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Cinq suites à « L’Homme invisible »

Blu ray DVD Hommes invisibles

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Note technique globale : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)

Synopsis

Dans la série des monstres Universal, Claude Rains incarne en 1933, dans L’Homme invisible de James Whale, le personnage imaginé par H. G. Wells. Lorsque dans les années 40, tous les monstres reviennent sur les écrans dans des productions du studio, l’homme invisible a droit à sa suite. Entre 1940 et 1951, cinq films seront consacrés au personnage.

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Le Retour de l’homme invisible : condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis, Sir Geoffrey Radcliffe reçoit la visite du docteur Frank Griffin - le frère de l'homme invisible. Persuadé de l'innocence de Radcliffe, Griffin lui fournit le sérum d'invisibilité, lui permettant ainsi de s'échapper, et de se lancer sur les traces du coupable…

La Femme invisible : l'excentrique Professeur Gibbs, financé par un riche avocat, invente un appareil qui rend invisible. Kitty Carroll, un très joli mannequin, se présente pour servir de cobaye. L'expérience réussit et Kitty est bien décidée à se venger de son patron sadique. Les complications surviennent lorsque trois gangsters volent la machine…

L’Agent invisible contre la Gestapo : Frank Raymond, le petit fils du premier homme invisible, est toujours en possession de la formule d'invisibilité. Il ne s'en était jamais servi, la considérant trop dangereuse. Mais après Pearl Harbor, Frank se porte volontaire pour servir les forces alliées… en tant qu'agent secret invisible…

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La Vengeance de l’homme invisible : après avoir été doublé par ses amis, Robert Griffin s'échappe de l'hôpital psychiatrique où il avait été enfermé en Afrique. De retour en Angleterre, il n'a qu'une idée en tête : se venger. Il rencontre alors un scientifique, qui cherche à tester sa formule d'invisibilité…



Deux Nigauds contre l’homme invisible : Frances Lou et Bud Alexander sont à peine diplômés de l'école de détective lorsque leur premier client, le boxeur Tommy Nelson, se présente. Accusé à tort du meurtre de son manager, il s'est échappé de prison. Il demande au duo d'enquêter, et pour gagner du temps, il s'injecte un sérum qui le rend invisible…

• Titre français : Le Retour de l’homme invisible - La Femme invisible - L’Agent invisible contre la Gestapo - La vengeance de l’homme invisible - Deux Nigauds contre l’homme invisible
• Titre original : The Invisible Man Returns - The Invisible Woman - Invisible Agent - The Invisible Man’s Revenge - Abbott and Costello Meet the Invisible Man
• Support : blu-ray (1, 4, 5) - DVD
• Genre : horreur, fantastique
• Année : 1940, 1940, 1942, 1944, 1951
• Réalisation : Joe May, A. Edward Sutherland, Edwin L. Marin, Forde Beebe, Charles Lamont
• Casting : (1) Cedric Hardwicke, Vincent Price, Nan Grey, John Sutton, Cecil Kellaway, Alan Napier, Forrester Harvey (2) Virginia Bruce, John Barrymore, John Howard, Charles Ruggles, Oskar Homolka, Edward Brophy, Margaret Hamilton (3) Ilona Massey, Jon Hall, Peter Lorre, Cedric Hardwicke, J. Edward Bromberg, Albert Bassermann, John Litel, Holmes Herbert (4) Jon Hall, Leon Errol, John Carradine, Alan Curtis, Evelyn Ankers, Gale Sondergaard (5) Bud Abbott, Lou Costello, Nancy Guild, Arthur Franz, Adele Jergens, Sheldon Leonard
• Durée : 1 h 21 mn 28 - 1 h 09 mn 10 - 1 h 17 mn 45 - 1 h 17 mn 21 - 1 h 22 mn 16
• Format vidéo : 16/9 (1, 4, 5) - 4/3 (tous)
• Format ciné : 1,37/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français,
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais (1, 4, 5) - Dolby Digital 2.0 monophonique anglais (tous)
• Bonus : présentation par Jean-Pierre Dionnet (13 mn 31) - présentation du film (12 mn 17, 8 mn 54, 11 mn 40, 6 mn 21, 7 mn 20) - bande annonce sauf 4 (2 mn 15, 1 mn 57, 1 mn 52, 2 mn 10) - galerie de photographies (2 mn 01, 0 mn 45, 1 mn 51, 2 mn 15, 2 mn 36, 1 mn 41) - livret L'homme invisible signé Damien Aubel de Transfuge (12 pages) - DVD du film (1,4, 5)
• Éditeur : Elephant Films

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Commentaire artistique

Le Retour de l’homme invisible Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Le personnage inventé par H. G. Wells avait été incarné par Claude Rains dans le classique Universal de 1933 dirigé par James Whale. Le studio ayant obtenu par contrat avec le romancier de faire plusieurs films, voici l’homme invisible de retour avec la voix (inimitable) et sous les traits (à la fin) de Vincent Price. Cette suite, tout à fait honorable, fut réalisée par Joe May qui en écrivit le scénario avec Curt Siodmak. Le récit fait intervenir le frère Frank Griffin, détenteur de la formule qui va inoculer le sérum au héros Geoffrey (Vincent Price), mais conserve partiellement la dramaturgie de l’original avec la menace d’aliénation que l'injection provoque; plusieurs scènes sont des réminiscences du film original. Les effets spéciaux, comme dans le film de 1933, sont dus au talent de J. P. Fulton et sont assez convaincants pour l’époque. Le casting est dominé par Vincent Price, qui n’a rien à envier à l’interprétation de Claude Rains, et Sir Cedric Hardwicke, un grand acteur britannique qu’on n’attendrait pas dans une série B. À leur côté la charmante Nan Grey apporte la touche féminine indispensable à la romance. Le film est splendidement photographié en noir et blanc par Milton R. Krasner (Le Roi des Rois, 1961) qui renforce les diverses péripéties d’une intrigue captivante s’achevant par une scène spectaculaire dans une mine de charbon. Si le film ne parvient jamais à égaler son modèle, cette série B très bien ficelée constitue une excellente surprise.

La Femme invisible Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

En dépit de la simplicité de son apparence, ce film bénéficia d’un budget plus confortable que la moyenne des autres séries B du studio Universal. Son scénario, éloigné du récit de H. G. Wells, exclue toute gravité dramatique au profit d’une ambiance d’humour et de fantaisie que même la présence du grand John Barrymore ne contredit pas. Sous la houlette d’un réalisateur qui dirigea Laurel & Hardy et W.C. Fields, impeccablement « truqué » par John P. Fulton, cette comédie sans prétention est interprétée par Viginia Brice qui suppléa à la défection de Margaret Sullavan. Dénotant sur le reste de la franchise « homme invisible », ce film sans rapport avec l’argument original tire le récit vers un enchaînement de scènes burlesques, notamment avec le majordome, qui détournent totalement l’entreprise de sa filiation. Quoique plaisant à regarder, cet épisode ne laisse pas une trace mémorable.

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L’Agent invisible contre la Gestapo Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Ce nouvel opus, réalisé en plein conflit juste après Pearl Harbor, brode sur la menace nazie infiltrée aux USA. Outre un scénario fertile en rebondissements, dont une belle scène sadique dans une imprimerie, et la présence de Sir Cedric Hardwicke et Peter Lorre en vilains espions, l’un allemand, l’autre japonais, le film reste très spectaculaire grâce aux superbes effets spéciaux de J. P. Fulton (excepté une maquette d’avion peu crédible) encore plus réussis (scène de la baignoire) que dans les trois premiers films. Si l’intrigue imaginée par Curt Siodmak ne se démarque pas par son originalité, le divertissement est cependant assuré même si l’on doit regretter que l’argument dramatique inventé par H. G. Wells soit platement détourné en vulgaire film de propagande. L’interprétation des allemands par des acteurs américains y est spécialement caricaturale, dénotant le souhait de les ridiculiser, propagande oblige. Alors que le film précédent avait carrément ignoré le roman originel, celui-ci fait intervenir un descendant de Jack Griffin, son petit-fils sous le nom de Frank Raymond, qui va devenir un espion « invisible » à Berlin (de studio) où sa rencontre avec la belle Maria (la hongroise Ilona Massey) conjugue adroitement humour et romance. La plupart des péripéties sont totalement invraisemblables, particulièrement quand l’espion invisible passe son temps à tout faire pour se signaler, mais qu’importe ces extravagances scénaristiques, le film conserve tout son potentiel amusant.

La Vengeance de l’homme invisible Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Pour ce dernier film de la série « sérieuse », contrairement aux autres films, le scénario n’est pas de Curt Siodmak mais de Bertram Millhauser, spécialisé dans Sherlock Holmes, qui invente un personnage nommé Griffin sans aucun rapport avec l’histoire initiale ou avec l’opus précédent. Dans cette version le savant un brin dérangé, qui a les traits anguleux de John Carradine, travaille indépendamment, sans aucune filiation avec le Dr. Griffin imaginé par H. G. Wells. Les péripéties de l’intrigue sont peu vraisemblables, beaucoup trop bricolées pour être convaincantes, et les épisodes humoristiques, guère captivants, sont assez déplacés dans la tonalité du récit. Deux éléments sauvent le film de la banalité, la violence haineuse de l’homme invisible incarné par John Hall, véritable anti-héros, et la qualité des effets spéciaux de J. P. Fulton qui restent encore aujourd’hui assez efficaces. Épisode certainement le plus faible de la franchise, La Vengeance de l’homme invisible possède un dénouement brutal, inattendu et mémorable, qui amplifie l’intensité du récit. Le casting excellent, une certaine noirceur chez la plupart des protagonistes, une tonalité ambiguë et la superbe photographie de Milton R. Krasner relèvent néanmoins l’intérêt de ce quatrième film.

Deux Nigauds contre l’homme invisible Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Considéré comme une des meilleures comédies du duo comique aux prises avec les monstres Universal, ce film clôt la collection des « suites » de l’homme invisible. Déjà celui-ci, incarné par Vincent Price, faisait une courte apparition à la fin de Bud Abbott and Lou Costello Meet Frankenstein (1948). Ici l’intrigue, reprenant dans les grandes lignes le récit du film Le Retour de l’homme invisible, dont quelques plans sont mêmes recyclés, insiste sur le caractère cocasse des situations générées par un personnage invisible, un argument burlesque idéal, ce qui, en contrepartie, affaiblit la tonalité fantastique et horrible du récit imaginé par H. G. Wells. Les effets spéciaux sont parfaits même s’ils ne doivent rien à J. P. Fulton et la mise en scène de Charles Lamont, réalisateur attitré du duo, mise avec efficacité sur des gags visuels : plusieurs séquences d’anthologie ponctuent la narration, on retiendra la scène mémorable avec le punching-ball et l’inénarrable repas aux spaghettis ! Il manque peut-être un grand acteur dans le casting de cette histoire mais tous les interprètes livrent une prestation irréprochable. Le film a été plébiscité par le public américain plus familier avec ce duo comique rebaptisé chez nous les « deux nigauds ». Si leur style comique n’est pas forcément convaincant, cette comédie mérite d’être vue pour l’excellence de ses trucages et pour l’hommage au personnage de Wells. Les plus attentifs reconnaîtront dans le cabinet du docteur Ray une photographie de Claude Rains, l’homme invisible original de 1933.

Commentaire bonus

Comme pour le reste de la collection « Ciné Monster Club », on pourra profiter d’une présentation générale et d’une présentation ciblée de chaque film par Jean-Pierre Dionnet ainsi que d’un mini-livret. Intéressants mais pas assez fouillés.

Commentaire technique

Tous les Masters numériques sont en haute définition.

Le Retour de l’homme invisible : copie HD, image très bien définie, excellent contraste, noirs denses, blancs nuancés, belle échelle de gris, légers défauts (rayures, taches) ; mixage anglais monophonique clair, dynamique et sans distorsion
La Femme invisible : copie SD à la définition honorable, bon contraste, gamme de gris équilibrée, pas de défaut notoire ; mixage anglais monophonique clair
L’Agent invisible contre la Gestapo : copie SD excellente, bien définie, magnifique contraste, noirs denses, gamme de gris nuancée, pas de défaut ; mixage monophonique anglais clair et sans distorsion
La Vengeance de l’homme invisible : copie HD très bien définie, léger grain, rares défauts, excellent contraste favorisant les noirs profonds ; mixage anglais monophonique clair sans souffle ni imperfection
Deux Nigauds contre l’homme invisible : copie HD très précise, excellent contraste, très belle échelle de gris, noirs profonds ; mixage anglais monophonique clair sans défaut, leger souffle ; oubliez la VF trop artificielle

• Colorimétrie : tous ces films sont en noir et blanc avec une belle gamme de gris; les copies HD bénéficient d’une meilleure saturation des noirs
• Étalonnage : bon
• Contraste : excellent
• Compression : pas défaut constaté
• Définition : excellente en HD, correcte en SD
• Mixages : mixage monophonique clairs et sans distorsion; la seule VF (5) disponible est ancienne et artificielle

Liens Web

IMDb:
Le Retour de l’homme invisible : http://www.imdb.com/title/tt0032635/
La Femme invisible : http://www.imdb.com/title/tt0032637/
L’Agent invisible contre la Gestapo : http://www.imdb.com/title/tt0034902/
La Vengeance de l’homme invisible : http://www.imdb.com/title/tt0036959/
Deux Nigauds contre l’homme invisible : http://www.imdb.com/title/tt0043255/

Notre avis

Image blu-ray : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Image DVD : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

 

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