Actualités Blu-ray/DVD « Le Sous-marin de l’apocalypse » : un classique à l’origine d’une série télévisée culte…

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

Commandé par l'Amiral Nelson, le Sea View est un sous-marin nucléaire révolutionnaire. En plongée dans l'océan Arctique, le bâtiment est victime d'un éboulement de glace. Le retour à la surface offre un spectacle terrifiant. Victime d'un réchauffement soudain, la Terre sera bientôt impropre à toute forme de vie. Dans leur course pour sauver la planète, l'amiral et son équipage vont devoirs affronter mille dangers, entre monstres marins et sous-marins ennemis.

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• Titre original : Voyage to the Bottom of the Sea
• Support testé : blu-ray
• Genre : aventure
• Année : 1961
• Réalisation : Irwin Allen
• Casting : Walter Pidgeon, Robert Sterling, Joan Fontaine, Peter Lorre, Barbara Eden, Frankie Avalon, Michael Ansara
• Durée : 1 h 44 mn 47
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : PCM 2.0 anglais, français
• Bonus : Dans les coursives du Seaview par Alexandre Jousse (18 mn 13)
• Éditeur : Rimini Editions

Commentaire artistique

Irwin Allen a forgé sa réputation sur le filon du film catastrophe à la mode dans les années 70 et on lui doit deux titres emblématiques : L’Aventure du Poseidon (1972) et La Tour infernale (1974). Le Sous-marin de l’apocalypse, qu’il réalise en 1961, conjugue deux passions, celui pour la mer, récompensée par un Oscar pour son documentaire de 1953 Cette mer qui nous entoure et Jules Verne qui inspirera bon nombre de ses films. Le scénario qu’il coécrit avec Charles Bennett est manifestement influencé par la mission du premier sous-marin nucléaire américain, le USS Nautilus, qui réussit à joindre les deux océans en plongée sous le pôle nord. D’autres exploits sous-marins, dont celui du bathyscaphe de Jacques Piccard, ont permis aux scénaristes d’enrichir les péripéties de l’aventure, très au fait des dernières découvertes de l’époque, spécialement la « ceinture de Van Allen » décrites en 1958, même si leur concept de combustion s’avère chimérique (pas d’oxygène dans l’espace…). Pièce maitresse du film, le sous-marin Seaview possède quelques particularités hautement fantaisistes, ses huit fenêtres panoramiques, son profil de raie Manta et ses deux feux arrières sur aileron style Cadillac. Ce design insolite le rendra mémorable et contribua au succès du film. N’étant pas à une invraisemblance près, les décors surdimensionnés (recyclés pour la série télévisée homonyme) ont tout du vaste plateau de studio (personne ne se baisse jamais) incompatible avec les espaces confinés d’un submersible. Autre détail, qui semble aujourd’hui politiquement incorrect, l’amiral et le Commodore fument « comme des pompiers » dans un milieu fermé censé être alimenté parcimonieusement en oxygène… Malgré toutes ses entorses à la vraisemblance, citons encore le plan d’ouverture où le sous-marin malgré sa masse émerge comme une fusée, le film possède un bon suspense, fertile en rebondissements, et un casting incroyable avec Walter Pidgeon, le docteur Morbius de Planète interdite, Peter Lorre et Joan Fontaine, stars du film noir franchement sous-employés, et Michael Ansara, acteur de composition. Si le film parait aujourd’hui très désuet pour son aspect technologique, on comprend son énorme succès en 1961, plusieurs plans du sous-marin en action, même si c’est une maquette, ont dû impressionner les spectateurs de l’époque, surtout en Cinémascope et en quadriphonie (le film était sonorisé avec 4 pistes magnétiques), bien plus que le céphalopode raté de la sortie sous-marine. Malgré une édition faisant l’impasse sur le mixage quatre pistes (disponible sur le blu-ray américain), les amateurs et les cinéphiles devraient apprécier ce film qui donna naissance à la série télévisée culte du même nom.

Commentaire technique

Copie HD assez bien définie mais variable selon les plans , grain important, bon contraste, colorimétrie et étalonnage chauds, teintes vives, tons très saturés, pas de défaut particulier ; mixage anglais en PCM 2.0 (issu du master 2.0 surround mais pas de mixage DTS-HD MA) en stéréo au moins sur la chanson d’ouverture (à noter : le blu-ray américain possède un mixage DTS-HD MA 4.0 qui respecte la quadriphonie originale), son propre, dialogues clairs, belle dynamique, pas de souffle, VF ancienne honorable

Notre avis

Image : (3,5/5)
Mixages sonores : (3/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (2,5/5)