DVD « Tower Records L’Ascension et la chute d’un géant » : une institution du disque…

Note artistique : (4/5)

Synopsis

« No music, no life », un slogan révolutionnaire pour la chaîne de magasins de disques américaine Tower Records qui, en quelques décennies, s'est imposé comme un acteur incontournable de l'industrie musicale. Comment cette entreprise, qui a révolutionné les habitudes de consommation des mélomanes dans le monde entier, compté parmi ses clients les plus fidèles des stars de la musique, et totalisé en 1999 plus d'un milliard de dollars de chiffre d'affaire, en est-elle arrivée à déposer le bilan 5 ans plus tard ? On pointe du doigt Internet, mais l'histoire n'est pas si simple…

LA SUITE APRÈS LA PUB

• Titre original : All Things Must Pass: The Rise and Fall of Tower Records
• Support : DVD
• Genre : documentaire
• Année : 2015
• Réalisation : Colin Hanks
• Casting : Russ Solomon, Michael Solomon, Heidi Cotler, Paul Brown, Stan Goman, Steve Knopper, David Geffen, Rudy Danzinger, Mike Farrage, Steve Nikkel, Bruce Sprinsgteen, Mark Vidugigh, Ken Sockolov, Dave Grohl, Bob Delanoy, Elton John, Jim Urie, Patti Drosins
• Durée : 1 h 33 mn 17
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,78/1
• Sous-titrage : français, arabe, bulgare, espagnol, tchèque, danois, néerlandais, estonien, finlandais, allemand, grec, hindi, hongrois, islandais, italien, letton, lituanien, norvégien, polonais, portugais, roumain, russe, suédois, turc, anglais
• Piste sonore : Dolby Digital 5.1 anglais
• Bonus : L'art de la vente (5 mn 54) - Bob sur Sunset Boulevard (3 mn 20) - Publicité Tower Records (5 mn 06) - concerts live dans les magasins Tower Records (7 mn 28)
• Éditeur : Universal Pictures Video

Commentaire artistique

S’achevant sur le générique impressionnant des employés de Tower Records, cet excellent documentaire livre un dossier complet sur cette entreprise hors norme dont l’impact culturel fut plus essentiel que sa destinée commerciale. Le 21 décembre 2006, le dernier magasin américain ferme ses portes clôturant une aventure de 46 années (désormais la marque existe uniquement au Japon avec 85 magasins indépendants). Si la marque est méconnue en France où elle n’implanta jamais de magasin, tout amateur de musique, et plus tard de vidéo, qui se rendait aux USA, côtes Ouest et Est, se devait d’aller faire un tour dans un magasin de la chaine ! Tower Record, c’était l’assurance de trouver n’importe quel titre recherché parmi des millions de références. Le documentaire, appuyé par les interviews des dirigeants, dont son fondateur Russ Salomon, mais aussi des artistes afficionados (Elton John qui y faisait ses emplettes, Bruce Springsteen), relate la naissance de la marque à Sacramento en 1960 puis sa croissance exponentielle. Créée en plein mouvement hippie, elle va suivre tous les courants musicaux de la fin du 20e siècle auxquels elle est identifiée. Son formidable essor s’explique par le concept unique du « No Music, No Life » : chaque magasin est un libre-service employant pour l’essentiel des fans de musique, voire des musiciens, un personnel jeune, compétent et aimant faire la fête ! Habilement monté, le film atteste cette foi dans la musique partagée à l’unisson par tous ses employés comme par tous ses clients. La création d’une revue emblématique Pulse et le développement d’un département publicitaire assurèrent l’image de la société. Le film analyse alors les causes de la faillite de cette entreprise prospère qui s’amorça dans les années 2000. Elle fut provoquée par le développement de l’informatique, d’Internet, du piratage mais aussi par un management désastreux. Tous les acteurs de l’aventure Tower Records ont acceptés de témoigner avec passion pour ce documentaire captivant bercé par une BO dynamique et nostalgique. Reflet d’une culture musicale et d’une époque fertile, Tower Records, bien plus qu’un documentaire ciblé, est un témoignage socio-culturel incontestable. Et, alors que nous assistons depuis quelques années à un regain de l'intérêt pour le vinyle, ce documentaire sur le temple du microsillon se révèle d’autant plus passionnant.

Commentaire technique

Copie SD bien définie (même si on regrette le blu-ray sorti aux USA avec plus de bonus), bon contraste, colorimétrie chaude et saturée, documents d’archives de qualité variable ; mixage anglais 5.1 extrêmement dynamique, belle spatialisation réservée aux morceaux musicaux, interviews et commentaires très clairs, surrounds efficaces.

Notre avis

Image : (4/5)
Mixage sonore : (4/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (2,5/5)