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Actualités Blu-ray/DVD Quatre films d’horreur des années 30

Blu ray DVD 4 films dhorreur des années30

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Note technique globale : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis

Dans les années 30, avec l’avènement du parlant, les films fantastiques et d’horreur sont à l’honneur à Hollywood où le style expressionniste va être entretenu par l’arrivée de cinéastes allemands émigrés. Plusieurs acteurs, Bela Lugosi, Boris Karloff, Ernest Thesiger, Charles Laughton, etc. accèdent à la notoriété en jouant les monstres emblématiques…

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Double assassinat dans la rue Morgue : à Paris, en 1845, dans la même semaine, trois femmes sont retrouvées mortes dans la Seine, s'étant apparemment suicidées. En examinant les corps, Pierre Dupin, étudiant en médecine, remarque de petites entailles sur les bras des victimes. Ces jeunes femmes sont en fait des cobayes du Dr Mirakle, un scientifique fanatique qui cherche à démonter le lien de parenté entre l'homme et le singe…

L’île du docteur Moreau : recueilli sur un cargo, Edward Parker est jeté par-dessus bord après une dispute avec le capitaine, à proximité d'une petite île tropicale. Il y rencontre le Docteur Moreau : un scientifique fou, qui réalise des expériences génétiques épouvantables sur des animaux, cherchant à les rendre humains. Mais ses expériences ont donné lieu à des abominations, à l'exception de Lota, la belle femme panthère…

Le Fantôme vivant : le professeur Morlant, passionné d'égyptologie, acquiert un bijou, la « Lumière éternelle », qui aurait le pouvoir de conférer l'immortalité. Rongé par la maladie, il fait promettre à son fidèle serviteur de l'enterrer avec le joyau, le menaçant de revenir le hanter si sa volonté n'est pas respectée. Mais Morlant est inhumé sans le précieux médaillon, qui attise de nombreuses convoitises. Par une nuit de pleine lune, le professeur revient alors d'entre les morts pour se venger…

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La Maison de la mort : surpris par un orage et une pluie diluvienne, des voyageurs égarés trouvent refuge dans une demeure lugubre, appartenant à l'étrange famille Femm. Ils y rencontrent d'inquiétants personnages : Horace, le blafard maître de maison ; sa sœur Rebecca, sourde et religieuse obsessionnelle : ou encore Morgan, le domestique défiguré et muet, sujet à des crises de violence lorsqu'il boit. L'atmosphère est lourde et menaçante, la nuit s'annonce bien longue…

• Titre français : Double assassinat dans la rue Morgue - L’île du docteur Moreau - Le Fantôme vivant - La Maison de la mort
• Titre original : Murder in the Rue morgue - Island of Lost souls - The Ghoul - The Old Dark House
• Support : blu-ray (1-3), DVD (4)
• Genre : horreur
• Année : 1932, 1932, 1933, 1932
• Réalisation : Robert Florey, Erle C. Kenton, T. Hayes Hunter, James Whale
• Casting : (1) Bela Lugosi, Sidney Fox, Leon Ames, Bert Roach, Betty Ross Clarke, Brandon Hurst (2) Charles Laughton, Richard Arlen, Leila Hyams, Bela Lugosi, Kathleen Burke, Arthur Hohl (3) Boris Karloff, Cedric Hardwicke, Ernest Thesiger, Dorothy Hyson, Anthony Bushell, Kathleen Harrison, Ralph Richardson (4) Boris Karloff, Melvyn Douglas, Charles Laughton, Elspeth Dudgeon, Lilian Bond, Ernest Thesiger
• Durée : 1 h 00 mn 36 - 1 h 10 mn 36 - 1 h 20 mn 11 - 1 h 09 mn 02
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais (1-3) - Dolby Digital 2.0 monophonique anglais (4)
• Bonus : (tous) présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (10 mn 15, 9 mn 49, 7 mn 04, 16 mn) - bandes annonces 1 et 2 (1 mn 47, 1 mn 40) - galerie de photos sur blu-ray (6 mn 01, 4 mn 42, 3 mn 41) - jaquette réversible avec l’affiche originale au dos (2) Inside (Killing) Joke à l'étrange festival : L'île du docteur Moreau par Jaz Coleman (7 mn 10)
• Éditeur : Elephant Films

Commentaire artistique

Double assassinat dans la rue Morgue Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

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Cette première adaptation de la nouvelle homonyme d’Edgar Allan Poe s’écarte sensiblement de l’intrigue originale et supprime le fondement de son suspense qui reposait sur un double meurtre énigmatique élucidé par Pierre Dupin, un précurseur de Sherlock Holmes. En effet le scénario entremêle le récit d’un scientifique dément et de son singe avec celle d’un couple dont l’amoureux, étudiant en médecine, parviendra à dévoiler l’identité du coupable à la suite d’une scène cocasse sur la reconnaissance de la langue entendue par les témoins. L’infidélité discutable au texte de Poe est heureusement compensée par la splendide photographie expressionniste de Kral Freund (qui la même année met en scène La Momie avec Boris Karloff) jouant savamment des éclairages et de la suggestivité des décors incroyablement déformés. La mise en scène de Robert Florey, qui obtint ce film après avoir été écarté du Frankenstein de 1931, s’avère classique mais efficace, appliquant les règles du cinéma fantastique allemand d’avant-guerre et dépeignant un Paris fantasmagorique réinventé en studio. Malgré un récit délayé, chargé en digressions mais animé par les dialogues de John Huston, et une interprétation quelque peu outrancière, avec néanmoins une prestation savoureuse de Bela Lugosi, nonobstant un gorille peu crédible (joué par un acteur sauf sur les gros plans filmés avec un chimpanzé !), le film conserve ce charme indéfinissable des réalisations des années 30. Sans prétendre au chef-d’œuvre, ce classique, qui surpasse beaucoup de ses concurrents de l’époque, mérite d’être connu.

L’île du docteur Moreau Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Le célèbre roman d’Herbert G. Wells aura envoûté le cinéma qui ne compte pas moins de cinq adaptations réalisées entre 1913 et 1996. En 1932 Erle C. Kenton réalise cette première version sonore transposant sur grand écran ce roman de science-fiction qui a pour thème l’expérimentation animale et fut publié en 1896 au moment où l’Angleterre était en plein débat sur la vivisection. L’audace du scénario de Waldemar Young et Philip Wylie, le moins infidèle à H. G. Wells mais qui s’inspire aussi de Shakespeare « La tempête », bénéficia de l’absence de censure qui allait être instaurée par le code Hays à partir de 1934. L’invention de Lota, la séduisante et sexy femme-panthère, constitue une de ces hardiesses qui choqua à l’époque. Pour ce rôle emblématique, qui réunit plus de 60 000 candidates, c’est Kathleen Burke, une assistante-dentiste inconnue, qui sera engagée et offrira une composition demeurée mémorable. À ses côtés, tout aussi charismatique, Charles Laughton incarne un Moreau majestueux, sardonique et expressif, tandis que Bela Lugosi, embauché à la dernière minute, se contente d’une prestation notable mais trop limitée. Contrairement aux productions récentes qui auraient orientées leur mise en scène sur les monstres et les effets spéciaux, la réalisation classique d’Erle C. Kenton joue sur les atmosphères (bateau, île, jungle, laboratoire…) et le suspense latent. Le style est plus expressionniste que documentaire, ajoutant une touche de fantastique grâce au jeu de lumières et aux savants cadrages de l’admirable photographie de Karl Struss qui supplée à la modestie des effets spéciaux, encore que certains maquillages d’anthologie conservent toute leur efficacité. Décriée par H. G. Wells, cette version néglige en effet la critique sociale du roman qu’elle détourne dans une vision triviale du savant-fou, avec une part de romanesque habituelle dans les films de l’époque d'où l’introduction de l’élément féminin absent du roman. Malgré cette entorse et parée de tout le charme nostalgique de son esthétique séduisante, l’adaptation de Erle C. Kenton demeure un classique fascinant par sa forme et révoltant par son thème. Un incontestable chef-d’œuvre.

Le Fantôme vivant Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

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Avec le succès de sa prestation mémorable dans le Frankenstein (1931) de James Whale, Boris Karloff se voit confier toutes sortes de rôles de « monstres » et excelle dans La Momie (1932) de Karl Freund. En 1933, il accepte de jouer dans une production anglaise Le Fantôme vivant adapté d’une pièce de théâtre de Frank King, ce qui lui permet de revenir dans son pays natal après vingt-cinq années d’absence. Ce film est considéré comme le premier film d’horreur britannique parlant et doit beaucoup de son atmosphère fantastique aux éclairages savants de Günter Krampf, le chef opérateur de Loulou (1929). Bien que prometteur par son titre, The Ghoul en version originale, le film trahit son origine théâtrale et s’avère plus volubile qu’envoûtant, enchainant des péripéties peu captivantes où un humour peu convaincant le dispute à la platitude des évènements. Dommage car les décors suggestifs de la tombe (hiéroglyphes, cercueil, statue d’Anubis) et le jeu de Boris Karloff, à peine maquillé mais hélas peu présent à l’écran, sont à la mesure de la veine horrifique des années 30 ! La qualité du reste du casting est à souligner avec les grands comédiens britanniques que furent Ernest Thesiger, Ralph Richardson (qui débutait dans ce film) et Cedric Hardwicke. Longtemps considérée comme perdue, la version intégrale du film (négatif nitrate d’origine) fut retrouvée fortuitement dans une cave du studio de Shepperton en 1980.

La Maison de la mort Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Sur un scénario adapté du roman « Benighted » de J. B. Priestley, James Whale réalise La Maison de la mort - parfois également titré Une Soirée étrange - dont l’argument simplissime, parodié dans The Rocky Horror Picture Show, repose sur l’aventure de voyageurs contraints par un orage de trouver refuge dans une inquiétante demeure. Ce film constitue probablement l’un des premiers à établir le sous-genre du film de maison effrayante. Si tous les éléments du film d’horreur sont présents, avec les maquillages de Jack Pierce et des acteurs chevronnés tels que Boris Karloff et Ernest Thesiger (qui jouaient déjà ensemble dans The Ghoul), c’est néanmoins plutôt à une comédie dramatique que nous convie le grand cinéaste de Frankenstein ! Réunissant une collection de personnages pittoresques, l’intrigue s’attache plus à la bizarrerie des confrontations et des contradictions qui s’établissent entre ces diverses psychologies qu’à un suspense horrifique. Avec habileté, James Whale a su traduire l’étrangeté des rapports et les sous-entendus qui animent ces personnages singuliers et typés en s’appuyant sur un casting remarquable réunissant, outre les acteurs déjà mentionnés, les excellents Raymond Massey, Melvyn Douglas et Charles Laughton ainsi que l’actrice Elspeth Dudgeon qui interprète le rôle… de Sir Roderick, le patriarche. Dans ce film où l’on sourit plus qu’on ne tremble, il est amusant de souligner que dans la séquence introductive, Melvyn Douglas fredonne Singin’in The Rain, une chanson écrite en 1929. Longtemps invisible, retiré des écrans lorsque le remake de William Castle est sorti (1963), La Maison de la mort est resté inédit en France, une carence que cette édition vient enfin de combler.

Commentaire bonus

Comme traditionnellement chez l’éditeur, la présentation des films est confiée à Jean-Pierre Dionnet toujours plein d’allant mais ses interventions, aussi instructives qu’elles soient, gagneraient à être complétées... quand on constate ce que l’éditeur américain Criterion est capable de proposer avec son édition blu-ray de L’île du docteur Moreau

Commentaire technique

BLU-RAY
Double assassinat dans la rue Morgue : copie HD avec une très belle définition, granulation, excellent contraste, noirs profonds, échelle de gris nuancée, rare défaut ; mixage monophonique anglais clair mais léger bruit de fond, pas de distorsion
L’île du docteur Moreau : copie HD manquant souvent de netteté, grain appuyé, quelques défauts, bon contraste ; mixage monophonique anglais clair, grésillements
Le Fantôme vivant : copie HD bien définie, excellent contraste, noirs profonds, blancs nuancés, pas de défauts majeurs ; mixage monophonique anglais clair sans distorsion

DVD
La Maison de la mort : copie SD moyennement définie, contraste variable, échelle de gris peu nuancée, rayures ; mixage monophonique anglais clair avec du souffle et des aigues étriqués

• Colorimétrie : films en noir et blanc, soit bien différenciés (1,3), soit tendant vers le grisâtre (2,4)
• Étalonnage : correct
• Contraste : moyen
• Compression : excellente
• Définition : excellente (1) à moyenne (4)
• Mixages : mixage monophonique anglais clairs mais n’excluant pas du souffle et des grésillements

Liens Web

IMDb:
Double assassinat dans la rue Morgue : http://www.imdb.com/title/tt0023249/
L’île du docteur Moreau : http://www.imdb.com/title/tt0024188/
Le Fantôme vivant : http://www.imdb.com/title/tt0024055/
La Maison de la mort : http://www.imdb.com/title/tt0023293/

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

 

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