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Actualités Blu-ray « Quelque part quelqu’un » : un film inclassable et novateur

Blu ray Quelque part quelqu un

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

A Paris, en 1972, Raphaëlle est architecte et contribue à la rénovation et à la construction de nouveaux immeubles dans la ville, en pleine frénésie immobilière au début des années 70. Vincent, lui, est journaliste financier et tente désespérément d’écrire un livre que son penchant pour l’alcool empêche de finir. Ils essayent de construire quelque chose ensemble, à l’image de la ville qui se (re)construit autour d’eux, mais l’alcoolisme de Vincent rend toutes tentatives vaines.

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• Titre original : Quelque part quelqu’un
• Support testé : blu-ray
• Genre : drame
• Année : 1972
• Réalisation : Yannick Bellon
• Casting : Roland Dubillard, Loleh Bellon, Christine Tsingos, Hugues Quester, Hélène Dieudonné, Paul Ville, Hélène Bernardin
• Durée : 1 h 37 mn 33
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,66/1
• Sous-titrage : français, anglais
• Piste sonore : PCM 2.0 monophonique français
• Bonus : bande annonce (1 mn 12) - entretien avec Yannick Bellon (2005, 8 mn 31) - interview avec Jean-Michel Folon (2005, 4 mn 23) - extrait de « Cinéma sans étoile »: Henry Magnan (1963, 1 mn 56) - livret de 8 pages à la mémoire de Henry Magnan (1919-1965) conçu par Eric Le Roy
• Éditeur : Doriane films

Commentaire artistique

Reconnue pour ses courts-métrages (Goémons obtint un grand prix à Venise en 1948), Yannick Bellon réalise en 1972 Quelque part quelqu’un, son premier métrage, dont elle assure aussi la production et l’écriture du scénario. Ce film, à nul autre pareil, est semi-autobiographique : il s’inspire du couple qu’elle formait avec son mari, Henry Magnan, un journaliste qui cherchait dans l’alcool un remède à son mal existentiel. Cependant, plutôt que d’écrire une intrigue fictionnelle et linéaire interprétée de manière classique par des comédiens, en l’occurrence Loleh Bellon sa sœur et Roland Dubillard, la réalisatrice a donné à son film une structure singulière. Si le découpage comporte bien des scènes dialoguées, jouées traditionnellement, ces instants de fiction alternent avec des séquences quasi documentaires, où les comédiens apparaissent furtivement et qui ont un montage plus syncopé soutenu par la superbe composition de George Delerue (qui finança la musique du film). Selon la volonté de Yannick Bellon son film cherche à exprimer le chaos de l’existence en organisant « des images, des sons et des sentiments ». Si les premières images et la bande sonore particulière (chuchotements du générique, musique) surprennent, le kaléidoscope et la fragmentation de l’évocation sont très vite admis par le spectateur emporté par le mouvement de la cité en transformation (une belle plongée documentaire à base de travellings dans le Paris des années 70 filmée par George Barsky et Pierre-William Glenn) et l’intensité du drame existentiel d’une humanité oscillant entre la solitude (Emmanuel et Germaine) et le désespoir (Vincent). Plus qu’une fiction ou qu’un film d’essai, Quelque part quelqu’un est une véritable « expérience sensorielle », rarement éprouvée au 7e Art, qui associe des scènes avec comédiens, écrites et dirigées classiquement, et des scènes captées selon l’improvisation d’un tournage au hasard. On comprend que ce film, hors norme, déconstruit et non narratif, ait été difficile à produire : Yannick Bellon dut même créer la société « Les Films de l’Équinoxe ». Projeté dans une seule salle à sa sortie, la mythique salle de La Pagode, ce film inclassable et libéré de toute contrainte temporelle méritait d’être plus largement connu. Cette réédition, restaurée en haute définition, permettra d’en apprécier l’audace et la modernité. Avec le recul ce film est aussi un remarquable témoignage documentaire (même si ce n’était pas l’intention initiale de la cinéaste) sur la capitale en proie aux grands travaux de 1972 lorsque Paris était pleine mutation immobilière et sociale.

Commentaire technique

Nouveau master HD restauré en 2K par HIVENTY en 2016

Copie HD bien définie et assez détaillée en dépit d’une granulation importante, bon contraste, étalonnage sans heurt, colorimétrie chaudes, tons saturés ; mixage PCM français monophonique clair et sans distorsion ni bruit de fond

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Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0069145/

 



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