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Actualités Blu-ray/DVD « L’Invasion des profanateurs » : une seconde version réussie du roman de Jack Finney…

Blu ray Linvasion des profanateurs

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

De mystérieuses particules venues de l'espace arrivent sur Terre. À San Francisco, la scientifique Elizabeth Driscoll, employée au Ministère de la Santé, cueille une fleur étrange et tente en vain de l'identifier. Elle se confie à son collègue Matthew Bennell. Dans les jours qui suivent, comme si l'Humanité était victime d'une épidémie inconnue, de plus en plus de personnes affirment ne plus reconnaître leurs proches.

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• Titre original : Invasion of the Body Snatchers
• Support testé : blu-ray
• Genre : science-fiction, horreur
• Année : 1978
• Réalisation : Philip Kaufman
• Casting : Donald Sutherland, Brooke Adams, Leonard Nimoy, Jeff Goldblum, Veronica Cartwright, Art Hindle, Kevin McCarthy, Don Siegel, Tom Luddy, Robert Duvall
• Durée : 1 h 55 mn 36
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : PCM 2.0 stéréo anglais, monophonique français
• Bonus (VOST) : Au cœur de l'invasion interview de Brooke Adams (9 mn 06) - Comment j'ai appris à ne plus m'en faire et aimer les cosses, interviews de Véronica Cartwright, Donald Sutherland, Philip Kaufman, W.D. Richter, Michael Chapman (16 mn 14) - Une invasion signée Jack Kinney par Pascal Montéville (VF, 28 mn 43) - film annonce (2 mn 06) - livret exclusif « Invasion(s) » rédigé par Pascal Montéville, enseignant en Sciences Politiques à School Year Abroad de Rennes (12 pages)
• Bonus en exclusivité sur le blu-ray : Mener l'invasion, interview de Art Hindle (25 mn 04) - Récréer l'invasion, interview de W.D. Richter (15 mn 43) - Mettre l'invasion en musique, interview de Denny Zeitlin (15 mn 34)
• Éditeur : Rimini Editions

Commentaire artistique

En 1956, Don Siegel réalise Invasion of the Body Snatchers, la première des quatre versions du roman de SF publié par Jack Finney l’année précédente. Ce film en noir et blanc, avec son contre-sens fameux dans le titre français, fait écho à la peur suscitée par la guerre froide, produit de surcroît en pleine période de maccarthysme. Il est considéré comme une référence du genre bien que son réalisateur ait toujours regretté l’intervention du studio qui a supprimé toute trace d’humour et a modifié la fin dans un sens optimiste. En 1978 Philip Kaufman décide de tourner une nouvelle version dans laquelle il va accentuer les travers des personnages en insistant sur le cynisme des uns et la lucidité des autres, tout en ne se privant pas de quelques touches d’humour. Sa version diverge fortement de celle de Don Siegel ; il ne retient pas le flash-back depuis un hôpital psychiatrique et situe le récit, qui se veut plus universel, dans le contexte urbain de la ville de San Francisco chère au réalisateur (cf., bonus) et de son port (lieu de tous les dangers avec la diffusion potentielle des cosses à toute la planète). Le thème central du roman reposait sur une invasion extraterrestre inédite où des spores aliens vont se substituer par mimétisme aux humains et traquer tous ceux qui n’étaient pas encore dupliqués. Si la paranoïa de l’histoire originelle est toujours présente, depuis le premier opus, des transformations ont affecté la société américaine et la manière de traiter les problèmes existentiels au cinéma. Dans sa version, Philip Kaufman supprime toute humanité aux doubles, considérés comme des zombies sans émotion, et insiste sur l’ostracisme que ceux-ci font courir aux humain réels, désignés comme étrangers à la norme et donc comme danger à éradiquer. Cette vision pessimiste d’une désincarnation généralisée de l’humanité, doublée d’une dénonciation écologique de sa récupération, structure admirablement le récit dont l’impact reste encore très vif. Très différent en somme du film de 1956 et largement aussi efficace, cette version plus sombre ménage un suspens fascinant et une montée de tension palpable jusqu’au choc du plan final ! Soutenu par la musique insolite du jazzman Denny Zeitlin (cf. bonus) et par la photographie aux éclairages suggestifs de Michael Chapman, L’invasion des profanateurs baigne dans une étonnante ambiance d’étrangeté, particulièrement bien assumée par un casting hors pair. Outre deux brèves allusions au premier film, avec la participation de Kevin McCarthy et de Don Siegel, Philip Kaufman a bénéficié du jeu subtil du couple vedette, Donald Sutherland (qui exécutera toutes ses cascades) et Brooke Adams, charmants et très complices (cf., bonus) qui assurent l’intensité du drame, entourés de nombreux et excellents comédiens tels que Leonard Nimoy, Jeff Goldblum et Veronica Cartwright. Sans désavouer la force du film de Don Siegel (qu’on aurait aimé revoir en bonus !), la version de Philip Kaufman, bien restaurée et accompagnée de suppléments instructifs abondants, n’a rien d’un remake et possède toutes les qualités artistiques d’une excellente adaptation.

Commentaire technique

Copie HD à partir d’un nouveau master, très belle définition, grain très discret, excellent contraste et étalonnage parfait en basse lumière, colorimétrie chaude, couleurs vives et tons saturés ; mixage anglais 2.0 stéréo surround (contrairement au 5.1 indiqué sur la pochette et présent sur le blu-ray américain) respectant le mixage d’origine, dialogues clairs, belle dynamique, pas de bruit de fond ni de distorsion, ouverture stéréo ample et ambiances bien réparties sur les voies latérales, VF mono moins convaincante

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

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IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0077745/

 

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