Laure. Pour le spectateur actuel, ce film possède l’intérêt supplémentaire de montrer deux lieux emblématiques parisiens aujourd’hui disparus : le cirque Medrano (Boulevard Rochechouart) qui s’arrêta en janvier 1963 et le cinéma Gaumont-Palace (Place de Clichy) fermé et démoli en 1973. Fort bien restauré La Fête à Henriette n’est pas une œuvre majeure de Julien Duvivier mais cette comédie demeure un divertissement plaisant grâce à l’efficacité de son scénario et le talent de tous ses comédiens.
Commentaire technique
Restauration et numérisation 4K en 2016 par L’Immagine Ritrovata de Bologne : les négatifs originaux, image et son, étant introuvables, ce sont des éléments de première génération qui ont été utilisé à partir d’un marron standard de chez Pathé et d’une copie d’exploitation conservée à l’UCLA
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Image : copie HD, belle définition quoiqu’inégale selon les plans, excellent piqué sur certains gros plans, superbe contraste, noirs francs, gamme de gris nuancée, défauts de pellicule gommés
Son : mixage français monophonique clair, dynamique, sans accroc, homogène mais limité en fréquence
Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixage sonores : 
(3/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0048104/
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