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Actualités Blu-ray/DVD Coffret Walerian Borowczyk : une somme sur le cinéaste « sulfureux »

 Blu ray Coffret Walerian Borowczyk

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Cinéaste inclassable d’origine polonaise, Walerian Borowczyk est l’auteur-réalisateur de plus de cinquante films à la patte unique, dont une douzaine de longs-métrages et de nombreux films d’animation. Au milieu des années 1970, profitant de la fin de la censure en France, il utilise l’érotisme comme élément de ses films, qui traitent souvent des instincts humains, de l’amour, du rapport à l’ordre établi, du libre arbitre, en laissant la part belle aux sentiments des femmes.

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Courts-métrages et animation : Les Astronautes - Concert - Encyclopédie de Grand-maman - Renaissance - Les Jeux des Anges - Le Dictionnaire de Joachim - Rosalie - Gavotte - Diptyque - Le Phonographe - L’Amour Monstre de tous les Temps - Scherzo Infernal

Long métrage d’animation : Théâtre de Monsieur & Madame Kabal. Cet unique long-métrage d’animation reprenant les personnages de Concert évoque aussi bien Samuel Beckett que Roland Topor. Le cinéaste polonais esquive ici dialogue et narration conventionnels pour évoquer les hauts et les bas de la vie conjugale, en faisant alterner dessin rugueux des personnages avec de brèves séquences filmées en couleurs

Goto, l’île d’amour : Grozo, misérable serviteur, fait son chemin au travers de l’absurde hiérarchie de Goto,une île coupée du monde par un terrible tremblement de terre. Ses principales tâches sont celles de cirer les chaussures du gouverneur, attraper des mouches et nourrir les chiens. Mais il ne rêve que de posséder la belle Glossia, l’épouse du gouverneur-dictateur de l’île, Goto III…

Blanche : en France, au XIIIe siècle, la jeune Blanche est l’épouse d’un vieux baron sénile dont le fils, Nicolas, est secrètement amoureux. Le roi est en visite. Non seulement celui-ci tombe sous le charme de la belle Blanche, mais son page, séducteur impénitent, est tout aussi envoûté…

Contes immoraux : quatre épisodes remontant le fil du temps (« La Marée », « Thérèse Philosophe », « Erzsébet Báthory » et « Lucrezia Borgia »), quatre tabous, sont reliés par cette maxime de La Rochefoucauld : « L’amour, tout agréable qu’il est, plaît encore plus par les manières dont il se montre que par lui-même. »

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La Bête : un aristocrate français décadent veut redorer son blason en tentant de marier son fils étrange et simplet à une sublime fiancée riche et américaine. Mais les rêves érotiques et bestiaux de la jeune femme vont ébranler ces plans en révélant un terrible secret de famille…

Histoire d’un péché : Ewa Pobratynska, fille de propriétaires terriens installés à Varsovie, tombe follement amoureuse de Lukasz Niepolomski, un homme marié qui loue une chambre chez eux. Après avoir perdu son procès de divorce, la famille d’Ewa le chasse, provoquant la fugue de la jeune femme. Débute alors pour l’héroïne un voyage périlleux à travers l’Europe du début du XXe siècle…

Docteur Jekyll et les femmes : à Londres, à l’époque victorienne. Le talentueux Dr Jekyll et la belle Fanny Osbourne célèbrent leurs fiançailles, entourés de leur famille et de leurs amis de la haute société. Mais la soirée prend une autre tournure lorsqu’une série de meurtres et de viols a lieu dans la demeure…

 

• Titre original : (1) Courts-métrages et animation : Les Astronautes (1959, 12 mn 06), Concert (1962, 6 mn 42), Encyclopédie de Grand-Maman (1963, 6 mn 33), Renaissance (1963, 8 mn 57), Les Jeux des Anges (1964, 11 mn 31), Le Dictionnaire de Joachim (1965, 9 mn 03), Rosalie (1966, 14 mn 31), Gavotte (1967, 10 mn 15), Diptyque (1967, 8 mn 17), Le Phonographe (1969, 5 mn 26), L’Amour Monstre de tous les Temps (1978, 9 mn 13), Scherzo Infernal (1984, 5 mn 02) - Long métrage d’animation : Théâtre de Monsieur & Madame Kabal (1967, 73 mn 56) - (2) Goto, l’île d’amour - (3) Blanche - (4) Contes immoraux - (5) La Bête - (6) Dzieje grzechu (Histoire d’un péché) - (7) Docteur Jekyll et les femmes
• Support testé : blu-ray et DVD
• Genre : animation, drame, érotique
• Année : 1959-1984 - 1968 - 1971 - 1974 - 1975 - 1975 - 1981
• Réalisation : Walerian Borowczyk
• Casting : (2) Pierre Brasseur, Ligia Branice, Ginette Leclerc (3) Michel Simon, Georges Wilson, Ligia Branice, Denise Péronne (4) Lise Danvers, Fabrice Luchini, Paloma Picasso, Florence Bellamy, Charlotte Alexanadra (5) Sirpa Lane, Lisbeth Hummel, Guy Trejean, Dalio (6) Grażyna Długołęcka, Jerzy Zelnik (7) Udo Kier, Marina Pierro, Patrick Magee
• Durée : 1 h 47 mn 10 + 1 h 13 mn 56 - 1 h 31 mn 09 - 1 h 29 mn 45 - 1 h 43 mn 08 - 1 h 38 mn 21 -2 h 05 mn 21 - 1 h 32 mn 11
• Format vidéo : 16/9 et 4/3
• Format ciné : (1) divers 1,33/1, 1,66/1 et 1,85/1 N&B et couleur - (2-7) 1,66/1 N&B et couleur
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 1.0 français (1,2,3,6) - PCM 1.0 français (4,5,7)
• Bonus : (1) introduction de Terry Gilliam (1 mn 01) - Un film n'est pas une saucisse : Borowczyk et le court métrage, interviews du réalisateur, de Dominique Duvergé-Ségrétin et André Heinrich (27 mn 09) - Blow Ups : les œuvres sur papier de Borowczyk, retour sur ses débuts en tant que peintre, dessinateur et affichiste (4 mn 41) - publicités Holly Smoke (1963, couleurs, 9 mn 30), Le Musée (1964, N&B, 1 mn 45), Le Petit Poucet (1964, N&B, 1 mn 43)
• Bonus (2) introduction de l'artiste Craigie Horsfield (7 mn 53) - L'Univers concentrationnaire : tournage de Goto, l'île d'amour, comédiens et techniciens racontent le tournage (20 mn 29) - La Porte dévergondée : sculptures sonores de Borowczyk, l'« ébéniste » Borowczyk a fabriqué sans clou ni vis des sculptures mobiles produisant des effets sonores. Démonstration par le conservateur du Musée-Château d'Annecy Maurice Corbet (12 mn 43) - bande annonce (3 mn 36)
• Bonus (3) introduction du réalisateur Leslie Megahey (3 mn 44) - Ballade de la captive : tournage de Blanche, récits du tournage par Patrice Leconte, Noël Véry, André Heinrich, Dominique Duvergé-Ségrétin (27 mn 14) - Plaisirs obscurs : portrait de Walerian Borowczyk, interview de Walerian Borowczyk (60 mn 35) - Au bout des fusils, court métrage de Peter Graham (1972, 10 mn 35) - Derrière les lignes ennemies : tournage de « Au bout des fusils », témoignage de Peter Graham (5 mn 01)
• Bonus (4) introduction du spécialiste Daniel Bird (5 mn 12) - Contes immoraux : montage l'âge d'or, le film tel que présenté au Festival l'Âge d'Or, avec un cinquième conte « La Bête » dans une version plus longue que le rêve du film éponyme (1974, 2 h 05 mn 25) - L'amour se révèle : tournage de Contes immoraux, tournage, secrets et succès du film (16 mn 40) - Boro Brunch : réunion d'équipe, anecdotes et souvenirs de tournage (7 mn 35) - Une Collection particulière, collection d'objets artisanaux érotique, en deux versions (1973, 12 mn 10 et 14 mn 25) - bande annonce (2 mn 20)
• Bonus (5) introduction du critique Peter Bradshaw (1 mn 48) - Le Tournage de la bête, photos et séquences de tournage commentées par Noël Véry, cameraman et chef-op. de neuf longs métrages de Borowczyk (57 mn 53) - Folie de l'extase : l'évolution de la bête, comment l'idée du scénario a germé, l'histoire du costume, et la suite jamais réalisée (4 mn 20) - Escargot de Vénus, œuvres peintes de Bona Tibertelli de Pisis - Pieyre de Mandiargues (« Bona ») (1975, 4 mn 40) - bande annonce (3 mn 54)
• Bonus (6) introduction de l'illustrateur Andrzej Klimowski (7 mn 59) - Le Premier pécheur, Grażyna Długołęcka parle de sa relation de travail houleuse avec Borowczyk (22 mn 34) - Histoires d'un péché, Daniel Bird resitue Histoire d'un péché dans l'œuvre de Borowczyk (11 mn 20) - La Boîte à musique, l'utilisation de la musique classique dans les films de Borowczyk par David Thompson, réalisateur de documentaires (18 mn 14)
• Bonus (7) Hello Dr Jekyll, entretien avec Udo Kier (11 mn 44) - Phantasmagorie de l'intérieur, essai vidéo à partir du tableau de Vermeer présent dans Jekyll (14 mn 37) - Les Yeux qui écoutent, aperçu des collaborations entre Borowczyk et les compositeurs d'avant-garde, par Bernard Parmegiani, compositeur de musique concrète et électro-acoustique (10 mn 25) - Retour à Méliès : Borowczyk et les pionniers du cinéma, influences d'Émile Cohl et Georges Méliès dans les films de Borowczyk (6 mn 48) - Jouet joyeux, court métrage hommage aux précurseurs du cinéma, avec les images du praxinoscope de Charles-Émile Reynaud (1979, 2 mn 27) - bande annonce (1 mn 19)
• Éditeur : Carlotta Films

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Commentaire artistique

Ce Coffret Collector réunit huit DVD et trois Blu-ray pour regrouper l’essentiel de l’œuvre avant-gardiste et sulfureuse de cet « outsider » du cinéma français. Disponible pour la première fois en version restaurée 2K les 7 films et 16 CM sont accompagnés de deux livres inédits fort passionnants et d’une pléthore de bonus.
Un très bel objet dont regrettera simplement que tous les films ne soient pas disponibles sur blu-ray.

Dessins animés Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Théâtre de Monsieur & Madame Kabal Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

C’est par le court-métrage que Walerian Borowczyk débuta sa carrière française de cinéaste et c’est sans doute ces douze animations qui témoignent le mieux de ses recherches plastiques, de son imagination démesurée et de sa capacité à intégrer tous les courants et les techniques du cinéma en puisant aux meilleures sources, Georges Méliès ou Emile Cohl. La vision de ces petits bijoux, restaurés en 2K, est éclairante, nous permettant d’apprécier le savant cocktail d’humour iconoclaste et de surréalisme dont le cinéaste agrémentait ses productions. On s’en rendra parfaitement compte avec son seul long-métrage d’animation, Théâtre de Monsieur & Madame Kabal, basé sur un court-métrage antérieur Le Concert, est réalisé en papier découpé, mêlant dessins et photographies et comportant des inserts en couleurs. Tableau des aléas de la vie de couple, ce film inclassable passe par toutes sortes de séquences oniriques qui défient la logique et dont on comprend aisément qu’il ait pu inspirer Terry Gilliam. Avec son esthétique rappelant celle de Roland Topor et son mixage métallique façon ordinateur, ce film fascinant cultive avec génie l’art de l’absurde et l’incongruité, une œuvre que n’aurait pas renié Samuel Beckett. Mémorable !

Goto, l’île d’amour Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Sur un scénario de Walerian Borowczyk, ce drame propose une vision parodique d’un univers concentrationnaire et une métaphore sur la soif du pouvoir dont le dictateur était interprété, avec sa stature habituelle, par Pierre Brasseur. Tout l’attrait de ce film singulier réside dans l’incroyable photographie en noir et blanc, avec quelques brefs inserts en couleurs, que le cinéaste compose avec une minutie impressionnante : cadrages picturaux, accessoires, mouvements, acteurs et animaux composent avec un certain réalisme l’image d’un monde farfelu, sinon surréaliste. Couronné par le prix George Sadoul, ce film étonnant marquait une rupture, le cinéaste abandonnant le court-métrage et l’animation de ses œuvres précédentes

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Blanche Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Adapté de "Mazepa", roman du poète Julius Slowacki, Blanche est une ode à l’innocence féminine et à la duplicité masculine, civile et religieuse, filmée comme une enluminure où les décors et le jeu des acteurs, Michel Simon et Georges Wilson, et de l’actrice, Ligia Branice, semblent épouser les perspectives déformées des miniatures du Moyen-Âge : une réalisation surprenante et créative. Pivot de l’intrigue, objet de désir, Blanche ne peut que subir ce déferlement de passions raconté sur un rythme alangui qui peut agacer mais avec des choix esthétiques remarquables qui subliment un drame complexe et pompeux. N’oublions pas que Walerian Borowczyk était aussi un peintre et qu’il sait filmer son actrice en lui donnant cette lueur pâlotte qui en fait le charme, accentué par le jeu figé de Ligia Branice, tout en accompagnant son film de musiques médiévale du XIIIe siècle. L’ambiance mémorable qu’il réussit à nous faire ressentir est bien le résultat d’une réflexion d’auteur agrémentée d’un petit penchant pour la satire religieuse.

Contes immoraux Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Considéré comme son chef-d’œuvre érotique, Walerian Borowczyk réalise ses Contes immoraux comme un film à sketches dont le cinquième non inclus au montage (mais présent en bonus dans la version montrée au festival de l’Âge d’Or) servira de base à son futur long métrage La Bête. Loin des codes du film érotique sans enjeu dramatique, il consacre chaque segment à une réflexion sur le plaisir en remontant le temps : de nos jours, en 1890, Élisabeth Bathory en 1610 et Lucrèce Borgia en 1498. Chaque tableau est parfaitement scénarisé et dispose d’une mise en scène rigoureuse, presque trop esthétisante. Très statique, le film apparaît plus comme une leçon sur le regard et sur la composition picturale teintée d’iconoclasme que comme une œuvre coquine fondée sur le voyeurisme. Les amateurs du genre en seront pour leurs frais, même si le cinéaste s’attarde sur le corps dénudé de ses ravissantes actrices. Dans le premier sketch, on découvrira Fabrice Luchini, 23 ans, dans un de ses premiers films !

Histoire d’un péché Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Le roman de Stefan Żeromski est à la base du scénario de l’unique film polonais réalisé par Walerian Borowczyk. Dès la scène d’ouverture, sur un confessionnal avec la jolie héroïne, jouée par Grażyna Długołęcka au début de sa carrière de comédienne, le ton est donné : les péripéties vécues par Ewa serviront de prétexte à une critique en règle de l’Église et de son hypocrisie. Afin de renforcer la dynamique de son film, bercé par le concerto pour violon de Mendelssohn, le cinéaste demande à son directeur photo de filmer la plupart des scènes caméra à l’épaule. Les rapports entre l’actrice et le réalisateur sont difficiles, le seconde accusant le premier de la contraindre à des scènes sexuelles qu’elle ne voulait pas tourner. Le cinéaste dans son ouvrage « Mes années polonaises » (1991) traite l’actrice de mythomane et d’hystérique sexuelle. Quoiqu’il en soit le résultat à l’écran, impressionnant et passionnel, sera plébiscité par le public et le film ira en sélection officielle à Cannes en 1975.

La Bête Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)

Avec sa réputation sulfureuse, ce film, qui fut interdit à sa sortie dans certains pays, emporta l’adhésion du public hexagonal sans doute émoustillé par le sujet et par son ton éminemment sarcastique. Walerian Borowczyk ne fait pas dans la dentelle avec sa bête, inspirée de la bête du Gévaudan, en érection permanente et ses actrices constamment déshabillées et scrutées sous toutes les coutures. Sans se soucier de plaire, le cinéaste multiplie les séquences dont le mauvais goût et le voyeurisme plombent une histoire fantastique qui peine à captiver et semble vouloir choquer à tout prix sans vrai enjeu artistique. Où est passé le créateur fécond et inventif de Goto, l'île d'amour et de Blanche ? L’érotisme clinquant de La Bête n’aura d’autre intérêt que de dévoiler la plastique impeccable de Lisbeth Hummel, reconvertie depuis dans la peinture, ainsi que celle de Sirpa Lane et de Pascale Rivault. Certains aspects du film incitent à voir dans cette œuvre une critique de pratiques sociales démodées et une diatribe contre la déchéance de certaines classes sociales ainsi qu’une charge contre le clergé mais son voyeurisme extrême détourne si bien l’attention que les fantasmes finissent par monopoliser l’intérêt. Malgré son substrat psychanalytique manifeste et son surréalisme baroque, La Bête peine à convaincre.

Docteur Jekyll et les femmes Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3/5)

Si ce n’est pas le dernier film réalisé par Walerian Borowczyk, Docteur Jekyll et les femmes est assurément son chant du cygne, aboutissement d’une longue carrière placée sous la recherche d’un esthétisme iconoclaste hérité de son talent de peintre et de surréaliste. Le scénario qu’il écrit s’inspire du célèbre roman de Robert Louis Stevenson auquel il ajoute, en accord avec ses préoccupations d’alors, une dose d’érotisme vénéneux. Sous sa défroque de Hyde, Jekyll est présenté comme un sadique sexuel dégagé de toute contrainte morale et capable de corrompre toutes les femmes qui sont à sa disposition dans la belle demeure où il les retient. Walerian Borowczyk filme son prédateur dans un lieu unique et, selon son habitude, alterne les genres, passant de scènes quasi burlesques aux séquences morbides agrémentées de fantastique et d’érotisme fétichiste. Dommage que sa mise en scène pèche par excès, préférant accorder toute son attention à la beauté des éclairages et la pertinence des cadrages plus qu’à la direction des acteurs. Esthétiquement très léché, son film n’évite pas la vacuité de sa sophistication même si la beauté de Marina Pierro est explorée dans le moindre détail. Néanmoins certaines fulgurances picturales et innovations dramatiques méritent qu’on redécouvre ce film testament.

Commentaire technique

Tous les films ont été remastérisé à partir des meilleurs éléments disponibles

Dessins animés + Théâtre de Monsieur & Madame Kabal : copies SD assez précises, bon contraste, légère granulation, couleurs saturées et chaudes, gamme de gris équilibrée ; mixages monophoniques dynamiques et sans distorsion
Goto, l’île d’amour : copie SD, master 2K d’après une copie positive car le négatif a disparu), nette, bien contrastée, légère granulation, belle échelle de gris ; mixage mono français clair et sans distorsion
Blanche : copie SD précise, excellent contraste, colorimétrie chaude, tons saturés, léger grain ; mixage mono français clair
Contes immoraux : copie HD bien définie, excellent contraste, colorimétrie chaude, teintes nuancées, pas de défaut ; mixage français monophonique clair et très dynamique
Histoire d’un péché : copie SD bien détaillée, bon contraste, colorimétrie chaude, teintes nuancées, zéro défaut ; mixage polonais monophonique clair et sans distorsion, belle dynamique
La Bête : copie HD précise, grain plus ou moins appuyé, excellent contraste, étalonnage et colorimétrie nuancés, teintes chaudes et tons saturés, image sans défaut ; mixage français monophonique avec une forte dynamique
Docteur Jekyll et les femmes : copie HD nette mais le réalisateur a utilisé un filtre adoucissant, bien contrasté, colorimétrie chaude, teintes nuancées : mixage français monophonique clair et sans accroc

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)

IMDb :
Théâtre de Monsieur & Madame Kabal : http://www.imdb.com/title/tt0062366/
Goto, l’île d’amour : http://www.imdb.com/title/tt0063026/
Blanche : http://www.imdb.com/title/tt0066841/
Contes immoraux : http://www.imdb.com/title/tt0071359/
Histoire d’un péché : http://www.imdb.com/title/tt0072919/
La Bête : http://www.imdb.com/title/tt0072752/
Docteur Jekyll et les femmes : http://www.imdb.com/title/tt0082272/

 

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