Django : un biopic sublimé par la musique (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

En 1943 pendant l'occupation allemande, le tsigane Django Reinhardt est au sommet de son art. Chaque soir il fait vibrer le tout Paris aux Folies Bergères avec sa musique swing alors qu'en Europe, ses frères sont pourchassés et massacrés. Lorsque la propagande allemande veut l'envoyer à Berlin pour une série de concerts, il sent le danger et décide de s'évader en Suisse accompagné de sa mère et sa femme enceinte, aidé par une de ses admiratrices, Louise de Klerk. Pendant cette période dramatique, il n'en demeure pas moins un musicien exceptionnel qui résiste avec sa musique.

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• Titre original : Django
• Support testé : blu-ray
• Genre : biopic, musical
• Année : 2017
• Réalisation : Étienne Comar
• Casting : Reda Kateb, Cécile de France, Beáta Palya, Bimbam Merstein, Gabriel Mireté, Vincent Frade, Johnny Montreuil, Raphaël Dever, Patrick Mille,Xavier Beauvois
• Durée : 1 h 57 mn 15
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,40/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
• Bonus : 4 scènes coupées : Louise reste à Paris (1 mn 05) - La partie de billard (3 mn 04) - Negros s’ennuie (0 mn 55) - Les assiettes volent (0 mn 36)
• Éditeur : Pathé !

Commentaire artistique

Premier biopic partiel sur l’inventeur du jazz manouche, Django est le premier long métrage réalisé par Etienne Comar, producteur, qui s’inspire de l’ouvrage « Folies de Django » d’Alexis Salatko avec qui il a coécrit le scénario. Le film évoque un bref moment de l’existence du guitariste de génie Django Reinhardt lorsqu’en 1943, en pleine occupation, il décide de fuir en Suisse avec sa famille : une période qui permettait d’analyser ses contradictions et ses prises de position. La production a bénéficiée de la collaboration de David, le petit-fils de Django, l'artiste étant incarné avec intensité par Reda Kateb (doublé à la guitare par Christophe Lartilleux). L’histoire est plus une fiction qu’une description documentaire ; le personnage de Louise de Klerk composé avec sensibilité par Cécile de France est totalement imaginaire mais affaiblit la tension des évènements. Si l’évocation est soignée, très bien photographiée en Savoie et dans la région de Thonon-les-Bains, et bénéficiant de la participation de plusieurs manouches non-professionnels extraordinaires, spécialement BimBam Merstein, la mère, et Bea Palya la femme, c’est tout de même la musique de Django qui monopolise l’attention et finit pratiquement par faire oublier l’aspect anecdotique de la narration ! Les rythmes endiablés, irrésistibles, de ses interprétations (enregistrées par The Rosenberg Trio) captivent tout au long de l’intrigue qui tend alors à passer au second plan, peu soutenue par une réalisation classique qui reste en retrait constamment au service de cet hommage somptueux. La vie suffisamment méconnue de Django Reinhardt méritait un biopic mais le résultat est frustrant par ce choix d’une trop courte période de son existence largement réinventée par l’écriture. Et malgré la belle composition de Reda Kateb, et celle du singe Joko, animal de compagnie ayant vraiment existé et « double » symbolique de l’artiste, on retiendra surtout la modernité de la musique de Django Reinhardt, l’hommage aux nombreux tziganes victimes de la barbarie nazie et, en séquence finale, le Requiem composé par Django, une œuvre perdue dont seule l’introduction est connue et qui a été « prolongée » pour le film par Warren Ellis.

Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition, superbe contraste, étalonnage chaud, colorimétrie nuancée et chatoyante, tons saturés

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Son : mixage français 5.1, superbe dynamique, dialogues clairs, ambiances immersives avec une ample répartition sur des surrounds efficaces, mise en valeur énergique des concerts et magnifique travail sur la bande musicale, superbe restitution des instruments